PUY DE DÔME : Volcans, Vulcania…

Nous sommes partis dans le Puy de Dôme à la découverte des volcans d’Auvergne et du Parc Naturel Régional qui, avec ses 400.000 hectares, constitue le plus grand ensemble volcanique d’Europe. Si on veut en savoir un peu plus sur ces géants endormis… Et sur le risque éventuel qu’ils émergent, un jour, de leur torpeur, il faut visiter « Vulcania » dont l’ambition est de faire partager au plus grand nombre les mystères des volcans et de la planète Terre d’une façon attractive, ludique et pédagogique. Ce sera notre première étape, incontournable.

Au cœur du Parc Naturel Régional des Volcans d’Auvergne, le Puy de Dôme (à 15 km à l’Ouest de Clermont-Ferrand) domine la Chaîne des Puys (1.465 mètres) de sa silhouette emblématique arrondie. Depuis 2008 , il est labellisé « Grand Site de France » par le Ministère de l’Ecologie, de l’Environnement et du Développement Durable (comme la Montagne Sainte Victoire ou le Pont du Gard). Néanmoins, le Conseil Général du Puy de Dôme a demandé, depuis 2007, l’inscription de la Chaîne des Puys et de la Faille de la Limagne au « Patrimoine Mondial de l’Unesco (www.puydedome.fr/unesco).

A partir de Juin 2012, un train à crémaillère appelé « Le Panoramique des Dômes » amènera les visiteurs à son sommet mais durant les travaux, celui-ci est accessible uniquement à pied par le Chemin des Muletiers (388 mètres de dénivelé) au départ du Col de Ceyssat. Silencieux et écologique, le train produira une partie de l’énergie qu’il consomme et circulera en toutes saisons : il fonctionnera à l’électricité et l’énergie d’une rame descendante couvrira 50 % des besoins d’une rame montante. La gare sera enterrée et le sommet remodelé pour un retour à un paysage naturel. Internet : www.panoramiquedesdomes.fr – Conseil Général : www.puydedome.com

Vulcania, le parc européen du volcanisme

Situé au cœur de la Chaîne des Puys, sur la commune de Saint-Ours les Roches (à 15 km de Clermont-Ferrand), le parc s’étend sur 57 hectares. Sa structure architecturale est aux 3/4 souterraine pour être en harmonie avec le milieu naturel. L’architecte Autrichien, Hans Hollein, a choisi de « sculpter le bâtiment dans la roche volcanique ». Le béton est un mélange de basalte concassé et de fragments de granit rose. L’intérieur est relié à l’extérieur par des puits de lumière. Le cône, point fort de l’architecture, s’intègre au paysage volcanique.

L’an dernier, le volcan Islandais Eyjafjöll paralysait la planète avec ses fumerolles nocives… Cette année, un autre volcan s’est réveillé : le Grimsvötn… Heureusement, suivant les géologues, cette éruption s’achève… Mais plus que jamais, l’activité volcanique terrestre est d’actualité ! Vulcania a ouvert ses portes le 23 mars dernier (Jusqu’au 13 Novembre) avec deux nouveautés au programme : « Mission Toba » qui fait découvrir aux visiteurs les supervolcans, phénomène naturel d’une ampleur inouïe et « Les Diables des Volcans » qui rend hommage aux vulcanologues Français Katia et Maurice Krafft à l’occasion des 20 ans de leur mort : le 3 juin 1991 à 15h18, ils disparaissent ensemble emportés par une coulée pyroplastique émise par le Mont Unzen situé sur l’île de Kyushu au Japon.

Katia et Maurice Krafft : « Les Diables des Volcans »

Ceux que les Américains surnommaient « Les Diables des Volcans » ont, pendant 25 ans,  étudié, photographié et filmé plus de 175 éruptions. Ils sont d’ailleurs, aussi, les initiateurs du projet « Vulcania » ! Comme l’expliquait Maurice Krafft en 1985 : « La  volcanologie ne doit pas seulement être une science, elle a des devoirs humanitaires ; elle doit informer les habitants des risques, savoir convaincre les politiques qu’il faut évacuer les populations menacées avant qu’il ne soit trop tard. ». Un appel  particulièrement actuel.

