GUATEMALA : Au coeur du Monde Maya

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Le site archéologique de Tikal, parmi les mieux conservés au monde.

Au Guatemala, nous sommes au coeur du monde Maya et le circuit que nous entreprenons avec “Nouvelles Frontières” appelé “Tierra Maya” (Terre Maya) nous conduira à travers le pays vers les lieux emblématiques de cette civilisation, la variété des décors naturels et la rencontre avec les descendants de ces peuples dont la disparition reste énigmatique ! Au programme : découverte culturelle,  ethnologique mais aussi tourisme durable et solidaire…

quetzalDeux semaines au cours desquelles nous ferons plus ample connaissance avec ce pays magnifique – qui résume à lui seul toute l’Amérique Centrale – qualifié de “République Démocratique” mais qui a de la peine à sortir de décennies de guerre civile, de corruption, de l’emprise des narcotrafiquants… Pour toutes ces raisons, il est vivement conseillé de s’y rendre en voyage organisé guidé par des professionnels qui s’occuperont d’une logistique souvent contraignante : vigilance dans le trafic pour cause d’insécurité latente et de conduite inappropriée, pas de circulation de nuit, connaissance du réseau routier (Merci à Edgar, notre chauffeur !) car peu de signalétique… Bref, si nous avons adoré notre circuit et toutes les découvertes qui y sont liées, nous le devons largement à nos réceptifs dont notre guide, Cristina, intarissable sur la culture Maya ! En route pour le Guatemala…

Un peu de géographie : La République du Guatemala, en Amérique Centrale, est entourée par leMexique, le Belize, la Mer des Caraïbes, le Honduras, le Salvador et l’Océan Pacifique. Son nom vient de “Cuauhtëmallan” qui peut se traduire par « Lieu rempli d’arbres ». La monnaie nationale est le quetzal faisant référence à l’oiseau sacré (Notre Photo) dont les Mayas utilisaient les longues plumes de la queue des mâles comme objets de luxe.

Le Guatemala compte environ 16 millions d’habitants composés de Métis (appelés localement « Ladinos ») et de Blancs d’origine européenne. Ils représentent environ 59% de la population (41 % de Métis et 18 % de Blancs) et dominent l’économie du pays. Les Amérindiens(principalement Mayas) et les Noirs représentent environ 40% de la population, et sont ceux qui souffrent le plus de la pauvreté qui touche 52% de la population.

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Guatemala City : une courte halte après un long voyage…

Nous voici sur le tarmac de l’Aéroport International de La Aurora. Guatemala City est la capitale économique, gouvernementale et culturelle de la République du même nom mais aussi la plus grande métropole d’Amérique Centrale. Le diminutif de “Guate” lui a été attribué pour la distinguer de l’Etat ! Située dans la Vallée de l’Hermitage et à  1500 mètres d’altitude, la ville bénéficie d’un climat subtropical de hautes terres doux tout au long de l’année.

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La Catedral Metropolitana, côté Est du Parque Central

À l’époque maya, une partie du territoire actuel de la ville de Guatémala était occupée par la cité de Kaminaljuyú, habitée depuis il y a environ 2000 ans. Au 17ème siècle, la ville portait le nom de Santiago de los Caballeros de Guatemala (Saint-Jacques des Chevaliers du Guatémala) et possédait un monastère nommé El Carmen (Le Carmen), fondé en 1620 quelques temps après l’invasion des Espagnols. Elle prit de l’importance lorsqu’elle accueillit le siège de la Capitainerie générale du Guatemala en 1776, suite à un tremblement de terre ayant en grande partie détruit l’ancienne capitale, Antigua Guatemala.

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Guatemala City : Palacio Nacional

L’ancienne ville fut reconstruite sur l’emplacement de celle quasi-détruite par un fort séisme le jour de Noël 1917, avec ses maisons basses de style colonial aux fenêtres protégées de grilles ajourées, à l’intérieur, le traditionnel patio décoré de fleurs, de fontaines. Les avenues sont bordées d’arbres tels les flamboyants, les jacarandas, les tulipiers. La ville a connu, à nouveau, de sévères destructions lors du tremblement de terre de 1976. Aujourd’hui, elle est divisée en 21 quartiers appelés “zones” et, pour les touristes, deux d’entre elles méritent le détour : la “Zone 1” qui constitue le centre historique autour du holiday_innParque Central et la Plaza Mayor, et la “Zone 10” ou “Zona Viva” regroupant riches habitations, grands hôtels et restaurants. Derrière la cathédrale, le “Mercado Central”, bâti en sous-sol (à cause des séismes) est un joyeux souk où tout s’achète !

Notre point de chute (à l’aller, comme au retour) est le confortableHOLIDAY INN, à deux pas de l’aéroport (Zone 10) : une excellente adresse pour se remettre d’un très long voyage et d’un « Jetlag » inévitable (Décalage horaire de 8 heures avec la France). La chaîne ne laisse rien au hasard pour satisfaire ses clients : piscine, salle de fitness, vue panoramique, eau minérale offerte, café, literie extra confortable… Et même des oreillers aux différents « moelleux » ! Site :hinn.com.gt

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Au Marché Artisanal, Manuel Yool Son peint dans des techniques différentes et de style naïf. Ses plus gros succès de jolis magnets aux symboliques ethniques, chouettes souvenirs à ramener…

En route vers l’Alta Verapaz à la recherche de l’obsidienne

Nous voici prêts (et prêtes !) à notre première journée de circuit après les présentations d’usage des participants au cours du dîner du soir… Cristina, Française vivant au Guatemala, sera notre guide pour toute la durée du périple.

