QUÉBEC : LE TOUR DE LA GASPÉSIE
Après le Rendez-Vous 2017 à Québec, nous changeons de rivage pour initier le tour de la Gaspésie à l’invitation de la région « Québec Maritime » qui comprend aussi le Bas-Saint-Laurent (dont nous visiterons quelques lieux emblématiques) mais aussi la Côte-Nord et les Iles de la Madeleine…
Nous quittons Québec, après avoir traversé le Saint-Laurent à bord du… « Traversier » en direction de Rivière-du-Loup par la « Route des Navigateurs » (Route 132) qui longe le fleuve tout le long de son itinéraire et fait le tour complet de la péninsule de la Gaspésie (comme nous !) sur 885 km de côtes magnifiques !
Des panoramas époustouflants, des inoubliables couchers de soleil sur le Saint-Laurent, des phares historiques, des forêts habitées par le grand orignal ou le caribou et protégées au sein de parcs nationaux… L’odeur du saumon fumé et celle, moins accueillante, de la morue séchée et salée de jadis ! La Baie des Chaleurs : l’une des plus belles du monde… Le Rocher Percé et l’île de Bonaventure avec ses milliers de fous… de Bassan ! C’est tout cela la Gaspésie… En route pour cette découverte !
Première étape, la région du Bas-Saint-Laurent : arrêt à Kamouraska, limite symbolique des eaux de la mer et du fleuve ! Le petit village, de tout temps dédié à la pêche et au négoce, propose un intéressant Musée Régional incluant des « visites patrimoniales » avec des guides costumés. Le musée occupe un ancien couvent construit en 1851. Les trois étages de l’édifice vous transportent dans la vie quotidienne des Québécois d’autrefois. Site : museedekamouraska.com
Kamouraska, ce sont aussi des artisans qui attisent vos papilles : boulangerie, chocolaterie, savonnerie… la poissonnerie avec ses saumons fumés maison et enfin, son ancien magasin général.
Le Canyon des Portes de l’enfer
Amorcé par la chute du Grand Sault, haute de 20 mètres, le Canyon des Portes de l’Enfer situé à Saint-Narcisse-de-Rimouski (35 km au sud de Rimouski), s’étire sur près de 5 km entre des parois resserrées et abruptes atteignant parfois 90 mètres de hauteur. Un réseau de sentiers pédestres permet de découvrir des panoramas uniques et d’avoir accès à la plus haute passerelle suspendue du Québec (63 mètres). La descente aux enfers, ce sont 300 marches pour atteindre le niveau de la rivière Rimouski et que l’on devra ensuite remonter ! À l’extrémité des sentiers, se trouve la chute Chaud, également haute de 20 mètres.
Connaissez-vous la drave ? La drave s’est déroulée sur plus d’un siècle (1865/1964). Elle débutait à la débâcle des glaces et durait une trentaine de jours selon la crue des eaux. Les plus hauts chantiers étaient situés au Lac Rimouski d’où la rivière tire sa source. Les billots parcouraient jusqu’à 75 km et terminaient leur course dans l’une des cinq usines situées le long de la rivière. La drave était un mode de transport qui utilisait le courant des rivières afin d’acheminer le bois par flottaison vers les usines. Ce mot provient de la déformation du mot anglais « to drive » qui dignifie « diriger » ou « conduire ». Elle était effectuée par des bateaux appelés boats.
Le secteur du canyon de l’enfer débute à la chute du grand Saut et se termine 5 km plus loin à l’embouchure de la rivière Macpès. Lorsque les draveurs atteignaient cette portion de la rivière, ils étaient paralysés par la peur ! Les arbres des parois abruptes assombrissaient la rivière d’où jaillissait un vacarme produit par l’agitation des eaux : ils se croyaient aux « Portes de l’enfer » ! C’est pour cela qu’ils nommèrent ainsi l’endroit ! Beaucoup de draveurs laissèrent leur vie à ce périlleux exercice… Le parc leur rend hommage. Site : canyonportesenfer.qc.ca
Les Jardins de Métis à Grand-Métis
Alexander Reford est l’arrière petit-fils d’Elsie qui fut à l’initiative de ce jardin. Il dirige, aujourd’hui, le site et nous l’avons rencontré dans son jardin extraordinaire : « Au cours de l’été 1926, dit-il, Elsie Reford (1872-1967) entreprend de transformer en jardin son camp de pêche, qui se trouve au bord de la rivière Métis. Les Jardins de Métis ou « The Reford Gardens » ont été ouverts au public à partir de 1962. Le parc est, aujourd’hui, reconnu comme l’un des plus beaux jardins en Amérique du Nord. Plus de 30.000 plants sont cultivés dans les serres afin d’être intégrés au paysage dès le retour du printemps. Nous perpétuons l’œuvre d’Elsie qui réussit à transplanter de rares espèces, comme les azalées et les pavots bleus du Tibet ou encore le lys géant de l’Himalaya qui fleurit tous les sept ans (Nous avons eu la chance de pouvoir le photographier !) . Déterminée, Elsie entraîna les gens de la région dans son fabuleux projet, dont des fermiers et des guides de pêche. En trois décennies, ils construisirent ensemble des jardins magnifiques épaulés, aussi, par le microclimat dont nous bénéficions ! »