Mêlant  présentation d’objets personnels, films inédits et nombreux témoignages de ceux qui les ont côtoyés ou accompagnés, l’exposition de 250 m2 illustre leur vie hors du commun et le combat qu’ils engagèrent pour sensibiliser les autorités à l’urgence de la prévention des risques volcaniques. Volcanologues chasseurs d’images, Katia et Maurice Krafft ont légué un héritage unique avec une bibliothèque volcanique sans précédent : 300 000 photos, 300 heures de film, des dizaines de tableaux de peinture et d’aquarelles et de multiples livres. Indépendants, unis par la passion de la vulcanologie, fascinés par la beauté des phénomènes explosifs, ils étaient présents partout où la Terre explose.

« Mission Toba », vol au-dessus d’un « Supervolcan »

Les scientifiques s’intéressent de plus en plus aux « supervolcans » dont les éruptions sont susceptibles de modifier durablement les conditions de vie sur terre. Une dizaine de ces “monstres volcaniques” sous haute surveillance ont été identifiés : en Papouasie, Nouvelle-Zélande, Californie… Le plus connu est celui de Yellowstone dans l’état du Wyoming. « Il s’agit là d’un phénomène naturel d’une violence inouïe totalement méconnu du grand public car la dernière éruption d’un supervolcan s’est produite il y a plus de 26.500 ans en Nouvelle Zélande ! Mais son impact sur notre devenir serait sans précédent, et il est  essentiel, à une époque où l’homme pense pouvoir tout maîtriser, de rappeler aux visiteurs que la terre est vivante et que nous ne pouvons la dompter à notre guise » explique Catherine Damesin, Directrice de Vulcania. Pour faire comprendre ce qu’est un supervolcan, Vulcania a choisi de faire voyager le visiteur à Toba en Indonésie, il y a 74 000 ans. Installés dans 5 vaisseaux qui les transportent à travers le temps et l’espace, ils vivent l’éruption grâce à une projection sur un écran à 180° associée à une projection au sol.

Au fil des attractions, on découvrira : – Le film en relief dynamique, « Réveil des Géants d’Auvergne », qui répond à la question cruciale : et si les volcans d’Auvergne venaient à se réveiller ? Mêlant sensations fortes et approche scientifique, cette animation immerge le spectateur dans l’action, grâce à ses sièges dynamiques et à ses effets visuels, sonores, tactiles et olfactifs. Troublant !

– « Dragon Ride » qui entraîne son passager au plus profond de la Terre à la rencontre des dragons. Les uns indifférents et d’autres plus agressifs… Cette chevauchée onirique de près de 4 minutes associe un film 4D, 36 sièges individuels dynamiques, uniques en France, ainsi que des effets de vent et de chaleur pour des sensations intenses !

– Possédant sa propre navette d’exploration magmatique « Magma Explorer », Vulcania nous propose de naviguer dans les entrailles d’un volcan en pleine activité. Au cours d’une navigation virtuelle mais mouvementée, le visiteur découvre, à travers 5 « hublots », l’univers mystérieux de la chambre magmatique d’un volcan et vit, de l’intérieur, une éruption. Ascension, secousses, arrêts brusques, roulis, souffles chauds rythment la « progression » de la navette pour un maximum de sensations fortes ! Par ailleurs, de nombreuses animations interactives permettent aux enfants… et aux adultes, de  mieux comprendre la fragilité de notre planète.

Le 18 mai 1980, un gros séisme d’origine volcanique accompagne l’effondrement du flanc nord du Mont Saint Helens aux USA (Etat de Washington sur la Côte Ouest). Le magma et les gaz sous pression, accumulés depuis deux mois dans l’édifice, sont libérés en quelques instants. Un souffle latéral brûlant, appelé « blast » dévale les pentes de la montagne et franchit collines et vallées à plus de 500 km/heure. Au même moment, un énorme panache de cendres volcaniques s’élève verticalement, atteignant plus de 25 km d’altitude en 15 minutes. L’énergie libérée par le volcan est estimée à 27.000 fois celle de la bombe atomique d’Hiroshima ! Le volcan décapité, perd 430 m d’altitude. Une surface de 600 km2 est dévastée, soit six fois plus que la ville de Paris. Vulcania a reconstitué de façon minutieuse et totalement réaliste ce paysage devenu gris, sombres et silencieux. A travers des images d’archives bouleversantes, il peut revivre, avec émotion, cet événement volcanique dramatique.