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A peine avons-nous roulé une trentaine de kilomètres que déjà le véhicule s’arrête : nous sommes sur le site d’El Chayal, un gisement d’obsidienne noire… La journée commence bien : nous voilà tous excités à l’idée de partir à la “cueillette” du précieux caillou !

rocher_obsidienneL’obsidienne est une roche volcanique intégrée à la fois à la vie quotidienne et rituelle des mayas. Son nom viendrait de “Obsius”, un personnage de la Rome antique qui signala en premier la présence de cette roche en Éthiopie.

Avec ce minerai, les mayas fabriquaient des outils mais aussi des armes sacrificielles, des objets culturels, des bijoux… Elle protège, dit-on, des énergies négatives ! Chacun se met à gratter le sol, juste au bord de la route, pour en extraire de beaux specimens d’un noir brillant très pur qui feront la joie de tous ! Pas peu fiers, nous comparons nos trouvailles…

La Plantation de café des Chicoj
et la tyrolienne au-dessus de la canopée

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Seconde étape de la journée : arrêt pour la visite de la plantation de café (à 1.320 m d’altitude) de la coopérative Chicoj d’agriculteurs de l’ethnie Q’eqchi. Rosa, notre interlocutrice, va nous expliquer les secrets de la culture du principal produit d’exportation du pays. Bien que les Jésuites aient introduit le café vers 1750 en qualité de plante ornementale, ce sont les colons Allemands qui ont initié la production du café dès 1860. Aujourd’hui, la plantation est une coopérative de 160 ha qui fait vivre 321 familles en produisant 5.000 sacs de 46 kg/an. Il faut être patient avec le café : la première récolte ne se fera qu’au bout de 3 ans de culture ! La cueillette a lieu de novembre à mai. Les variétés produites ici : Bourbon, Garnica, Mundo Novo, Catura et Catuai.

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La belle fleur de café !

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Surprise pour la plupart d’entre nous :  la plante de café s’agrémente d’une jolie fleur blanche aromatique qui, plus tard, dans sa maturation, fera place à une petite boule verte puis marron… Mais ce “Café-Tour” offre aussi une autre expérience plus ludique qui consiste à s’élancer sur des tyroliennes au-dessus de la canopée… Un exercice auquel se prêteront les plus téméraires et qui se terminera en franche rigolade et en beaux points de vue pour les photographes ! Site :coffeetourchicoj.com


Etape à Coban, où nous resterons deux nuits pour sillonner l’Alta Verapaz.


Semuc Champey : une randonnée du bout du monde !

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Aujourd’hui, il faudra arborer une forme physique inébranlable… A 67 km de Coban, sur une route au bitume déjà incertain, on arrive à Lanquin, village du bout du monde. Là, seul un pick- up (4×4) pourra continuer la route et les 10 km qu’il reste à faire… Exit notre mini-bus et place à la “bétaillère”. Oui, je sais, “bétaillère”, c’est pour le bétail… Mais là, nous sommes un peu comme des moutons toutes et tous agglutinés les uns sur les autres, cramponnés au moindre soubresaut, pour parcourir cette piste défoncée et poussiéreuse… Faut les mériter les vasques cristallines de Semuc Champey !

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Nous mettrons près d’une heure (avec quelques bleus en héritage !) pour atteindre le bout du chemin. La récompense en vaut la chandelle : l’eau fraîche de la rivière Cahabon tantôt aux reflets turquoise, tantôt aux efflets émeraude, invite à la baignade dans une belle série de piscines naturelles…

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Mais nous n’allons pas nous arrêter là ! Cristina nous conseille fortement le “coup d’oeil » aérien : il faut escalader jusqu’au mirador à environ une heure de grimpette pour 400 mètres de dénivelé… Et elle a raison : la montée est dure sous la moiteur tropicale mais le panorama époustouflant ! La descente, plus rapide, nous laissera tout le temps, ensuite, de nous prélasser dans ces lagons accueillants où pataugent joyeusement touristes et autochtones. Une belle journée à la découverte des merveilles de la nature du Guatemala !

Retour à Coban, dans les mêmes conditions…

 

Les Grottes de la Candelaria

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Les grottes de la Candelaria sont les plus grandes d’Amérique Centrale et forment un réseau de 22 km de long creusé par une rivière souterraine, le Rio Candelaria. La plus grande salle mesure 30m de haut et 200m de large. L’ensemble de galeries formerait le cinquième plus long réseau du monde. Le site fut re-découvert… par un Français, Daniel Dreux, dans les années 70, qui entrepris son exploration complète et sa cartographie. Il y vit depuis et y a créé un hôtel-restaurant de cuisine française et un centre culturel.