Le lieu est devenu bien plus qu’un jardin : un rendez-vous d’art à part entière avec de nombreuses manifestations culturelles comme les « Thés Littéraires » ; des expos temporaires dont, cet été, « Fleurs d’Armes » mettant en lumière les aspects de la nature humaine dans le paysage de la première guerre mondiale à travers le portrait de dix canadiens impliqués dans le conflit. Il s’agit aussi d’une expérience sensorielle puisque chaque tableau dévoile des fragrance florales au visiteur (Site de l’expo : fleursdarmes.ca). Enfin, le « Festival des Jardins » accueille des designers exprimant leur créativité. Site : jardinsdemetis.com
Sainte-Flavie : le Grand Rassemblement de Marcel Gagnon
Sainte-Flavie est le début de la boucle de la Gaspésie. On ne peut pas y passer sans faire une halte au Centre d’Art Marcel Gagnon ! En 1986, l’artiste crée plus de 80 sculptures grandeur nature, en béton armé qui pèsent plus de 685 kg chacune. En 2003, il augmente le nombre de statues à plus d’une centaine. Ces statues qui surgissent de la mer semblent se donner rendez-vous tout près d’un personnage central, en bordure du fleuve, trônant sur une demi-sphère terrestre et qui prend place au bout du stationnement du Centre d’Art. Si ces gens de la mer paraissent s’animer, c’est qu’ils jouent avec les marées et les caprices de la nature, soit le soleil levant, le soleil couchant, la brume, le clair de lune, le vent…
À marée basse (notre cas sur les photos), vous pouvez marcher jusqu’au pied de la dernière sculpture qui se trouve dans le fleuve et à marée haute, celle-ci et plusieurs autres se retrouvent complètement recouvertes d’eau. En 1992, Marcel Gagnon ajoute à son œuvre des radeaux qui semblent partir vers de nouveaux horizons avec quelques personnages à leur bord. Ceux-ci sont réalisés en bois et lorsque la marée est haute, les embarcations donnent l’illusion de prendre le large ! Site : centredart.net
Cet arbre centenaire faisait vibrer la maison : Marcel Gagnon et son fils Guillaume l’ont transformé en sculpture ! « Quand on pénètre dans ses entrailles, on réalise que tout comme l’homme, l’arbre a son propre vécu, sa propre identité. Les sculpteurs doivent composer avec… d’où l’inspiration créatrice ». Il est aujourd’hui le symbole d’un travail de collaboration entre un père et son fils et célèbre les 30 ans du Centre d’Art.
L’Atelier Bertrand : le talentueux nettoyeur du Saint-Laurent
En poursuivant la fabuleuse Route 132, on traverse le village de Baie-des-Sables. C’est là que nous allons rencontrer Bertrand Cloutier, dans son atelier-maison et boutique au 174, Rue de la Mer : ça ne s’invente pas ! Juste la route à traverser pour se retrouver face au grandiose estuaire qui engendre des marées continues. L’artiste a imaginé un concept original de recyclage pour les déchets rejetés par ces gigantesques marées : « Tous les jours, je marche, dit-il, à marée basse, pour récolter mes trésors… Je fais le « ménage » suivant les matières qui me donnent de l’émotion et je les classe méthodiquement : bois, métal, plastique, verre… Cela fait maintenant 15 ans que j’ai initié cette technique avec simplement de la colle et des clous. Je ne coupe rien, ne sculpte rien ! Je prends les matériaux tels que le fleuve me les offre… Je redonne du lustre à de vieux contreplaqués, à du bois d’œuvre peint ou à des matières plastiques, si nocives pour les poissons et les oiseaux marins. Ces morceaux de bois de mer ballotés par les vagues, râpés par les récifs, et poncés par le sable ont chacun un voyage à raconter, un vécu à réciter, une forme, une texture ou une couleur à exposer… La nature a déjà fait une grande partie du travail créatif et il ne me reste plus qu’à le mettre en valeur ! Si le « bois flotté » (aussi appelé bois de mer ou bois de grève) est le favori de mes récoltes, le verre et la céramique de plage entrent aussi dans la composition de certaines de mes créations à accrocher au mur ou simplement à déposer sur le coin d’un meuble ».