Typique de certaines régions volcaniques récemment actives, le Grand Geyser est un véritable totem d’eau géant jaillissant à plus de 20 m au coeur d’une caldéra paysagée entièrement consacrée à l’eau. Dans un environnement naturel préservé, propice à la détente en famille, ce jardin comprend des sources, des fontaines et des jeux d’eau interactifs pour le plus grand plaisir des petits et des grands ! Représentation d’un phénomène volcanique impressionnant, le Grand Geyser jaillit, à proximité directe du Cône emblématique de Vulcania.

 

La météorite de Tamentit, doyenne de la Terre ! Venue de l’Espace, elle est tombée sur le Sahara il y a quelques siècles. C’est l’objet le plus vieux qu’un homme puisse toucher : composé d’un alliage de fer et de nickel, ce bloc a 4 600 millions d’années, c’est-à-dire qu’il est contemporain de la naissance du Système Solaire et de la Terre !

Outil de développement économique, Vulcania se renforce comme destination familiale riche de sens et propose de nouvelles offres de séjours pour rendre toujours plus attractive la découverte du volcanisme en Auvergne avec des packages « Hôtel + Entrée + Petit Déjeuner » à partir de 34 € par personne à découvrir sur le site du parc : www.vulcania.com

Le Volcan de Lemptégy,
pour mieux comprendre « sur le terrain » !

Au milieu de la Chaîne des Puys, le Volcan de Lemptégy se niche depuis plus de 30.000 ans dans le Parc Naturel Régional des Volcans d’Auvergne. Exploité depuis 1945 pour l’extraction des scories noires ou rougeâtres « la pouzzolane » (Le nom vient du port italien de Pouzzoles riche en sable volcanique situé au pied du Vésuve au Nord du Golfe de Naples). Ce matériau était utilisé pour le sablage des routes verglacées, les travaux publics, la construction ou encore les pierres à barbecues… L’extraction a été arrêtée en 2007. Ce site naturel, unique en Europe, sert désormais à l’interprétation du volcanisme auvergnat. Véritable musée géologique à ciel ouvert, le volcan se visite à pied ou en petit train. En compagnie d’un guide, vous étudierez les phénomènes volcaniques en promenant sur les coulées de lave ; observerez, prélèverez des roches volcaniques… La projection d’un film documentaire retraçant le passé industriel de Lemptégy et la formation de la Chaîne des Puys ainsi qu’une attraction dynamique en 4D complètent la visite : pénétrez dans les galeries de la « Mine Explosive » Dans l’ascenseur que vous empruntez, explosions et secousses s’enchaînent… Vous êtes submergé par la coulée de lave et la nuée ardente. Des rats frôlent vos pieds… Un intéressant complément à la visite de Vulcania ! Internet : www.auvergne-volcan.com

Marche Nordique su les volcans d’Auvergne

Nous avons rendez-vous avec Olivier Gorrier, d’ »Auvergn’Attitude » (Internet : www.auvergnattitude.org) qui va nous initier au très tendance « Nordic Walking » inspiré par des skieurs de fond finlandais et appelé en Français « Marche Nordique ». Notre destination est le Puy du Petit Suchet. Professionnel de la marche et Accompagnateur en Montagne (Brevet d’État), Olivier fait désormais partie des Instructeurs Nordic Walking et du réseau « Nordic Walking Evasion » qui regroupe tous les Accompagnateurs en Montagne devenus Instructeurs.  « Avec une technique correcte que l’on acquiert rapidement, dit Olivier, cette activité permet l’activation de 90% des chaînes musculaires. Ce ne sont pas seulement les jambes qui travaillent, mais également les fessiers, la ceinture abdominale, le dos, les pectoraux et les bras ! Le Nordic Walking est une marche plus dynamique qui exerce dans le même temps le coeur. La dépense énergétique (consommation de calories) est importante : de 30 à 60 % de plus que le running ou la marche traditionnelle ! De plus, la posture du Nordic Walker ouvre la cage thoracique et permet une meilleure oxygénation. L’utilisation des bâtons soulage les articulations, diminuant fortement le traumatisme par rapport à la marche ou à la course. Enfin, cette activité se déroule en pleine nature au contact des éléments et de l’environnement »… Elle était donc toute désignée pour devenir populaire en Auvergne ! La séance d’initiation de deux heures commence par un échauffement doux et se termine par des étirements. Entre les deux, une belle ballade que chacun entreprend à son rythme pour atteindre le sommet du Puy et se régaler d’un  superbe panorama sur le Puy de Dôme !