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Les Grottes de la Candelaria étaient un lieu sacré pour les Mayas qui les considéraient (comme beaucoup d’autres grottes) comme une porte d’entrée vers “Xibalba”, l’inframonde ou Monde Souterrain, où vivaient, suivant la légende, douze seigneurs démoniaques… Les Mayas y célébraient régulièrement cérémonies et offrandes dont certaines se perpétuent encore de nos jours. C’est par un sentier bucolique, entre bananiers, manguiers et caféiers, fougères arborescentes et fleurs exotiques… que l’on atteint l’entrée de la grotte : une très jolie balade dont Cristina (Notre Photo) nous explique tous les secrets.

La région du Peten, berceau de la civilisation maya

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Nous mettons maintenant le cap vers le lac de Peten Itza (3ème du Guatemala) afin de nous rapprocher au maximum de Tikal pour la visite du lendemain. Peten signifie « Le lieu isolé » en Maya : ici est née cette civilisation. Notre étape est la “Casa de Don David”, à El Remate, un petit village au bord du lac où le dénommé David, “gringo” américain de Floride ayant épousé une autochtone, s’est installé dans les années 70. Les chambres sont disséminées dans un splendide jardin exotique et la salle à manger familiale ressemble un peu à celle d’une auberge de jeunesse où régnerait un incroyable capharnaüm. Les voyageurs internationaux s’y retrouvent autour d’un cocktail pour échanger leurs impressions et leurs bons plans… L’adresse est d’ailleurs citée dans tous les guides ! Avant un repos bien mérité, nous avons pu profiter d’un “sunset” inoubliable sur le lac ! Site : lacasadedondavid.com

Tikal : le site Maya le plus important d’Amérique Centrale

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Tikal, un site émergé de la jungle du Peten

A 34 km d’El Remate, Tikal est le site maya considéré comme le plus important d’Amérique Centrale. Il est surnommé « l’Athènes du Nouveau Monde » et la plupart de ses vestiges sont encore enfouis dans la forêt tropicale. C’est l’un des plus grands sites archéologiques et centres urbains de la civilisation maya précolombienne inscrit au Patrimoine Mondial de l’UNESCO depuis 1979. Il y a 15 siècles, la “Cité-Etat” de Tikal régnait au- dessus de la jungle du Guatemala avec ses hautes pyramides ! Ici vivaient quelque 50.000 personnes, paysans, artisans, esclaves et membres de l’élite.

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L’architecture monumentale du site remonte au 4ème siècle av. J-C. maisTikal atteignit son apogée au cours de la période classique entre 200 et 900 de notre ère. À cette époque, la ville dominait politiquement, économiquement et militairement, une grande partie de la région maya, tout en inter-agissant avec d’autres régions de la Mésoamérique comme la métropole deTeotihuacan dans la lointaine vallée de Mexico. Tikal est l’une des mieux connues des grandes cités mayas grâce à la transcription d’une longue liste de rois. L’ancienne ville est construite à partir de pierres calcaires et comprend les vestiges de temples qui surplombent de 70 m, de grands palais royaux, en plus d’un certain nombre de pyramides, palais, résidences, bâtiments administratifs, plates-formes et monuments de pierre avec des inscriptions gravées.

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Le cœur de Tikal présente une concentration de structures autour de la Grande Place : le Temple I, le temple II, l’Acropole nord et l’Acropole centrale. On a retrouvé quatre sols en stuc blanc superposés qui témoignent de rénovations successives. Le plus ancien remonte à 150 av. J.-C. et le dernier à 700. Il existe des milliers d’anciennes structures à Tikal et seule une fraction d’entre elles ont été fouillées après des décennies de travaux archéologiques. Bien qu’étant l’une des plus grandes villes de la civilisation maya classique, Tikal n’avait pas d’autre ressource en eau que les réserves qui provenaient de la pluie recueillie et stockée dans dix réservoirs. Les archéologues travaillant à Tikal au cours du 20ème siècle ont rénové un de ces anciens réservoirs pour y stocker l’eau destinée à leur propre usage ! Autre anecdote : le cinéaste George Lucas a utilisé Tikal comme décor dans son premier film Star Wars, épisode IV “Un nouvel espoir” (1977), les ruines servant de décor à la base rebelle de Yavin.

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Les lieux sont chargés en symbolisme et l’immensité des blocs de pierre laisse rêveur sur la technologie des bâtisseurs… Singes hurleurs, oiseaux parleurs, toucans croassants ajoutent le fracas de leurs cris à l’atmosphère étrange qui règne à Tikal à peine émergée partiellement de sa jungle impénétrable… Nous y avons même “croisé” une immense tarentule qui a bien voulu poser pour nos objectifs !

Le Parc National de Yaxha dans la réserve de la biosphère maya

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Le site archéologique de Yaxha – qui signifie « Eau Verte » en langue Maya – est situé a 30 km de Tikal. C’est l’une des lagunes que l’on retrouve à l’intérieure du plus grand secteur protégé du Guatemala, la « Biosphère Maya » qui inclut le Parc National Tikal et une série de parcs nationaux plus petits et des secteurs protégés comme : Yaxhá, Nakún et Topoxté.

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Le lac de Yaxha possède un second site archéologique, celui de Topoxté considéré par les archéologues comme endroit sacré et religieux. Les nobles de Tikal venaient y célébrer des rites. Pour y accéder, il faut prendre un bateau “lancha” et traverser le lac (Notre photo). Les archéologues ont trouvés des ossements d’une princesse maya ainsi que des masques et une tortue de jade.

