CÔTE D’AZUR : Vallée des Merveilles
Loin des frivolités et du tumulte balnéaire de la Promenade des Anglais de Nice mais à seulement 80 kilomètres de la célébrissime Baie des Anges, nous sommes partis à la découverte de « L’autre Côte d’Azur » dans le « Haut Pays » comme on le qualifie ici.
Le département des Alpes Maritimes, s’il recèle des joyaux mythiques et mondialement appréciés comme Cannes, Menton ou le Cap d’Antibes, promet aussi le silence et la nature à ceux qui veulent bien prendre de l’altitude et s’engouffrer, par exemple, dans la Vallée de la Roya… Là-haut, dans le Parc du Mercantour, fréquenté par l’aigle royal ou le loup, se dévoile un véritable musée de la Préhistoire à ciel ouvert, le plus grand d’Europe : les sites de la Vallée des Merveilles et de la Vallée de Fontanalba où des hommes ont laissé le témoignage de leur éphémère passage sur terre voici 5000 ans ! L’ensemble est classé Monument Historique depuis 1989 et regroupe plus de 40.000 gravures rupestres datant de l’Age du Bronze.
De Nice, on prend l’autoroute A8 jusqu’à Vintimille, en Italie, puis on remonte la vallée de la Roya en direction de Tende par la RD 6204. À Saint Dalmas de Tende, village situé quelques kilomètres avant Tende, on se dirigera vers le hameau de Castérino, porte d’entrée du Parc du Mercantour mais aussi des deux sites archéologiques. A Castérino, l’Hôtel du Chamois d’Or, sera le lieu de résidence privilégié de notre court séjour dans le Parc du Mercantour.
Le Mont Bego, montagne sacrée pour nos « écrivains primitifs », culmine à 2 872 mètres ces hautes vallées dont le relief a été modelé par les glaciers qui dévalaient ses pentes voici 10 000 ans ! En se retirant, ils ont laissé des roches finement polies presque laminées. C’est sur ces « dalles » (pélites schisteuses et grès) appelées « ciappe » qu’on retrouve la grande majorité des gravures. Elles ont été réalisées par le martelage des roches, pour les plus anciennes, ou bien leur ciselage par frottement avec un objet dur ou coupant pour les plus récentes. Dans ce décor exceptionnel sont écrits 50 siècles de l’histoire de l’homme !
Un site connu dès le 15ème siècle
Le site est connu dès le 15ème siècle : en 1460, le voyageur Pierre de Montfort note que c’est « un lieu infernal avec des figures de diables et mille démons partout taillés sur les roches ». L’Abbé Onorato Lorenzo appelé aussi Laurenti, un siècle plus tard, devine dans ces dessins des évocations pastorales, guerrières ou mythologiques. L’appellation « delle Meraviglie » dans le sens italien de « fantastique » sera donnée en 1650 par l’abbé Gioffredo ébloui par la richesse des motifs qu’il qualifie de « plaisanteries joyeuses tracées par des bergers voulant fuir l’ennui ». Pour les tendasques (Habitants de la région de Tende), le lieu s’appelle « l’Enfer ». II faudra attendre 1877 avec le préhistorien Emile Rivière, pour que les gravures soient datées de l’âge du Bronze. En 1897, l’Anglais Clarence Bicknell (considéré comme le père spirituel du site) et l’Italien Luigi Pollini découvrent les gravures de la vallée de Fontanalba. Seize ans de recherches permettent de dénombrer 12.000 gravures. En 1927, le sculpteur piémontais Carlo Conti identifie, décalque et moule au plâtre 35.000 gravures. L’équipe du professeur Henry de Lumley, conseiller scientifique du Musée des Merveilles et Directeur de l’Institut de Paléontologie Humaine, a repris ce travail à partir de 1967 et réalisé une base de données de l’ensemble des pétroglyphes.