Après la randonnée, le Centre Thermoludique (2400 m2) « Royatonic » à Royat, s’impose ! Il met à l’honneur forme, relaxation et bien-être. Royatonic est couvert d’une majestueuse coupole de bois dans un décor volcanique et s’articule autour de bains et jeux d’eaux, lits à bulles, jets de massages, bain parfumé, contre-courant, cascades, bain extérieur chauffé, hammams, saunas, jacuzzi… De quoi finir agréablement la journée ! Internet : www.royatonic.com

Montez votre couteau à Thiers
et participez à un projet de Tourisme Solidaire…

Selon une légende, les croisés auvergnats auraient rapporté d’Orient le secret de la fabrication des couteaux… En fait la métallurgie thiernoise remonte plutôt au 14ème siècle et depuis, Thiers est vraiment la capitale Française du couteau !

En 1994, la Confrérie du Couteau de Thiers a créé « Le Thiers® », un modèle déposé auprès de l’I.N.P.I. (Institut National de la Propriété Industrielle). Pour bénéficier de cette appellation, les couteliers doivent respecter un cahier des charges qui garantit aux consommateurs qu’ils acquièrent un produit de qualité fabriqué en totalité sur le bassin coutelier Thiernois.

D’abord, il y a le « Musée de la Coutellerie » qui retrace l’histoire de cette industrie. Son originalité est – outre l’exposition de pièces rares – de proposer des ateliers de démonstration et de fabrication… Mais si vous vous sentez l’âme d’un coutelier, et après avoir retenu les leçons du musée, rendez-vous à l’atelier de montage (5, Place Antoine Chastel)  pour assembler, vous-même, votre propre couteau !

Alliant insertion professionnelle, tourisme et redynamisation du centre-ville, l’Atelier « Le Thiers® » est un véritable projet de tourisme solidaire confié à « Inserfac », une association d’aide au retour à l’emploi par l’activité économique nous explique Michel Falcotet qui pilote et anime le projet. Les « animateurs-monteurs » ont bénéficié d’un stage en entreprise coutelière de Thiers puis d’une formation plus culturelle spécifique avant d’être mis au service des visiteurs. Dès notre arrivée, nous avons revêtu le grand tablier bleu traditionnel des ouvriers couteliers et pris possession de notre « Kit » made in Thiers, tout en faisant connaissance avec nos animatrices. Chacune d’entre-elles va gérer, et aider, deux apprenti(e)s couteliers pendant une heure et demie, temps nécessaire à l’élaboration d’une belle œuvre !

Prise en main des pièces, identification, assemblage, familiarisation avec les outils et machines… Tout cela dans la bonne humeur, la convivialité assorties de la fierté de créer un produit artisanal tout en contribuant à un tourisme « intelligent »… Polissage avec les ponceuses électriques et les lunettes de protection, finitions et gravure de nos prénoms sur la lame… Ce couteau est commercialisé uniquement à l’atelier et sur des salons : un précieux souvenir à ramener d’un séjour dans le Puy-de-Dôme !

Informations pratiques : Couteau fermant « Le Thiers® » 22 cm ouvert et 12 cm fermé. Lame acier inox, manche en olivier : 23 €. Pour les enfants (à partir de 8 ans) : Tartineur « Le Thiers® » 16 cm, lame acier inox, manche en olivier : 8 € . Et pour les deux, votre prénom gravé sur la lame. Contact : Michel Falcotet : 04 73 94 01 69 / mail :atelierlethiers@inserfac.com

Mets et vins d’Auvergne à « L’Ane Gris » de Riom

On quitte Thiers par l’Autoroute (A89) pour rejoindre Riom dont le centre historique arbore la pierre noire volcanique appelée « andésite » ou « Pierre de Volvic » qui servit aussi à bâtir la cathédrale de Clermont-Ferrand. La Tour de l’Horloge est le symbole architectural de Riom. C’est un ancien beffroi, reconstruit à la Renaissance sur sa base médiévale. Au sommet, la tour octogonale porte un cadran solaire et une salamandre, emblème de François 1er qui rappelle que Riom fut ville royale de 1521 à 1532. Du haut de ses 128 marches, on jouit d’un panoramique à 360° sur la ville et ses alentours…