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L’Eco-Lodge El Sombrero qui nous accueille pour la nuit, avec ses bungalows de bois perdus en pleine jungle, est un véritable enchantement (Photo ci-dessus). L’établissement est tenue par une italienne, Gabriella, venue elle-même participer à des fouilles et tombée amoureuse des lieux ! Nous aurons droit à une bonne “pasta” préparée dans la tradition, ce qui – compte tenu du décor insolite qui l’accompagne – fera le bonheur de tous ! Site : ecolodgeelsombrero.com

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Attention aux crocodiles, nous a-t-on dit… Une menace réelle pour un lieu paradisiaque !

En bateau sur le Rio Dulce

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El Castillo de San Felipe, forteresse construite par les conquistadors espagnols en 1651

Nous quittons notre minibus et Edgar pour continuer l’aventure à bord d’une “lancha”, petite pirogue locale, pour voguer sur leRio Dulce. Le village caraïbe de Livingstone, dans le Golfe du Honduras, est accessible uniquement par voie maritime.

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Cette grande balade de deux heures en barque à moteur sera un véritable enchantement pour les yeux : tantôt le bateau trace droit devant lui sur le large fleuve, tantôt celui-ci se rétrécit et nous pénétrons dans une mangrove enchantée peuplée d’oiseaux de toutes les couleurs (aigrettes, pélicans, cormorans…) et parsemée de blancs nénuphars.

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villa_caraibeDes maisons aux vifs coloris, des pêcheurs aux filets tendus… Une douce harmonie bercée par la nonchalante oscillation des palmiers… Un vrai paysage de carte postale nous transporte jusqu’au débarcadère de Livingstone. Là, nouvelle surprise, un superbe hôtel “Villa Caribe” donnant sur le lac Izabal et la Mer des Caraïbes dans le Delta du Rio Dulce. Site :hotelvillacaribeguatemala.com


LIVINGSTON ou l’incroyable destin des Garifunas…


A Livingstone, les communications se font par mer avec le port bananier de Puerto Barrios à un peu plus d’une heure de navigation. La majorité de la population est composée de Garifunas qui vivent dans des conditions assez mystérieuses compte tenu de l’isolement de la ville.

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Livingston doit son nom à Edward Livingston, un juriste américain du 19 ème siècle qui a laissé sa marque dans le code civil de Louisiane pour un meilleur respect des droits de l’homme. Ici, quelle que soit sa couleur de sa peau, on ne peut s’empêcher de réfléchir à l’absurde destinée des hommes, tout en sirotant un “Coco Loco” (un mélange d’alcool et de lait de coco qui rend « loco », fou !).

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Les musiciens de « Las Tres Garifunas »

Le destin des Garifunas est unique : ils seraient les seuls noirs du continent américain à n’avoir jamais connu l’esclavage ! L’histoire officielle assure qu’ils sont les descendants des rescapés du naufrage d’un navire négrier : En 1635, des bateaux espagnols en route vers leurs colonies, ayant à bord des esclaves principalement de l’Afrique de l’Ouest, coulèrent près des côtes de Saint-Vincent. Les passagers se réfugièrent sur l’île et adaptèrent leur style de vie à celui des habitants, créant ainsi une nouvelle langue et développant une nouvelle identité. La langue garifuna a été étudiée par de nombreux linguistes. Elle est en fait une langue venant de la famille sud-américaine arawak avec des emprunts aux langues française, anglaise et espagnole. Bien que les Garifunas soient de descendance africaine, on retrouve dans la langue peu d’influence de ce passé. En 2001, l’UNESCO a reconnu «la langue, la danse et la musique des Garifunas» comme patrimoine mondial immatériel.


Diana, notre hôte du Restaurant “Las Tres Garifunas”


garifuna_femmeNous avons rencontré Diana, issue de cette communauté, qui tient le restaurant familial « Las Tres Garifunas » dans la rue principale de Livingstone. Elle fait partie d’une association de femmes qui militent en faveur de la pérenité des traditions garifunias et pour l’accès à l’éducation. Diana est un personnage haut en couleur qui affirme pratiquer la danse comme une véritable thérapie : il n’y a qu’à voir l’ambiance musiciale qui règne jusque dans la rue ! On ne vient pas chez elle pour dévorer un burger mais pour s’initier à la cuisine locale faite de bons produits traditionnels.

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Le « Tapado », repas festif comprend une soupe au coco, des crevettes, du poulet « maison » agrémenté à la mode garifuna, du poisson du lac accompagnés de riz aux haricots rouges et de salades de patates et de betteraves… Un vrai délice servi avec du pain au lait de coco. Ici, dit Diana, je peux faire découvrir, par notre gastronomie, notre culture aux voyageurs ! « Seremein » Diana pour cette belle soirée de découverte… Heu, ça veut dire « Merci » en garifuna !!! Et merci aussi pour le gros gâteau d’anniversaire à Audrey et Christiane…

En route vers Copan et le Honduras

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Place Centrale de Copan

On quitte à regret ce trésor des Caraïbes pour faire route vers le Honduras avec notre minibus que nous avons retrouvé ! Notre destination est la petite ville de Copàn, proche du site archéologique..

copan_ruinesCopán est une ancienne ville maya qui a donné son nom à l’actuelle ville de Copán Ruinas, ainsi qu’à la capitale (Santa Rosa de Copán) du département de Copán, situé à l’extrémité ouest du Honduras. Cette ville, qui a connu son apogée au 7ème siècle après J.C., a été abandonnée aux environs du 10ème siècle. Elle a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial culturel de l’Humanité de l’UNESCO en 1980. Le site est situé en pleine jungle, dans la petite vallée d’un sous-affluent du fleuve Motagua, la rivière Copán, à une altitude de 600 mètres et à seulement 12km de la frontière guatémaltèque.