Le nom français de « Merveilles » est relativement récent : il date d’après la seconde guerre mondiale et vient d’une mauvaise traduction des cartographes. En effet, avant 1947 nous étions en Italie et, pris dans son sens d’origine, « Valle delle Meraviglie » signifiait plutôt la vallée des mystères, des sortilèges.
Le Parc du Mercantour, un sanctuaire pour la faune et la flore
Des espèces « prestigieuses » (bouquetin, aigle royal, loup, Gypaète barbu…) au monde des insectes, la faune du Mercantour est d’une diversité rare en Europe. Ici cohabitent des animaux originaires du Grand Nord (le Lagopède alpin), des bords de la Méditerranée ou encore d’Asie… Le Mercantour est aussi le lieu de retour spontané du loup qui, rappelons le, avait été exterminé en France depuis les années 30. Il a traversé à nouveau la frontière italienne depuis 1992…
Le Mercantour possède plus de 2000 espèces végétales sur les 4200 recensées en France. Parmi elles, 220 sont considérées comme très rares dont 40 endémiques ne se trouvent nulle part ailleurs dans le monde à l’instar de la Saxifrage à fleurs nombreuses. De l’olivier aux landes et pelouses alpines, tous les étages de végétation sont représentés. Le mélèze, omniprésent, symbolise la beauté et la diversité de la végétation. C’est « l’arbre de lumière » qui laisse pénétrer le soleil dans la forêt. Ici, les stars ont pour patronymes orchidées, mais aussi chardon bleu, génépi, lys, gentiane, edelweiss ou ancolie… Le Parc national du Mercantour travaille de concert avec son homologue italien, le Parco Naturale delle Alpi Maritime Internet : www.mercantour.eu
Dans la vallée de Fontanalba avec Franck
Franck Panza, originaire de Tende, est accompagnateur en montagne et partenaire du Parc du Mercantour. Il sera notre guide pour la randonnée dans la Vallée de Fontanalba plus boisée et moins minérale que celle des Merveilles. « Pour encadrer les promeneurs sur le site, il faut avoir un agrément du parc, dit Franck, c’est un petit examen à l’issue duquel on s’engage à respecter la « Charte » en vigueur qui nous octroie des droits mais aussi des devoirs comme celui de participer à des journées d’information ou de formation, ou encore des opérations de nettoyage… J’ai déjà travaillé en qualité de saisonnier au sein du parc et ce fut vraiment un accélérateur de connaissances… J’ai rencontré des spécialistes de niveau européen et même international… L’hiver, je suis moniteur de ski à Limone Piemonte, de l’autre côté de la frontière et je m’occupe aussi de la section sportive de Tende».
Franck est inépuisable sur la végétation : il connaît toutes les plantes, toutes les fleurs et raconte avec passion et mille anecdotes…Comme l’histoire d’Otzi, cette momie congelée contemporaine des gravures, retrouvée entre l’Italie et l’Autriche en 1991 et que l’on peut découvrir au musée de Bolzano en Italie.
Notre randonnée nous mène ensuite au Lac des Grenouilles, lieu empreint d’une extrême sérénité. Au sommet d’un autre col, alors que la brume gagne l’alpage, nous voici en vis-à-vis avec un groupe de bouquetins peu inquiétés par notre présence et qui tendraient même à cabotiner et à poser sous nos objectifs enthousiastes ! Là, tout à côté, quelques marmottes espiègles veulent aussi être sur la photo…
Puis nous continuons à monter vers la « Voie Sacrée » (Photo de droite), un long banc de schiste orangé dénommé ainsi par Clarence Bicknell qui y voyait un passage naturel vers le secteur des gravures. Inclinée vers le sud, cette dalle s’étend d’Est en Ouest sur plus de 50 mètres de long et comprend 284 gravures. Franck nous montre que toutes les figures du Mont Bego y sont représentées : corniformes, armes (poignards, haches, hallebardes), personnages, attelages, figures géométriques simples ou complexes.