 Lors du déjeuner à « l’Ane Gris » (13, Rue Gomot) on appréciera une cuisine généreuse et typiquement auvergnate. Les spécialités : pounti, truffade, aligot, petit salé, patranque et les délicieux fromages auvergnats (Cantal, Saint Nectaire, Bleu d’Auvergne, Fourme d’Ambert et Salers qui bénéficient d’une AOC)…  régaleront vos papilles sans oublier la personnalité, haute en couleurs du Maître des lieux !

Paul Barbazanges, de la Fédération Viticole du Puy-de-Dôme, nous explique l’évolution des Vins des Côtes d’Auvergne qui viennent d’obtenir la très convoitée « AOC » (Novembre 2010) : aboutissement de plus de 10 ans de travail de la Fédération Viticole du Puy-de-Dôme, mais aussi des viticulteurs qui se sont fortement impliqués dans cette démarche de qualité. Sur le territoire de Riom Limagne, on distingue deux secteurs viticoles : au nord de Riom, le cru Madargue et au sud le cru Châteaugay. Ces vins typés et de caractère sont issus de trois cépages : le « Gamay », pour les vins rouges et rosés de grandes traditions, le « Pinot noir » pour les vins rouges de garde et le « Chardonnay » pour les vins blancs. Le vignoble du Puy-de-Dôme s’est construit sur une terre basaltique offrant un terroir original volcanique unique en France. La filière compte 40 vignerons qui cultivent leurs vignes, récoltent, transforment et commercialisent leur production et 80 vignerons coopérateurs qui vendent leur production à la Cave Saint-Verny où elle est transformée et commercialisée. Nous avons pu constater combien les Côtes d’Auvergne se marient avec la gastronomie et les produits du terroir auvergnat. La richesse des fromages et de la charcuterie permet une multitude d’alliances possibles. Internet : www.cotesdauvergne.com

Le Musée Mandet de Riom :
un espace « Design » très tendance

Après les découvertes épicuriennes de l’Auvergne, place aux découvertes culturelles… Le Musée Mandet se niche dans deux hôtels particuliers du 18ème siècle (14, rue de l’Hôtel de Ville) répertoriés « Monument Historique ». « La cour et le porche d’entrée ont retrouvé leurs formes originelles mises en valeur par l’artiste Hélène Mugot », souligne Marie-Josée Linou, Conservateur en Chef. Ce musée renferme bien des richesses sur plusieurs niveaux : Beaux-Arts : peinture et sculpture du 15ème au 19ème siècle ; Arts décoratifs et objets d’art : de l’Antiquité au 18ème siècle ainsi que le nouveau département « Design et Arts décoratifs contemporains » composé de pièces d’orfèvrerie, de céramique et de verrerie de 1950 à aujourd’hui.

Autre exposition éphémère : jusqu’au 28 août prochain, le Musée Mandet  présente les créations d’un couturier pas comme les autres, Frank Sorbier qui « Remet le couvert » autour d’un exposition intitulée « Gueules d’Atmosphère »… Frank Sorbier donne libre cours à sa passion des arts de la table, récupérant des éléments d’orfèvrerie traditionnelle en métal argenté et en argent, pour composer des portraits. Fourchettes, couteaux, cuillères à sucre et à moka, pelles à asperges, subtilement assemblés, se rencontrent joyeusement pour former des « Gueules d’atmosphère »,aux noms évocateurs : Jolie frimousse, Tête de bougresse, Face de carême, Sacré trogne ou Binette d’aristo… L’artiste bouscule les idées reçues et montre que les arts décoratifs traditionnels peuvent engendrer toutes sortes de métamorphoses… Internet : www.riom-communaute.fr