Bertrand Cloutier a trouvé là sa vocation. Passionné, il parlerait des heures, avec charisme et conviction, sur cette « récupération » qu’il a transformée… accidentellement, dit-il, en véritable art ! Bravo l’artiste… Un arrêt s’impose ! Site : atelierbertrand.weebly.com L’atelier de Bertrand Cloutier fait partie du « Circuit des Arts Visuels et des Métiers d’Art de la Gaspésie ». Site : circuitdesarts.org
Exploramer à Sainte-Anne-des-Monts
A Exploramer, nous avons rendez-vous avec Andréanne qui nous explique le concept de l’espace traitant de la biodiversité du Golfe du Saint-Laurent. On y apprend que certaines espèces de poissons vivent dans les eaux profondes comme les crabes des neiges ou les morues franches tandis que les éperlans ou les tanches évoluent en surface. Tous les aquariums présentent la diversité des poissons et crustacés qui peuplent l’estuaire… La mission d’Exploramer : sensibiliser le public à la préservation et à la reconnaissance du milieu marin du Saint-Laurent et de son environnement.
Outre le côté pédagogique, il y a aussi un côté ludique, tactile : un ensemble de cinq bassins recrée les cuvettes d’eau de basse mer, et avec votre guide, vous allez pouvoir toucher certaines espèces d’invertébrés qui peuplent les régions côtières : étoiles de mer, crabes, concombre de mer, patelles… Exploramer organise aussi des excursions en mer à la découverte de la biodiversité du Saint-Laurent ; des activités à marée basse de « cueillette de poissons » où vous chausserez de grandes bottes… Vous pourrez aussi déguster les « habitants » du fleuve grâce à l’animation « Fourchette Bleue » qui valorise des espèces méconnues ! Enfin, l’espace muséal offre des expos temporaires et cet été, il s’agit d’une rencontre avec les requins pour lutter contre les clichés « Requins : 100 millions de morts » et « Mystères sous les vagues » pour tout connaître du Fleuve-Roi ! Vraiment intéressant… Site : exploramer.qc.ca
Monique et Gisèle Benoit : artistes-peintres naturalistes
Nous rencontrons Monique et Gisèle Benoit dans leur jolie Maison-Expo de Sainte-Anne-du-Mont. Monique, c’est la maman, qui a sensibilisé sa fille, Gisèle, dès sa plus tendre enfance à l’amour de la nature et surtout des animaux qui vivent au Canada… Monique raconte que Gisèle n’était pas une petite fille comme les autres… Déjà, à 6 ans, elle lui déclarait qu’elle n’aurait jamais le temps de se marier et de fonder une famille, trop accaparée qu’elle était par les animaux et la nature ! Ainsi fut fait. Et si Gisèle ne s’est jamais mariée, elle est devenue, comme sa mère, peintre naturaliste, mais aussi écrivain, mais aussi assistante réalisatrice avec son papa, Raynald, et même monteuse de leurs propres films ! Car l’histoire des Benoit, c’est bien l’histoire d’un vrai « trio », la mère, le père et la fille… Ces trois-là ne se sont jamais quittés et ils ont fondé l’association « Art et Sciences » qui a pour mission de protéger la nature. « Nous avons vécu 13 ans dans une réserve sauvage d’Ontario et l’apprentissage de la vie de Gisèle ne fut pas celui de l’école traditionnelle mais de la nature… Nous sommes des autodidactes dit Monique… Je ne suis jamais allée aux Beaux Arts ! J’ai seulement appris à ma fille à prendre le temps, s’asseoir, regarder, s’imprégner… Nous créons notre propre image… »
« Nous sommes venus en Gaspésie, dit Gisèle, j’avais 19 ans. Nous voulions nous documenter sur le caribou et nous sommes « tombés en amour » avec l’orignal… Nous l’avons tant étudié, qu’un film en a résulté… Un artiste, poursuit-elle, n’est pas tenu de choquer ou de séduire. Il doit poursuivre sa quête en marge des modes et du marché en sachant qu’il est préférable de tracer un chemin plutôt que de laisser sa marque. Que l’on oublie mon nom, mais que l’on se souvienne pour toujours de l’orignal et du loup qui m’ont indiqué la voix ! ». Ces artistes sont intarissables et nous les écouterions des heures à nous raconter leur vie passée au coeur de la nature qu’elles chérissent tant et surtout la forêt boréale avec les loups, les ours, les orignaux… Reconnues au niveau international, elles ne souhaitent pas voyager : « Nos tableaux voyagent pour nous, disent-elles à l’unisson, ils nous représentent ! » Leurs œuvres sont sidérantes de réalisme… A découvrir absolument si vous passez en Gaspésie ! Site : sasnature.org
Le Parc National de la Gaspésie, domaine de l’orignal et du caribou montagnard
Le Parc National de la Gaspésie fête, en 2017, ses 80 ans : c’est le deuxième plus ancien parc du Québec créé pour protéger ce magnifique milieu naturel unique. Pascale, notre interlocutrice, nous propose de découvrir le sentier « Ernest Laforce » (sommet à 820 mètres) où nous sommes susceptibles de rencontrer l’orignal que l’on appelle aussi élan d’Amérique… Il s’agit d’une balade familiale d’environ 2 heures 30 pour qui sait prendre son temps et ouvrir grand ses yeux à la recherche des « bois » du fameux cervidé (seul le mâle en possède)…
La boucle présente un dénivelé de 155 mètres avec quelques petites côtes… Nous écarquillons grand les yeux, lorgnons le sous-bois… Mais point d’orignal dans l’objectif… Heureusement, Pascale a une photothèque bien fournie qui apaisera notre frustration ! Arrivés au sommet, la vue est panoramique sur toutes les montagnes environnantes et notamment les deux plus hautes : le Mont Jacques Cartier (1270 m) et le Mont Albert (1154 m). Outre l’orignal, vivent aussi dans le parc, le cerf de Virginie et le caribou des bois en voie de disparition donc particulièrement observé par les agents du parc pour le sauvegarder !