Le parc archéologique de Copán est – avec Chichén Itzá (Mexique) et Tikal – l’un des plus intéressants sites mayas. Sa disposition est conforme à la pensée cosmologique maya: le monde est orienté selon les quatre points cardinaux avec un centre qui en constitue l’axe et la cité est un microcosme à l’image de ce macrocosme. Le centre cérémoniel est composé d’une Grande Place et d’une Acropole représentant l’axe du monde. Il est entouré de secteurs d’habitations situés aux quatre points cardinaux et reliés au centre par des chaussées. La Grande Place est célèbre pour les stèles et les autels qui la recouvrent. On suppose que la plupart d’entre elles étaient peintes car on distingue encore des traces de peinture sur certaines. Le terrain de jeu de balle est aussi bien conservé : c’est le second après Chichen Itzà. Appelé aussi “Jeu de pelote”, c’était bien plus qu’un simple sport : un rituel religieux symbolisant la lutte entre les forces vitales du monde terrestre et le Monde Inférieur correspondant à la mort. Et contrairement à toute attente… c’étaient les vainqueurs qui étaient donnés en sacrifice !

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Le lac Atitlan, le plus profond d’Amérique centrale

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Après l’épisode “Honduras”, il faudra voyager en minibus une bonne partie de la journée pour atteindre Panajachel sur les rives du lac Atitlan à 100 km à l’ouest de la capitale. Haut lieu du tourisme sur le lac, Panajachel déploie sa longue rue piétonne où se mêlent artisanat véritable, souvenirs kitsch made in China (Hélas !), world food et son cortège de hamburgers et fried chickens… Petits restôs locaux appelés “comedores”… Le tout sur des musiques internationales pour une clientèle qui l’est tout autant !

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Coucher de soleil à Panajachel

Le lac Atitlán est un lac endoréique (c’est-à-dire sans apport extérieur d’eaux autres que pluies et ruissellements) : son équilibre fragile nécessite une surveillance permanente. La région est décrétée Parc National depuis 1955. L’origine du lac est volcanique : il remplit une large caldeira formée lors d’une éruption il y a 84.000 ans ! C’est le lac le plus profond d’Amérique centrale avec ses 340 mètres. Il est bordé de trois grands volcans (San Pedro, Tolimán et le volcan Atitlán qui culmine à 3 537 m) qui assurent un panorama de carte postale. Un fort vent le « Xocomil » peut se lever à n’importe quelle heure de la journée, rendant périlleuse la navigation par les vagues qu’il soulève… De nombreux visiteurs ont vanté sa beauté : L’explorateur allemand Alexander von Humboldt l’a qualifié de « Plus beau lac du monde » tandis qu’Aldous Huxley, a écrit de lui : « Pour moi, le lac de Côme touche aux confins du pittoresque, mais le lac Atitlán est le lac de Côme embelli de plusieurs volcans immenses. C’est vraiment au-dessus de tout. »

Le populaire marché de Chichicastanengo

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Ce matin, avant notre “immersion” chez l’habitant, nous quittons Panajachel pour découvrir Chichicastenango – “Ville des orties” suivant la traduction – et son fameux marché artisanal bi-hebdomadaire (dimanche et jeudi). La route pour y parvenir est dangereuse et tortueuse avec des pentes vertigineuses suivies de sévères côtes et partout des “camionetas” (voir plus loin…) qui font n’importe quoi !

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Chichicastanengo, à 1.965 mètres d’alitude, fut longtemps l’un des centres de commerce les plus importants de toute la région maya. Les vendeurs ne sont pas seulement de l’ethnie Quiché, originaires de la région, mais aussi de tout le Guatemala dont les Mam, Ixil ou Cakchiquel. On y trouve un grand bric-à-brac : poterie, ébénisterie, condiments, plantes médicinales, bougies, du pom et du copal (encens traditionnels), de l’hydroxyde de calcium (utilisé dans la cuisson des tortillas), des meules, des animaux (cochons, poules…), des machettes et autres outils… Côté touristes, les produits “Stars” sont les textiles, les blouses brodées appelées “huipils” ou encore les masques utilisés au cours de danses traditionnelles.

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L’église de Santo Tomás (Saint Thomas), vieille de 400 ans, à côté de la place du marché, se pare de vendeuses de fleurs. Avec leur plateforme précolombienne, les escaliers qui menaient autrefois à un temple maya, sont vénérés. Il y a une marche pour chaque mois du calendrier maya, soit 18 au total. Des chamans utilisent régulièrement l’église pour leurs rituels, dans unsyncrétisme des rites mayas et du catholicisme romain, en y allumant des bougies et de l’encens et en faisant parfois des sacrifices d’animaux. Une des manifestations les plus importantes de ce syncrétisme est la procession du Vendredi Saintpendant laquelle sont représentées sous les noms de saints chrétiens, les principales figures de la mythologie maya.