Le Puy de Sancy, point culminant d’Auvergne

Au cœur du Parc Naturel des volcans d’Auvergne et aux sources de la Dordogne, nous voici à la station thermale (et de ski, en hiver !) du Mont-Dore au pied du Puy de Sancy.  Il y a, dans le Massif du Sancy, 730 km de chemins balisés (Voir : www.rando-planetepuydedome.com) : c’est dire si vous avez le choix entre plateaux d’estives ; forêts ; crêtes ; cascades (celle du Mont-Dore, la « Grande Cascade » est l’une des plus hautes d’Auvergne avec ses 30 mètres de chute sous les orgues basaltiques) ; lacs d’altitude issus de l’activité volcanique…

Le Puy de Sancy culmine à 1886 mètres : nous commencerons la journée par son ascension en compagnie de Marie-Hélène Guittard, responsable du Bureau de Tourisme du Mont-Dore… Enfin, avec le téléphérique d’abord ! Puis une vingtaine de minutes pour monter au sommet par un escalier de bois aménagé… Un panorama à 360° s’offre au regard émerveillé… Par temps clair, on  aperçoit même le Mont Blanc ! « En été, dit Luc Stelly, Directeur de l’Office de Tourisme Massif du Sancy, qui nous accompagne au Capucin, le Massif du Sancy offre une diversité de paysages et d’activités… Véritable pépite volcanique en plein centre de la France, il est rapidement accessible pour profiter pleinement de tous les plaisirs de la nature, pour de vacances actives ou contemplatives synonymes de ressourcement et de découverte. De plus, notre événement « Horizons : Rencontres Arts-Nature » participe largement à notre médiatisation comme le passage du « Tour de France » le 9 Juillet prochain à Super-Besse » Internet : www.sancy.com

Le Massif du Sancy
et l’événement artistique
« Horizons »

L’édition 2011 marque la 5ème  année consécutive de la manifetation « Horizons : Rencontres Arts-Nature » qui se tiendra du 18 juin au 18 septembre. Onze nouvelles créations artistiques éphémères sont en train d’être installées dans le paysage grandiose du Massif du Sancy sur chacune des onze communes de la Communauté de Communes : Besse/Super Besse ; la Bourboule ; Chambon-sur-Lac ; Chastreix ; Egliseneuve d’Entraigues ; Le Mont-Dore ;  Murat-le-Quaire ; Murol Picherande ; Saint-Diery et Saint-Nectaire. Les 11 artistes  lauréats apportent leur regard et leur perception du monde environnant à travers la création d’une œuvre plastique à l’échelle du paysage. Ils sont invités à utiliser des matériaux naturels et locaux ; le recyclage des matériaux est favorisé et la phase d’installation de l’œuvre doit se faire dans le respect de l’environnement. L’artiste conçoit une œuvre pour le territoire en s’inspirant du lieu : le site naturel fait partie intégrante de la création. Réalisées sur des sites très variés – sommets de volcans, lacs de cratère, cascades, rivières, champs et forêts – ces œuvres s’inscrivent dans un rapport de réciprocité avec leur environnement immédiat et participent ainsi à la redéfinition du rapport entre l’homme et la nature.

L’évènement est ouvert aux artistes plasticiens témoignant d’une expérience artistique solide et depuis 2010 aux jeunes talents, étudiants, seuls ou associés, des écoles d’art, d’architecture, de Paysage, en avant dernière ou dernière année de cursus ou ayant obtenu leur diplôme depuis moins d’un an. La sélection est internationale et se fait par un jury regroupant des élus, des membres de la société civile et des membres qualifiés(centre d’art, DRAC, artistes). Attention, cette année « Horizons » sollicite l’avis du public pour élire son œuvre « Coup de Coeur » : en quelques clicks seulement, il est possible de voter pour votre œuvre favorite juqu’au 15 juillet 2011 sur le Facebook Horizons.

« Cardinal » au sommet du Pic du Capucin

Le funiculaire du Capucin est le plus ancien funiculaire à traction électrique de France ! Construit en 1898, il est classé aux Monuments Historiques. Il grimpe pendant dix minutes (175 mètres de dénivelé) jusqu’à 1245 mètres d’altitude pour un accès plus aisé au Plateau du Capucin, aux chemins de randonnée et aux crêtes. A la gare d’arrivée, nous entamons notre ballade pédestre vers le sommet.

Au Pic du Capucin, balayé par les vents et après une jolie montée champêtre, nous avons rencontré, en plein montage de leur création « Cardinal », Marion Robert, artiste peintre et plasticienne du paysage (née en 1984) et Laurent Gongora, artiste plasticien et designer (né en 1978). Tous deux vivent et travaillent à Montreuil.