Autre petite rando facile (environ une heure aller/retour) : le « Lac des Américains » blotti au cœur d’un cirque glaciaire dont le paysage fut modelé par les glaciers au cours des deux derniers millions d’années. Le lac apparut au moment de leur fonte, il y a environ 8.000 ans ! C’est l’un des plus beaux à l’Ouest des Rocheuses. En 1906, deux éminents botanistes américains campèrent sur ses berges : les guides québécois qui les accompagnaient le baptisèrent en leur honneur ! Site : sepaq.com/pq/gas
Plus de 200 km nous séparent de Gaspé au départ de Sainte-Anne-des-Monts. C’est sur cette portion de la Route 132, d’une beauté sauvage que nous allons rencontrer le plus de phares : d’abord celui de La Martre, en bois peint en rouge à la structure unique, qui date de 1906, puis celui du Cap Madeleine, passe migratoire du saumon…
Le phare de la Pointe à la Renommée a été érigé en 1906. Il commémore le nom d’un navire qui s’échoua, en 1736, à l’île d’Anticosti. L’endroit est connu pour avoir été un important centre de communication dirigé par Guglielmo Marconi, un jeune inventeur italien (natif de Bologne) père de la T.S.F. (Télégraphie Sans Fil) qui acquit la célébrité à seulement 27 ans ainsi que le Prix Nobel de Physique en 1909. La station répondait à l’indicatif de VCG (Victor Charlie Golfe). Ici, en 1904, la Marconi Wireless Telegraph Company établit la première des 6 stations maritimes canadiennes qui inaugurent l’ère des communications entre la mer et la terre.
Ce beau phare, exilé dans le port de Québec pendant plus de 20 ans a retrouvé son site d’origine en 1997 grâce à l’opiniâtreté de trois villageoises qui, après un acharnement administratif, ont réussi à le récupérer ! Il finira ses jours face à la mer, là où autrefois, il rendit bien des services !
Enfin, avant d’arriver à Gaspé, le Phare de Cap-des-Rosiers : Construit en 1858 dans le village de Cap-des-Rosiers, d’une hauteur de 34 mètres, est le plus haut phare du Canada (Photo à la fin du reportage).
Anse-au-Griffon : l’empreinte de la morue…
Le Manoir Le Boutillier (lieu historique national du Canada) interprète cette époque intense de la pêche à la morue… Construit au milieu du 19ème siècle pour John Le Boutillier, homme politique et prospère exportateur de morue séchée. On a du mal à imaginer que la morue de Québec était envoyée jusqu’au… Portugal ! Le Manoir fut sa résidence lors de ses séjours à l’Anse-au-Griffon et servit d’habitation et de bureau aux gérants de son poste de pêche. La politique de ce patron venu des îles anglo-normandes (Jersey) était de ne pas payer ses employés…
Ils étaient logés, nourris et se servaient à crédit dans les magasins du boss… A la fin de l’hiver, la balance des crédits était toujours négative pour les pauvres pêcheurs ! Une méthode qui a fait ses preuves… La visite guidée est réalisée par des guides en tenue d’époque. Cette belle maison à la composition symétrique, aux proportions harmonieuses et aux murs revêtus de planches à clin, est un exemple d’architecture québécoise d’esprit néoclassique. Une boutique de produits locaux « La Morue Verte » complète la visite.
Parc national Forillon : là où la montagne plonge dans la mer
A l’extrémité de la péninsule gaspésienne, le parc national Forillon marque la fin de la chaîne des Appalaches qui plonge littéralement dans la mer. Les Micmacs avaient baptisé l’endroit « Gespeg » ce qui signifie « Bout du Monde ». Au Cap-Bon-Ami, les falaises s’élèvent jusqu’à 200 mètres et sont le refuge de milliers d’oiseaux marins. Il existe plus de 245 espèces d’oiseaux résidants ou migrateurs. Dans le marais salé de Penouille, la sauvagine et les échassiers trouvent leur nourriture.
