IRLANDE : Inishmore et Glendalough (4)
Destination « Inishmore », la plus grande des îles d’Aran
Au large des côtes du Connemara on trouve un très grand nombre d’îles dont les plus importantes sont les îles d’Aran. Nous voici en route vers Rossaveal pour prendre le ferry (www.arandirect.com) afin de découvrir la plus grande d’entre elles : Inishmore. Appelé « Ros an Mhil » en gaélique, le village de Roosaveal était en partie masqué par des travaux et une déviation… Nous avons bien failli arriver trop tard !
Le village principal où l’on débarque est Kilronan. L’île étant dépourvue de voitures (sauf celles des locaux), il faudra naturellement louer une bicyclette pour la parcourir à moins d’avoir recours à un prestataire à minibus.
Très touristique, eu égard l’intérêt de la destination, l’île voit affluer les visiteurs du jour autour des nombreuses boutiques traditionnelles (pulls, vêtements de laine, artisanat…) et retrouve sa sérénité après le départ du dernier bateau… Là, les phoques reprennent possession des côtes à marée basse et les oiseaux de mer peuvent s’aventurer sur les toits de chaume des cottages encore préservés…
Dun Aengus ou « Duan Aonghasa » en gaélique est le fort de pierre le plus impressionnant de toute l’Irlande construit sur une falaise de 90 mètres de haut, il est daté de 800 à 400 avant J.C. Pour une fois au cours de notre voyage, une petite éclaircie nous permettra d’admirer le paysage dans sa majestueuse intégralité !
On visitera aussi la cité monastique de Tighlagh Eany ainsi que les sept églises « Na Seacht d’Teampeall », ruines de bâtiments monastiques. Au programme de la soirée, un intéressant spectacle de danse et musique traditionnelle donné par la troupe de Celtic Passage « Aistear Ceilteach ». Sur l’île, comme au Connemara, la langue et la culture gaéliques restent encore très vivaces.
Retour vers le Comté de Wicklow : Glendalough et Powerscourt Garden
La cascade de Powerscourt
Il faudra quelques heures pour revenir dans la région de Dublin (environ 50 km au sud) où nous ferons notre dernière halte dans le Comté de Wicklow appelé « Le jardin de l’Irlande ». Ici nous changeons de décor : toujours des lacs poissonneux mais aussi les forêts des « Wicklow Mountains ». C’est le domaine de la randonnée pédestre avec plus de 130 km de chemins balisés (Internet : www.wicklowway.com).
Notre première destination est le site monastique de Glendalough (qui signifie la Vallée des deux lacs) fondé au 6ème siècle par Saint Kévin (célébré le 3 Juin). Les vestiges ne racontent qu’une petite part de son histoire. A son âge d’or, le monastère aurait comporté des ateliers, des salles d’écriture et de copie des manuscrits, des appartements pour les invités, un hôpital, des fermes et des logements pour les moines et une vaste population laïque. Les édifices ayant résisté au temps sont datés des 10ème et 12ème siècles. La tour ronde s’élève à 30 mètres et son toit conique fut reconstruit en 1876 avec les pierres d’origine. Elle comportait 6 planchers en bois qui communiquaient par des échelles. Le niveau supérieur avait 4 fenêtres orientées suivant les points cardinaux. En gaélique, tour ronde se dit « cloigtheach » qui signifie « clocher ». Le son des cloches marquait les cinq « heures » c’est à dire les heures de la prière qui rythmaient la journée. Ces tours servaient de campaniles mais aussi d’entrepôts et de refuges en cas d’attaque. On pense que la Tour de Pise participerait du même concept !
Autre vestige important : la cathédrale entourée de toutes ses pierres tombales aux croix celtes ou catholiques et les trois autres églises… Un ensemble exceptionnel niché dans la verdure et entouré de deux lacs, propice à la méditation et au mysticisme… Une jolie légende dit que Kévin resta si longtemps, les bras en croix, à prier dans les eaux glacées du lac que des oiseaux y avaient fait des nids dans ses mains !
Pour finir notre itinéraire, voici, quelques kilomètres plus loin, la cascade de Powerscourt qui est la plus haute d’Irlande avec ses 121 mètres. Située dans une grande clairière et entourée d’une belle forêt aux essences multiples, elle est le lieu idéal pour le week-end « nature » des Dublinois. Le vicomte de Powerscourt y aménagea un parc peuplé de cerfs dès 1858.