Après avoir admiré un dernier lac de montagne paré de brume, la descente sera directe vers Castérino : alors que le jour tombe, nous nous retrouvons dans une forêt odorante où Franck nous énumère un inventaire de fleurs…Bien sûr, nous ne pourrons pas retenir tous leurs noms… Mais essentiellement leur beauté et leur diversité ! Nous voilà de retour à l’Hôtel du Chamois d’Or à l’issue d’une randonnée de 7 heures, fin prêts à partager un grand moment de cuisine italienne ! Franck est aussi partenaire du parc pour les prestations 4×4. Internet : www.panzamerveilles.com
Période conseillée pour la randonnée : de juin à octobre. Carte : IGN Vallée de la Roya-Vallée des Merveilles OT 3841. Départ de la randonnée: Hameau de Casterino ou les Portes du Parc (2 km après Castérino).
Avec Jean-Jacques et Sébastien dans la Vallée des Merveilles
Plusieurs options s’offrent aux randonneurs qui veulent visiter la Vallée des Merveilles. Pour notre groupe de journalistes pressés, la « marche d’approche » (2 heures 30 à pied) se fera en 4×4 avec Jean-Jacques Dellepiane et son fils Sébastien, prestataires sur le site et partenaires du parc. La montée jusqu’au Refuge des Merveilles (CAF) prend une petite heure. Placé sur le GR52, celui-ci est situé au bord du Lac Long.
C’est le passage obligé pour la traversée des Alpes Maritimes ou la Grande Traversée des Alpes. On y accède par le vallon de la Minière, en sous-bois, puis le paysage devient minéral… La » Vallée des Merveilles » se présente alors sous la forme d’un vaste cirque glaciaire, dominé par le Mont Bégo (2 873 m), avec de nombreux lacs et des grandes dalles rocheuses polies par les glaciers sur lesquelles se trouvent les gravures. Il faudra environ 5 heures de marche (aller/retour) au départ du Refuge pour découvrir la majorité des gravures.
De l’autre côté du lac, le « Refuge des Savants » est une maisonnette où s’installent, l’été, les archéologues de terrain dont leur leader depuis plus de 40 ans, Henry de Lumley.
Le paysage minéral est parfois inquiétant et on imagine bien que, par temps d’orage, il prenne des résonnances maléfiques… Comme pour la randonnée de Fontanalba, celle des Merveilles requiert aussi l’assistance des guides, (Sébastien sur notre photo) les plus appropriés pour vous mener vers les gravures majeures et les interpréter.
Durée de la randonnée : 8h de marche (sans le 4×4), visite des gravures avec un guide comprise. Tarif du 4×4 : 85 €/personne incluant la randonnée pédestre guidée. La famille Dellepiane propose des « packages » incluant l’hôtel Le Mirval à La Brigue et les sorties. Internet : www.lemirval.com
Difficulté: randonnée de difficulté moyenne ; Période conseillée: de juin à octobre selon conditions météo. Carte: IGN Vallée de la Roya-Vallée des Merveilles OT 3841 top 25. Départ de la randonnée : Parking du Lac des Mesches.
Interprétation des pétroglyphes
De nombreux chercheurs ont travaillé à l’interprétation des figures. Les roches du Mont Bégo, riches en minerais de fer, de manganèse ou de plomb argentifère attirent la foudre sur ce sommet. Cette cime orageuse aurait focalisé l’attention des hommes de l’âge du Cuivre et du Bronze ancien. Des rites y auraient été pratiqués afin d’invoquer les dieux de la pluie indispensable à ces civilisations agro-pastorales. Les représentations de corniformes invoqueraient le dieu taureau (maître de l’orage) à l’origine d’un culte qui s’étendit sur l’ensemble du bassin méditerranéen. Selon Henry de Lumley :« Tout est lié à la pluie du ciel qui féconde la terre, c’est-à-dire au Dieu-Taureau qui féconde la Déesse-Terre… Le message inscrit dans la roche correspond vraiment à un rite initiatique. Les gravures ne peuvent pas avoir été réalisées par un groupe de personnes abandonnées à leur fantaisie. D’ailleurs, elles ne sont pas disposées au hasard. Les plus hauts sommets sont souvent réservés à des thèmes symboliques : par exemple, le couple divin primordial a été représenté sur une roche très élevée au pied du pic des Merveilles. On peut imaginer que seuls les prêtres et les initiés montaient au mont Bego. Ils laissaient le peuple à Castérino. L’ascension était difficile : c’était une vraie expédition, un pèlerinage…Ces gravures des peuples du Chalcolithique forment une proto-écriture. Ce sont des signes en relation avec les mythes de ces premiers peuples agriculteurs et pasteurs des Alpes méridionales ».