Nous allons balader avec Igor, Français et guide à Parcs Canada. « Je suis venu au Québec pour étudier et passer le diplôme de « Guide de Plein Air »… Arrivé par hasard en Gaspésie, je suis tombé en amour de cette belle région… » Ici aussi, on y parle beaucoup de la pêche à la morue telle qu’elle se pratiquait aux 19 et 20ème siècle. A Grande-Gave, le Magasin Général Hyman & Sons et l’Anse à Blanchette nous transportent à cette époque. Les édifices ont été restaurés et des guides-interprètes costumés attendent les visiteurs (Photo en Galerie). Site : parcscanada.gc.ca
Le Site d’interprétation Micmac de Gespeg
La Gaspésie est un territoire hétérogène dont l’histoire a débuté avec les amérindiens. Les Micmacs occupaient la péninsule voici 2.500 ans ! L’un de leurs descendants Tim Adams, ou « Loup Bleu » (à cause de la couleur électrique de ses yeux) nous accueille : « J’ai grandi à Montréal et suis devenu, au fil des années, historien autodidacte… J’ai appris la langue des ancêtres, leurs traditions, les légendes… Aujourd’hui je fais des conférences, je suis conteur… et mon souhait est de perpétuer cette culture autochtone. L’exposition permanente offre de nombreux témoignages de ceux qui ont peuplé nos terres (missionnaires, explorateurs). ». A l’extérieur, le site est la reconstitution d’un village traditionnel du 17ème siècle : wigwams, foyers, objets de chasse et de pêche, chants traditionnels… Enfin la boutique d’artisanat permettra de rapporter un objet-souvenir « Made in Micmac » : vannerie traditionnelle, bijou original, mocassins, plantes médicinales… Site : micmacgespeg.ca
Gaspé, Berceau du Canada
Gaspé, la capitale, trouve son origine dans « Gespeg » signifiant, en micmac, la fin des terres. Le Musée de la Gaspésie permet d’en savoir un peu plus sur le peuplement de la péninsule. Mandaté par François 1er pour « découvrir certaines isles et pays où l’on dit qu’il se doit trouver grande quantité d’or et autres riches choses »… Jacques Cartier partit de Saint-Malo le 20 avril 1534. Ses deux navires atteignent la « Baie des Chaleurs » le 4 juillet. Le 24 juillet, il érige, à Gaspé, une croix aux armoiries de la France et prend officiellement possession du territoire ce qui lui vaudra le titre de « Berceau du Canada ». Il y a, à l’époque, des pêcheurs de morue français et basques déjà établis. Cette histoire, vieille de presque cinq siècle, déroule la vie quotidienne des gens qui l’ont façonnée. Le musée, où nous guide Vicky, coordinatrice à l’animation, retrace la vie des colons, leur rapport aux Amérindiens…
L’Expo « Empreintes Micmaques » est un voyage dans la mémoire du peuple autochtone tandis que « Bons Baisers de la Gaspésie » met en avant le tourisme de 1850 à 1980. Autre animation majeure : le film 3D ! Mettez casque, écouteurs, et plongez dans le passé… à 360 degrés ! Vous voilà en pleine mer, en 1963, en compagnie de deux sympathiques pêcheurs gaspésiens : Thomas et Jos de Newport. Avec votre caméra, vous devez filmer le périple d’un documentariste montréalais qui – bien qu’ayant le mal de mer – souhaite découvrir les techniques de pêche, l’histoire des Robin et, surtout, la vie à bord de ces mythiques bateaux appelés « Gaspésiennes ». Un grand centre d’archives, une boutique de produits locaux, une unité de restauration et un magazine « papier » édité sur place complètent l’attractivité intérieure.
A l’extérieur, outre le bateau, on découvre le monument à Jaques Cartier constitué de 6 menhirs de fonte (clin d’œil à l’origine bretonne du navigateur) nous poussant à nous souvenir que « dans leur variété féconde, leur diversité et l’influence réciproque qu’elles exercent les unes sur les autres, toutes les cultures font partie du patrimoine commun de l’humanité ». Site : museedelagaspesie.ca/forillon
Gaspé, remonter le temps au « Berceau du Canada »
« Berceau du Canada » est une reconstitution du village de Gaspé dans les années 1900. Composé d’une résidence patrimoniale d’origine et de six bâtiments reconstitués, le site, au bord de la rivière, présente un entrepôt, une taverne, un bâtiment de vente de photo, un magasin général, une hydrobase, une résidence ainsi qu’une base navale. Dans chaque bâtiment, se retrouve une zone d’interprétation, constituée d’objets anciens provenant de collections privées, de panneaux d’interprétation ainsi que de mises en scène historiques… Des personnages costumés vous y attendent ! Parmi eux : Horatio (Charles pour l’état civil) à la Maison Boutillier (encore lui !) ou encore Napoléon-Gérard, le photographe du Magasin Général caché sous la belle barbe de Jean-Pierre ! Ils vous raconteront que dans les années 1970, on a détruit le vieux Gaspé pour faire du « moderne »… Heureusement, les consciences ont évolué et le devoir de mémoire peut s’accomplir. Le site est opérationnel depuis 2015. Site : berceauducanada.com
En continuant la Route 132, on arrive à Percé, l’un des points forts du voyage…
Percé attire les artistes et les touristes depuis les années 1930. Ce fut l’un des premiers villages de Gaspésie à recevoir les voyageurs attirés par sa curiosité géologique… Percé doit son nom, on s’en doute un peu ! à son célèbre monolithe jadis rattaché au Mont-Joli. L’imposant rocher de 5 millions de tonnes, long de 475 mètres et d’une hauteur de 88 mètres est constitué de calcaire du Dévonien (375 millions d’années) et recèle d’innombrables espèces de fossiles remontant à 400 millions d’années. Sous l’effet de l’érosion, il perd jusqu’à 300 tonnes de calcaire par an. Quand Jacques Cartier y débarque, en 1534, il note trois arches dans la formation rocheuse. Au fil des ans, deux de ces arches ont disparu, la dernière s’étant écroulée le 17 juin 1845, laissant un pilier isolé. Les scientifiques estiment que l’arche actuelle disparaîtra dans environ 400 ans !