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Jana Xiloj, chamane de l’ethnie K’iché


Pour compléter notre éducation maya, nous avons rendez-vous avec Jana la chamane : « Je vais partager avec vous, dit-elle, notre façon de concevoir la vie. Nous ne sommes pas propriétaires de la Terre, seulement une infime partie d’elle, notre « mère nourricière ». Quand on en prend conscience, on fait plus attention à ne pas blesser la nature. Autrefois notre peuple écrivait sur la pierre ou le textile tous les éléments qui forment notre vie. Par exemple pour nos costumes : mon chemisier représente le soleil : s’il n’y a pas de soleil, la terre ne peut rien engendrer. Notre transmisison a toujours été orale et nous donnons l’éducation à nos enfants dès leur présence utérine. Autre élément important, l’eau dont nous sommes constitués à 85%. Aux bases de la pyramide : le soleil, la terre, l’eau et l’air… Notre culture est basée sur la connaissance de l’univers”

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En fonction de leur date de naissance, elle dresse un portrait astrologique Maya des participants. “C’est la tâche de chacun de développer le bon côté de son signe” poursuit-elle. C’est ce qu’elle nous propose à travers cette cérémonie incantatoire où elle allume un feu purificateur aux différentes plantes odorantes et aromatiques. Elle nous donne ensuite une plante à la main gauche qui symbolise les énergies négatives : on la met au feu… Et les soucis avec ! A la main droite, une rose, pour remercier la terre de notre présence. Puis à tour de rôle nous allons déposer une bougie dans le petit foyer en faisant un vœu…Malheureusement, elle nous interdit de photographier le feu… Respect des traditions…

Chez Juan… à San Juan la Laguna !

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Nous devons retourner à Panajachel. La fin de journée est brumeuse, mais le lac d’huile! Il est temps de reprendre une embarcation pour rejoindre nos “familles d’accueil” à San Juan la Laguna, village en bordure du lac tout imprégné de la culture Maya. Nos hôtes seront des Tz’utujils descendants directs de la brillante civilisation. La rue principale de San Juan grimpe en haut du village. Là, au local de l’association réceptive de tourisme solidaire “Rupalajk’Istalin » (Traduire : Profil Maya), nous sommes présentés deux par deux à  ceux qui vont nous recevoir pour deux jours. Chacun se pose beaucoup de questions… Serons-nous à la hauteur ? L’hébergement ne sera-t-il pas trop “rustique” aux yeux de nos habitudes occidentales, allons-nous pouvoir communiquer avec ces gens qui ne parlent qu’Espagnol… Bref, c’est avec une certaine appréhension que nous faisons la connaissance de Juan Diego qui va nous conduire jusqu’à sa maison !

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Tout au bout du village, nous voici enfin chez Juan Diego, fier de nous présenter sa tribu : Juana, son épouse ; Juan Antonio, son fils de 8 ans et la jolie Jennifer, 18 mois… Les lieux sont modestes mais très propres et nous sommes immédiatement à l’aise avec cette jeune famille du bout du monde qui oeuvre à sortir du sous développement culturel dans lequel sont enfermées depuis des décennies les minorités ethniques. Malgré la barrière de la langue (Juan ne parle ni Anglais ni Français) nous arrivons grâce à quelques vieilles bases d’Espagnol teintées d’Italien et de Français à débuter une interview et se comprendre parfaitement ! : “A la maison, on parle Maya, dit Juan, et à l’école, les enfants apprennent l’Espagnol puis l’Anglais quand ils sont plus grands. Notre association, opérationnelle depuis 2003, repose d’abord sur des principes écologiques : nous devons contribuer à l’empêchement de la déforestation et développer un tourisme durable. Dans cette idée, l’association reçoit des touristes depuis 2007 aidée par un réceptif de Guatemala City. Le service que nous proposons est communautaire : chaque membre est mis à contribution pour exprimer son savoir-faire.

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Ainsi, avons-nous une coopérative artisanale promotionnant nos produits : plantes médicinales, coton et teinture naturelle du coton (Notre Photo). L’artisanat (Textiles, sacs, pochettes…) engendré par ces matières premières va être mis en vente à notre boutique sous le concept de “Commerce équitable”… Personnellement, j’ai commencé il y a une année à peine à recevoir des touristes car le “cahier des charges” de l’association exige de nombreux travaux. Et franchement, je suis heureux de constater l’intérêt porté à nos projets par les visiteurs” et la qualité des échanges amicaux”… Nous sommes bien loin, ici, d’un tourisme de masse mais plutôt dans le cadre d’un tourisme réfléchi et responsable que devraient imiter tous les organisateurs de voyages ! Le dîner est simple : il se compose d’un plat unique préparé à base de produits végétariens locaux… Un seul bémol : la boisson locale (et unique !) est le café infusé à l’américaine, c’est-à-dire en “tisane”… Un peu dur pour les adeptes de Georges Clooney… Mais on s’adapte !