Marion et Laurent se sont rencontrés à l’école des Arts décoratifs de Strasbourg et très vite se réunissent autour de projets communs alliant art et paysage. Leur première collaboration aboutira à la réalisation du jardin « Entre2 » au festival des jardins de Chaumont sur Loire en 2008. De leur union suivront divers jardins éphémères et installations paysagères. Leur volonté commune est de créer des espaces insolites invitant le visiteur à une expérience singulière, tout en invoquant une certaine poésie. Le paysage est leur terrain de jeu idéal.

Le projet « Cardinal » est né de l’envie de redessiner la montagne. Avec l’audace et la simplicité propres à un dessin d’enfant, les artistes prolongent les lignes des pentes de la montagne pour lui dessiner une nouvelle silhouette. « Cette extension prend la forme d’un cône rouge tracé par une centaine de sangles obliques. Sa monumentalité (7 mètres de hauteur sur une assise de 20 mètres de diamètre) participe à la dimension de repère visuel du pic dans le paysage. Et le Capucin arbore fièrement une coiffe rougeoyante digne d’un cardinal » explique Laurent.

A l’échelle du paysage, certaines lignes disparaissent dans un jeu de transparence dégradée, tandis que celles des extrémités demeurent fortement visibles quel que soit le point de vue. Enfin, lorsqu’on pénètre à l’intérieur de l’installation, celle-ci découpe le paysage en une série de cadres qui sont autant de points de vue sur la vallée et le village du Mont Dore. Ce découpage panoramique n’est pas sans rappeler les points cardinaux. « Cardinal » est une œuvre indissociable du paysage à toute échelle et tout point de vue. « L’intérêt est que l’œuvre soit visible de toute la vallée », poursuit Marion qui rajoute :  « Nous savions que notre projet était ambitieux et nous sommes vraiment ravis d’avoir été sélectionnés… » Internet : www.horizons-sancy.com

Coups de cœur
L’Auberge de la Hulotte à Saint-Jacques-d’Ambur 

Dans le cadre verdoyant et vallonné du village de Saint-Jacques-d’Ambur, l’Auberge de la Hulotte est située à 20 km de Vulcania. C’est un petit hôtel paisible (Seulement 4 chambres) installé dans une ancienne ferme auvergnate labellisée « Auberge de Pays d’Auvergne ® ». Les hôtes de « La Hulotte », Gaëlle et Dominique Aubignat,  vous y accueilleront chaleureusement . Au restaurant, où les piliers de bois rappellent le passé d’étable de l’édifice, une cuisine régionale et artisanale vous sera servie avec du pain fait maison ! Au menu : Salade de gésiers confits au vinaigre de framboises ; Tartine de chèvre chaud au miel de montagne ; Truffade ; Coufidou ; Tripoux d’Auvergne… A l’heure du petit déjeuner, les tables sont garnies de confitures maison, miel local, pain maison, jus d’orange fraîchement pressé… Vraiment une bonne adresse ! Internet : www.aubergedelahulotte.com

Hôtel de Russie au Mont-Dore

Une excellente adresse (Logis de France/3 Cheminées) dans le charmant village thermal du Mont-Dore. Jolies chambres avec large écran plasma et grande salle de bain… Son restaurant le « 1050 » offre une ambiance chaleureuse, une décoration montagnarde pour une cuisine raffinée tout en respectant les produits du terroir . Un bar à vin prolonge le restaurant proposant apéritif dînatoire et menu à l’ardoise. Matériaux de bois, de zinc, grands tabourets et décoration soignée sont au menu ! Internet : www.lerussie.com

Remerciements : Nous tenons particulièrement à remercier l’Agence Départementale Touristique du Puy de Dôme (www.planetepuydedome.com) qui a organisé ce reportage et en particulier, Aurélia Péronnet, Responsable Communication ADDT ainsi que Stéphanie Nassoy. Merci aussi à Marie-Hélène Guittard, Responsable du Bureau de Tourisme du Mont-Dore et Luc Stelly, Directeur de l’Office de Tourisme du Massif du Sancy et Magalie Vassenet, Responsable Communication « Horizons, Rencontres Arts Nature ».