Le Parc National de l’île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé
Ce matin, nous prenons le bateau des « Bateliers de Percé » à destination de l’île Bonaventure. Pendant la navigation, une guide du parc, commence à familiariser les passagers à la faune locale (surtout les oiseaux). Après un tour de l’île où chacun joue du « déclencheur » tous azimuts, nous voilà au débarcadère. La balade guidée peut commencer avec Andréanne, guide naturaliste de Parcs Québec (SEPAQ). « Ce parc est exceptionnel, dit-elle, tant par son patrimoine bâti, ses oiseaux migrateurs et sa biodiversité. De telles colonies d’oiseaux marins sont inédites ».
Pour nous rendre à la colonie de fous de Bassan, nous empruntons le sentier « Les colonies » L’île abrite la plus grande colonie de fous de Bassan au monde avec plus de 121.000 oiseaux. Le fou de Bassan ? Sa dénomination latine, dont dérive son nom français, signifie « fou de l’île de Bass », une île située à proximité des côtes orientales de l’Écosse. Cet oiseau, aussi gros qu’une poule, peut parcourir quotidiennement une distance de 450 kilomètres. Ses ailes ont une envergure de 1,80 mètre.
Très spectaculaires à observer, les Fous de Bassan planent haut dans les airs avant de plonger comme des flèches dans la mer à grande vitesse (de l’ordre de 60 km/h à 110 km/h) lorsqu’ils aperçoivent une proie (sa vue est si perçante que cet oiseau repère un banc de poissons à 40 mètres de hauteur). Cela crée une onde de choc qui assomme alors les poissons. Le fou n’a plus qu’à les avaler, avant même de regagner la surface. Ils remontent donc toujours le bec vide, ce qui leur a valu cette appellation de « fou », par les premiers pêcheurs qui les observaient !
Les fous de Bassan nichent en colonies denses sur les falaises et les îles rocheuses, d’avril jusqu’à septembre, parfois même jusqu’à la première semaine d’octobre. C’est un oiseau très territorial : il n’y a pas de différence entre le mâle et la femelle, les couples reconnaissent leur nid plutôt que leur partenaire. Drôle d’oiseaux que ces fous-là ! blancs et jaunes, vivant collés les uns contre les autres, poussant des cris incessants et plongeant comme des dingues pour cueillir anguilles et poissons dont ils raffolent ! Mais à bien y réfléchir, ils ne sont pas si fous que ça puisque dès que le soleil se fait rare à Gaspé, et une fois la période de reproduction terminée, ils volent, toujours en bandes, vers la Floride et le Golfe du Mexique !