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 Juana et Jennifer portée sur le dos par sa maman grâce au textile traditionnel

Au cours de la soirée, nous continuons à discuter à bâtons rompus avec nos nouveaux amis : “Nous sommes une vingtaine de familles, dit Juan, à recevoir des hôtes et ce que rapporte cet accueil en terme financier nous revient à 95% (les autres 5% allant à l’association). Cet apport nous permet de financer la scolarité de nos enfants, notre santé (aucune aide sociale au Guatemala !) et d’améliorer le quotidien”. – “Pourquoi ta petite fille se prénomme-t-elle Jennifer ? C’est très occidental ?” – “Oui ! Quand Juana était enceinte, nous recevions des membres d’une ONG canadienne et l’une d’entre elles, “Jennifer” a propos de parrainer notre futur bébé : elle porte donc le prénom de sa lointaine marraine et nous en sommes très fiers !”

Santiago Atitlan et tourisme solidaire à Panabaj

Après une bonne nuit réparatrice chez Juan, nous voilà déjà motivés pour une nouvelle journée de découvertes… Ce soir, ce sera la fête et toutes les familles d’accueil se réuniront à l’association autour de leurs hôtes pour un dîner musical commun !

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Nous embarquons à nouveau sur le lac Atitlan : cap sur Santiago et sa jolie église catholique “Santiago Apostol” (Notre Photo) datant de 1547… Comme à Chichicastanengo, l’escalier en pyramide rappelle la culture maya. A l’intérieur, des statues de saints sont accoutrées de vêtements improbables : le synchrétisme entre catholicisme et coutume maya devient évident ! La rue principale, en pente raide, de Santiago Atitlan, renferme tout ce que peut offrir l’artisanat local.

pedroNous avons rendez-vous à Panabaj, bourgade de Santiago, avec Pedro, porte-parole de l’association “ANADESA” (Asociacion Nuevo Amanecer de Santiago Atitlan) créée après le terrible ouragan “Stan” qui frappa ce village en 2005 faisant 250 victimes suite à un torrent de boue descendu du volcan. Cette communauté de 3.000 habitants souffrit particulièrement, aussi, lors des guerres civiles entre 1980 et 90 et vit 13 de ses pacifiques citoyens tomber sous les balles des soldats… Depuis a été inauguré un “Parc de la Paix” (où sont inscrits leurs noms) tandis qu’un nouveau village a remplacé les ruines. De nombreuses associations humanitaires oeuvrent encore aujourd’hui à cette reconstruction : lors de notre passage, un groupe de Canadiens était au travail ! (Photo ci-dessous).

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Un programme complet d’éducation (Adultes & Enfants) est mené par l’association qui met en vente les différentes créations artisanales (Bijoux en perles, textiles…) et s’occupe aussi de la reforestation et de la distribution de l’eau potable ainsi que de l’accueil de visiteurs dans les familles. Nous avons visité l’école, seule garantie d’un avenir meilleur malgré la menace omniprésente du volcan juste au-dessus des locaux !

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L’école, seule solution pour un avenir moins misérable…
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Toujours à Santiago Atitlan, un personnage énigmatique, “Maximon”, sorte d’idole issue du syncrétisme entre le monde maya et la religion catholique est vénéré en permanence. Les fidèles lui apportent des offrandes (dont de l’alcool et des cigares) dans une ambiance festive… Bon, pour les touristes, c’est quand même l’arnaque puisqu’il faut payer pour photographier le mannequin et son gourou…

Retour à San Juan pour une soirée d’adieux aux familles…

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Le lac est toujours au beau fixe mais une épaisse brume empêche nos objectifs d’apercevoir les volcans… Nous sommes presque “comme chez nous”… Chacun retourne gaiement dans sa famille pour une petite pause avant le repas du soir… A l’association, toutes les femmes contribuent à la préparation du dîner qui va réunir, avec les étrangers que nous sommes, toute la communauté Tz’utujils. La table, dressée en “V” est organisée de façon à ce que les invités soient d’un côté et les familles de l’autre… Nous sommes tous, déjà, attachés à nos familles, mais c’est aussi avec plaisir que nous allons partager avec les autres…

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Le repas sera musical puisqu’un trio folklorique l’animera avec les rythmes et les sons du Lac Atitlan ! Le lendemain matin, il faudra prendre congé de nos familles tout en se promettant des échanges de mails et de photos… On ne dira pas “Adios”… Trop définitif : Hasta la Vista ! (Au Revoir !) et… Muchas gracias ! (Merci beaucoup).

Solola et le site d’Iximché

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Nous sommes de retour à Panajachel et récupérons notre minibus et son attentif chauffeur ! Direction Solola (à seulement 8 km) où nous attend le marché le plus authentique des hautes terres. Beaucoup moins de touristes qu’à Chichicastanengo et une population autochtone colorée venue acheter ou vendre les produits de son travail. Occasion de marchander encore quelques souvenirs…

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Nous continuons vers Iximché, ancienne capitale des caqchikels fondée le jour K’at du calendrier maya dans les années 1470 et stratégiquement située sur une colline. Iximche (prononcer ichimtché littéralement « Noix-pain ») est un site archéologique situé à l’est du lac Atitlan. La ville se trouvait sur un plateau occupant une excellente position stratégique. Pedro de Alvarado y établit la première colonie espagnole du pays, mais lorsque les Kaqchikels se révoltèrent la ville fut brûlée en 1562 et abandonnée. Un bel ensemble, paisible et bucolique où nous avons assisté (Enfin, en “caméra cachée” !) à une cérémonie rituelle (Notre Photo ci-dessous).