Powerscourt est l’une des plus belles propriétés d’Irlande : dès l’an 1300, un château était construit sur les lieux par la famille Poer (Power) qui lui donna son nom. Au fil des siècles, il changea souvent de propriétaires subissant, à chacun d’entre eux, de profondes modifications. Mais c’est au cours du 18ème siècle que l’architecte allemand, Richard Castle, redessina à la fois le château et le parc. Malheureusement, en 1974, un terrible incendie ravagea l’édifice. Aujourd’hui, ouvert au public et restauré, le château a retrouvé sa magnificence. Les jardins que les visiteurs découvrent ont pris forme voici plus de deux siècles !
Les chevaux ailés grandeur nature, gardiens du lac, font partie des armoiries de la famille. Ils furent réalisés à Berlin en 1869. La perspective n’est pas laissée au hasard : l’harmonie est parfaite entre les dénivellations, les statues, le perron, le dessin des parterres de fleurs, le lac et les arbres…
Internet : www.powerscourt.ie
Dany Antonetti/Photos Gérard Antonetti
Les belles fleurs de Powerscourt Garden
Ce reportage a été réalisé en collaboration avec l’Office du Tourisme d’Irlande à Paris – 33, Rue de Miromesnil – 75008 Paris – Tél : 01 70 20 00 20 – Internet : www.irlande-tourisme.fr en collaboration avec le Bureau de Développement du Tourisme en Irlande. Internet : www.failteireland.ie
Des charrettes attelées pour parcourir les étroits chemins d’Inishmore
Merci à Anne Zemmour à Paris et Jane Stokes à Dublin pour la parfaite organisation du séjour. Merci aussi à Tracey Coughlan et Deirdre Cole, de « Failte Ireland » (East Cost Midlands/ Internet : www.eastcoastmidlands.ie) pour leur gentillesse et leur disponibilité lors du Festival de Musique Irlandaise de Tullamore. Merci aussi à Sophie, notre guide Française au Connemara. Et pour tout savoir sur l’actualité de l’Irlande, allez rendre visite à ce site francophone animé par des journalistes professionnels originaires de l’île : irisheyes.fr
Inishmore : les vagues forment des geysers en frappant la falaise
CARNET DE VOYAGE : BONS PLANS
Transport : L’aéroport de Dublin est desservi par la compagnie « low coast » (à bas prix) Ryanair (Internet :www.ryanair.com) au départ de Paris et de nombreuses villes de province comme Marseille, Nantes, Lyon, Grenoble, Biarritz…
Formalités d’entrée : CNI ou passeport en cours de validité.
Monnaie : Zone « Euro », distributeurs de monnaie et cartes internationales très répandues.
Heure : Une heure de moins qu’en France toute l’année.
Climat : « changeant » prévoir à la fois imperméable et lunettes solaires…
Divers : Interdiction de fumer dans tous les lieux publics y compris les chambres d’hôtels, restaurants et pubs depuis le 29 Mars 2004.
Monnaie : Zone « Euro », distributeurs de monnaie et cartes internationales très répandues.
Heure : Une heure de moins qu’en France toute l’année.
Climat : « changeant » prévoir à la fois imperméable et lunettes solaires…
Divers : Interdiction de fumer dans tous les lieux publics y compris les chambres d’hôtels, restaurants et pubs depuis le 29 Mars 2004.
ATTENTION : ON ROULE A GAUCHE !!! Et c’est déstabilisant au début…
Prise électrique : 220 volts – Prise à 3 fiches plates (prévoir adaptateur).
Pour téléphoner : En Irlande 00 353 + code régional sans le « 0 ».
Guides : Dublin Cartoville chez Gallimard ; Un Grand Week End à Dublin chez Hachette ; Géoguide Gallimard ou encore Le Petit Fûté Irlande.
Pour téléphoner : En Irlande 00 353 + code régional sans le « 0 ».
Guides : Dublin Cartoville chez Gallimard ; Un Grand Week End à Dublin chez Hachette ; Géoguide Gallimard ou encore Le Petit Fûté Irlande.