En 1831, trente-cinq famille habitaient encore sur l’île Bonaventure. Il y avait 172 personnes, une église, une école… Avant que les humains s’installent, la forêt s’étendait jusqu’à la mer… Lors du retour sur le « Chemin du Roy », un itinéraire impressionnant tout en corniche sur la mer (« écoeurant » diraient mes amis québécois !), on peut visiter quelques exemplaires d’habitations… et on reparle encore des Le Boutiller ! Le Parc de l’île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé créé en 1985 a réhabilité ces maisons de l’époque concrétisant la mise en valeur et la conservation du patrimoine. Site : sepaq.com/pq/bon
Le Géoparc de Percé : pour les amateurs de géologie
L’objectif du Géoparc est de mettre en valeur les richesses géologiques du site suivant un concept global de protection, d’éducation et de développement durable. On y trouve : sentiers pédestres (Mont Sainte-Anne), belvédères, espace de jeux, pavillon multimédia… une tyrolienne garantissant le frisson sur 230 mètres de vide ! Et, nouveau, cet été, une plateforme transparente offrant un panorama à 360° sur l’île de Bonaventure et le Rocher Percé. Site : geoparcdeperce.com
Nous continuons la Route 132 pour faire escale à Carleton-sur-Mer, jolie station balnéaire et lieu de passage…En effet, Jacques Cartier, en 1534 se serait exclamé « La baye de Chaleur » tant le climat y était doux ! Carleton est un centre de villégiature depuis plus d’un siècle. Juste se promener au bord de l’eau et apprécier la beauté d’un coucher de soleil…
Le Site historique du Banc-de-Pêche-de-Paspébiac
Le site Historique du Banc de Paspédiac est le berceau de la pêche à la morue en Gaspésie. Ce lieu, choisi par Charles Robin en 1767 pour y établir un premier poste de pêche sédentaire en Gaspésie, devint, par la suite, le chef-lieu des opérations des compagnies Charles Robin et Le Boutillier Brothers (encore…) qui créeront le monopole d’un commerce d’importation et d’exportation de la morue. Il reste 11 bâtiments (18 et 19ème siècles) construits entre 1838 et 1840 que nous fait visiter Yann (Notre photo). Parmi eux, le plus grand édifice à structure de bois de l’Amérique du Nord. On y retrouve les métiers d’antan, comme le forgeron, Romuald, en démonstration qui explique aux visiteurs l’importance de la forge dans cette vie d’hier ! Site : shbp.ca
Bonaventure : le Bioparc de la Gaspésie
Le Bioparc de la Gaspésie est un parc animalier créé pour observer les espèces vivant dans l’un des cinq écosystèmes de la région. Il y a environ une quarantaine d’espèces. Alors, si comme nous, vous avez raté l’orignal ou le caribou dans leur habitat naturel, il ne vous reste plus qu’à venir les admirer ici !
Le parc a pour mission de faire vivre aux visiteurs une expérience éducative divertissante au contact des animaux du Québec dans un environnement naturel où se marient une végétation abondante et des aménagements pensés en fonction du confort des animaux. Ratons laveurs, loutres, castors, renards, coyotes, lynx, oiseaux de proie, caribous, orignaux, cerfs de Virginie… Mais aussi le loup gris et l’ours font partie des pensionnaires… un peu cabots – tout de même – pour ces derniers qui font leur cinéma à l’heure du repas ! Un bel espace pour passer une journée en famille ! Site : bioparc.ca
Le Musée Acadien à Bonaventure
Le Musée Acadien du Québec relate la vie émouvante des Acadiens du Québec (descendants de paysans poitevins) qui peuplèrent l’Acadie avant qu’elle ne soit cédée à l’Angleterre en 1713 pour être rebaptisée Nouvelle-Ecosse. En 1755, devant le refus de se voir imposer un serment d’allégeance à la couronne britannique, les Anglais commencent à les déporter massivement vers les colonies anglaises d’Amérique du Nord (Côte Est des USA).
Au cours de ce qui fut qualifié de « Grand Dérangement », beaucoup périrent en cours de route de faim ou de maladie. Ceux du Maryland ne se résignèrent pas à la tutelle anglaise et s’enfuirent au péril de leur vie vers la Louisiane… juste avant que cette colonie française ne passe sous souveraineté espagnole ! Établis dans les mangroves du delta du Mississipi, ils créent la communauté des « Cajuns » (une déformation du mot Acadien). Ils seraient aujourd’hui 800.000 mais très peu parlent encore l’ancien dialecte français. D’autres choisirent de revenir vers le nord pour s’installer au Nouveau-Brunswick ou au Québec. On estime à plus d’un million le nombre de leurs descendants soit 15% de la population. Site : museeacadien.com
Anne-Sophie vient de La Rochelle… Elle est tombée en amour avec la Gaspésie et y est restée. Passionnée par les domaines du tourisme et de la communication, elle maîtrise vraiment l’historique de ce « Grand Dérangement » !
Rimouski, dernière étape…
Site Historique Maritime de la Pointe-au-Père
En visitant ce site, plusieurs découvertes s’offrent au visiteur : L’exposition « Empress of Ireland, l’histoire continue » retrace le naufrage de ce Transatlantique en 1914 dans les eaux glaciales du St-Laurent, soit exactement 2 ans après celui du Titanic. Si, ici, un millier de personnes trouvèrent la mort, elles n’eurent jamais l’aura médiatique du prédécesseur illustre… Ce silence est dû, sans doute, à la proximité immédiate de la seconde guerre mondiale, peut-être au fait, aussi, qu’à bord il y avait moins de « notables »… Et pourtant, l’histoire tout aussi tragique méritait bien de s’en souvenir : ainsi est-il fait avec cette exposition intéressante qui met en exergue les dernières heures du navire, sa collision, dans la brume avec un charbonnier juste après que le pilote soit descendu… De nombreux objets ayant appartenu à ce fleuron des mers sont exposés ainsi que des scaphandres démesurés qui servirent à aller chercher les trésors engloutis… On y apprend aussi qu’un ouvrier, un certain William Clark, ayant déjà survécu au naufrage du Titanic, survécut aussi à celui-ci !!!