Le Musée des Merveilles à Tende
Tende est une petite cité médiévale anciennement fortifiée, située sur la « Route du Sel » qui remonte la Vallée de la Roya. A 816 mètres d’altitude, Tende est devenue française en 1947 ! Depuis toujours, elle contrôle l’accès au Piémont, via la route du col situé à 1871m d’altitude qui sert de frontière franco-italienne. Accolés à la tour de l’horloge, on distingue les vestiges du château des Comtes Lascaris (détruit en 1692). Aujourd’hui ils abritent un curieux cimetière à étages. Exposées en amphithéâtre, les maisons du vieux Tende conservent les caractéristiques médiévales auxquelles s’ajoutent les étages construit à la Renaissance, au Baroque et au 17ème siècle.
Le Musée des Merveilles dont l’accès est gratuit est la propriété du Conseil Général des Alpes-Maritimes. Il a été conçu par l’architecte Jacques Gourvenec et inauguré en 1996. Le parvis, réalisé dans la pierre verte de la vallée de la Roya, est dallé de motifs reprenant ceux des gravures : corniformes, poignards et bien sûr le célèbre « Sorcier » devenu l’emblème du musée. Cette animation du sol se répète sur la façade qui joue résolument la verticalité par l’alignement de ses douze colonnes. Nous y avons rendez-vous avec Charles Turcat, directeur et Silvia Sandrone, archéologue attachée de conservation (Notre photo ci-dessous).
« Le Professeur Henry de Lumley dont les travaux sur la Vallée des Merveilles ont débuté en 1967 est aussi à l’origine de sa conception, dit Charles Turcat. D’ailleurs, cet été, une expo éphémère fait le bilan de ses 40 ans de recherche dans la Vallée des Merveilles ».
Sur 750 m2, cet espace propose un parcours en trois sections : l’histoire naturelle, l’archéologie, les arts et traditions populaires. Dotée d’une muséographie résolument moderne et de matériel audiovisuel et multimédia, la galerie présente 20 000 ans d’histoire de la vallée des Merveilles et de la Haute Roya à travers des cartes, des dioramas (espace évoquant grandeur nature des scènes de la vie quotidienne), des moulages de roches et des objets originaux. Otzi y est évoqué (notre photo) comme Baptistin Da a Funtana, ce berger tendasque plus vrai que nature qui raconte les légendes de la vallée ! La stèle du « Chef de tribu » en schiste gris-vert bleuté de 165 cm de hauteur est l’une des plus célèbres du site. Des détériorations successives ont conduit à son enlèvement le 15 octobre 1988. Elle a été remplacée sur le terrain par une copie fidèle tandis que l’original a pris place au musée.
Par ailleurs, la Boutique offre un grand choix d’articles pour lesquels des matières naturelles ont été travaillées par des artisans : livres et documents pour grand public et spécialisés sur la vallée des Merveilles et les gravures rupestres du monde entier, papeterie, bijoux, accessoires (feutre, cuir, bois…) textile (tee-shirt, sweat-shirt, broderies…), ainsi que de la céramique et du verre. Internet : www.museedesmerveilles.com et www.cg06.fr
Saorge, village perché au-dessus de la Roya
Verrou imprenable sur la route du sel reliant Nice à Cuneo, Saorge, village médiéval, se déploie en amphithéâtre sur trois niveaux au-dessus de la rivière Roya. Nous y avons rendez-vous avec Lydie Staub, propriétaire de la Librairie du Caïros. Outre sa qualité de libraire, notre hôte est organiste, guide pour la « Route du Baroque » mais surtout la plus passionnée des narratrices pour nous conter l’histoire des lieux.