L’importance et la valeur patrimoniale de l’épave sont reconnues en 2009 selon la Loi sur les lieux historiques nationaux et le lieu historique national est désigné sous le nom de « Lieu historique national du Canada de l’Épave-du-RMS-Empress of Ireland ». La valeur patrimoniale de l’épave est liée au fait qu’il s’agit de l’un des derniers vestiges existant au Canada rappelant l’époque des grands paquebots du début du 20ème siècle, l’arrivée massive d’immigrants européens et l’histoire du Canadien Pacifique qui « exploitait le réseau de transport et de communication le plus vaste au monde » : Vraiment instructif !
Le site propose aussi la montée au phare, la maison du gardien, une expo sur le Québec en 1914 ainsi que la visite du sous-marin « Onondaga » qui signifie « Peuple de la Montagne » en amérindien. Construit au début des années 70, il a été mis hors service en 2000 et devenu musée en 2009. On y découvre comment vivaient dans cet espace confiné et dans un passé récent, 70 hommes ! Passionnant… Et pour les vraiment curieux (ou les masos…), une animation « Nuit à bord » est proposée ! Claustrophobes, s’abstenir… Site : shmp.qc.ca
Le Parc National du Bic et l’observation des phoques
A 15 km de Rimouski, le Parc National du Bic offre caps, baies, anses, îles et forêt. C’est un lieu d’observation des phoques communs et des phoques gris…Nous avons pu les photographier ! Le sommet du parc est le Pic Champlain qui culmine à 346 mètres. On y accède en randonnée pédestre ou en navette du parc pour jouir d’un panorama à 360° sur l’estuaire. On peut aussi y pratiquer le kayak dans une nature généreuse et préservée. Site : sepaq.com/bic
Côté randonnée, la Gaspésie déroule le Sentier International des Appalaches (SIA) sur 650 km incluant des portions dans les parcs de la Gaspésie et de Forillon. Après une entente, voici deux ans, avec la Fédération Française de Randonnée Pédestre, ce sentier devient le premier « GR » (Chemin de Grande Randonnée) qualifié GRA1 hors du territoire Français !
Notre « Tour de la Gaspésie » a été bouclé en une semaine. Un « Slow Tourisme » à la rencontre des gens, des lieux, des cultures… du Saint-Laurent dans son estuaire de beauté… Merci à tous ceux qui nous ont consacré de leur temps pour nous expliquer, avec passion, leur pays, leur ville, leur activité… Nous garderons de ce voyage tous ces souvenirs – hauts en couleurs – comme le prouvent nos images et ce beau soleil qu’on ne nous avait pas franchement promis !
Sites Généraux : tourisme-gaspesie.com / quebecmaritime.ca
HÉBERGEMENTS
RIVIÈRE-DU-LOUP / Hôtel Universel Rivière-du-Loup / Centre des Congrès. Comme le montrent nos photos : belle piscine intérieure et spa luxueux. Site : hoteluniverselrdl.com
SAINTE-ANNE-DES-MONTS / Hôtel & Cie : Situé sur la Route 132, c’est le seul 4* de la ville récemment rénové dans un style simple et chic. Une bonne étape sur le tour de la gaspésie ! Site : hoteletcie.com
GASPÉ/ Auberge Internationale Forillon : l’Auberge de Jeunesse située au bout de la Péninsule gaspésienne, dans le village de Cap Aux Os. Dortoirs mais aussi chambres privées, ambiance YMCA et conseils avisés et chaleureux du propriétaire, Gilles, qui vous dira tout sur le Parc National Forillon. Site : aubergeinternationaleforillon.com
PERCÉ/ Hôtel Motel Fleur de Lys : Au cœur de la ville et sur la Route 132, un joli motel blanc et bleu offrant des appartements confort. De quoi se poser pour visiter les alentours ! Site : vacancesperce.com
CARLETON-SUR-MER/ Hostellerie Baie Bleue & Golf : Un grand complexe hôtelier également gestionnaire du Centre des congrès. L’établissement dispose de 90 chambres et suites avec vue sur mer. Différents services haut de gamme disponibles. Site : baiebleue.com
PHARE DE RIMOUSKI/ Motel Bienvenue : Des studios avec vue sur le phare juste sur le site de la Pointe-au-Père. Une bonne adresse pour rayonner dans la région du Bas-Saint-Laurent. Site : motelbienvenue.com
*MERCI ! Un grand « Merci » à Suzie Loiselle, Attachée de Presse de Québec Maritime qui a organisé la logistique de tout notre périple, pris tous nos rendez-vous en un temps record avec professionnalisme et efficacité !
Reportage Copyright / Textes : Dany Antonetti – Photos Gérard Antonetti
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