Son village, elle y a toujours vécu et œuvre en permanence pour qu’il s’y passe quelque chose ! Ainsi, travaille-t-elle au sein de l’équipe municipale pour le dynamiser par des expériences originales comme celle de recenser les terrains communaux et de les convertir en jardins ouvriers… L’architecture est typique des maisons ligures et l’étage médiant était celui des notables. Chaque niveau possède encore son lavoir ou « bugade » où la grande lessive était faite deux fois l’an !
A travers un dédale de rues pavées, nous arrivons au monastère. Ancien couvent franciscain fondé en 1633, il sert aujourd’hui de résidence aux écrivains, traducteurs, scénaristes ou compositeurs de musique. Les lieux conservent l’esprit monastique communautaire. C’est l’un des derniers exemples de l’architecture monastique baroque dans la région. Le réfectoire est orné de fresques (17ème siècle) tandis que l’église présente des boiseries sculptées tandis que le rétable du maître-autel est en noyer naturel. Internet : www.monuments-nationaux.fr
Le Sanctuaire « Notre Dame des Fontaines » et ses fresques
Le sanctuaire de Notre Dame des Fontaines, à 4 km du village de La Brigue est « la chapelle Sixtine des Alpes du Sud » avec ses 220m2 de peintures murales représentant la Passion du Christ attribuées à Giovanni Canavesio qui aurait terminé son oeuvre en 1492. Dans un état remarquable de conservation, ces fresques n’ont jamais été restaurées. Le lieu est bucolique et la chapelle surplombe sept sources et un torrent d’où son appellation.
COUPS DE COEUR
HÔTEL LE CHAMOIS D’OR À CASTERINO : Entouré de lacs de haute montagne, le Chamois d’Or (3*) est un chalet de montagne à l’atmosphère conviviale et chaleureuse composé de 22 chambres, un restaurant , un spa et un bar. Entre détente et loisirs de plein air, de nombreuses activités sont proposées pour un séjour exceptionnel. Internet : www.hotelchamoisdor.net
LE TRAIN DES MERVEILLES : au départ de Nice-Ville à 9h05 tous les jours. Arrivée Terminus à Tende à 10h49. Un guide conférencier commente le parcours et vous conte les traditions, la culture et le paysage des villages des vallées du Paillon, de la Bévéra et bien sûr de la Roya. Du 1er juin au 30 septembre, tarif aller/retour dans la journée: 23,80 €
LES GUIDES RANDOXYGÈNE : Le Conseil Général des Alpes-Maritimes édite les « Guides Randoxygène » très bien faits, diffusés gratuitement dans les mairies, offices de tourisme et syndicats d’initiative du département ainsi que dans les maisons du Parc National du Mercantour. Ces guides, au nombre de 9 (Guide Pratique, Rando Pédestre Haut pays, Moyen Pays, Pays côtier, VTT, Clues et Canyons, Via Ferrata, Raquette à neige et Equitation) sont aussi téléchargeables sur le site www.cg06.fr Pour la Vallée des Merveilles, il s’agit du guide « Haut Pays ».
MERCI à Sophie Brugerolles, attachée de presse du CRT Côte d’Azur pour l’organisation de ce séjour :www.cotedazur-tourisme.com et www.cotedazur-montagne.com
MERCI aussi à Florent Favier, responsable communication du Parc Naturel du Mercantour qui nous a accompagnés dans la Vallée de Fontanalba. Mercantour : www.mercantour.eu