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Antigua,
la plus belle coloniale d’Amérique Centrale

antigua_archeEt pour la fin du voyage, “Nouvelles Frontières” a gardé la “Linda”, la plus belle : la ville coloniale d’Antigua inscrite au Patrimoine de l’Humanité depuis 1979. Avec ses trois volcans (Agua, Fuego et Acatenango culminant à 3.976 m) qui l’enserrent et son architecture espagnole, Antigua fut capitale de l’Amérique Centrale pendant 250 ans. Mais réduite à l’état de chaos suite à un effroyable séisme en 1773, elle sera désertée au profit de Guatemala City… Pourtant, Antigua s’est toujours relevée des tragédies bâtissant de nouvelles églises, des couvents, des palais… Renforçant ses rues pavées… Le dernier tremblement de terre destructeur date de 1976… Sa reconnaissance par l’Unesco a permis, depuis, le financement de certaines restaurations.

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Couvent Santa Clara

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Malgré l’afflut touristique, une agréable ambiance règne sur le  “Parque Central”, coeur de la ville. C’est une grande place à arcades ombragée par les jacarandas, tulipiers et autres arbres tropicaux. Au milieu du jardin, une belle fontaine dite “Des sirènes” qui voient jaillir l’eau de leurs seins, symbole de fertilité.

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En face, la cathédrale (Notre Photo), plusieurs fois restaurée mais toujours en travaux ; puis l’hôtel de ville “Palacio del Ayuntamiento” ; le Palais de la Capitainerie Générale… Et dans la 5ème Avenue (qui devient piétonne le week-end : super pour  les photos !), le symbole de la ville, « l’Arco Santa Catalina”, une arche jaune qui se découpe avec, en toile de fond, le majestueux volcan Agua.

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La ville étant assez tranquille, il est agréable de flâner au feeling, de rue en rue, découvrant, au hasard d’un carrefour, une somptueuse église démolie, une autre partiellement restaurée… les patios intérieurs des hôtels de luxe, les boutiques de jade dont les carrières furent re-découvertes par des Américains en 1974… On sait combien le jade fait partie de la culture maya…

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A la “Maison du Jade” de nombreuses reproductions d’objets cultuels sont exposés dans la Boutique-Musée qui propose aussi une visite de ses ateliers et des bijoux (dans au moins 24 nuances !) pour toutes les bourses.

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Le Centre Culturel La Azotea

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Pour terminer en beauté, ce centre multiculturel, joli éco-musée installé sur une “finca” (ou plantation) de café. Très pédagogique et bourré d’intéressantes vidéos, il comprend un “Musée du Café” où tout l’historique de la précieuse graine vous est conté ; “La Casa k’Ojom” sur les instruments de musique traditionnels ; le “Rincon de Sacatepequez” avec évocation des fêtes et costumes…Et à l’extérieur, le “Mayatenango” qui reconstitue un habitat maya autour de plantes endémiques. La “Boutique” vous offre le café (inclus dans le tarif d’entrée) et tout un panel de produits labellisés “Commerce Equitable”.

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REPORTAGE COPYRIGHT / TEXTES : DANY ANTONETTI – PHOTOS : GÉRARD ANTONETTI


Remerciements : Nous tenons à remercier particulièrement Virginie Barjaud, Attachée de Presse Nouvelles Frontières, pour l’organisation de ce voyage ; Sylvia et Bianca, responsables du réceptif NF à Guatemala City et qui nous ont été d’une aide précieuse avant, comme après le circuit ; Cristina, notre guide française, érudite, passionnée de culture maya et connaissant parfaitement le pays pour y vivre depuis de nombreuses années, qui n’a jamais rien laissé au hasard et géré le groupe d’une façon toujours professionnelle ; nos deux chauffeurs : Edgar et Luiz qui ont largement contribué à notre sécurité et enfin, tous les participants (13 en tout  !), clients de Nouvelles Frontières qui ont fait preuve d’un bel esprit de groupe dès le premier jour !

Ce qu’ils pensent de leur voyage…

Nous avons demandé à quelques compagnons de route ce qu’ils pensaient à l’issu de leur circuit…

 

Francine et Didier, région lyonnaise : « Partir hors des sentiers battus »

francine_didier« Nous sommes des habitués de Nouvelles Frontières, dit Francine, et ce qui nous intéresse dans ce type de circuit c’est son concept de petit groupe hors des itinéraires balisés pour tous. Nous avions déjà visité et apprécié le Costa Rica voisin, et des amis nous ont vanté les beautés du Guatemala… C’est ainsi que nous avons choisi cette destination. Nous savions – dès le départ – que le circuit comportait de nombreuses heures de circulation en bus… Immédiatement le groupe s’est créé avec la complicité de notre excellente guide française, Christina. Le chauffeur, Edgar, bien que très discret a aussi été parfait, attentif et vigilant, pour frayer son chemin dans un trafic peu sécurisé où les « Chicken Bus » dans lesquels s’entassent les autochtones roulent sans se soucier de la moindre règle du code de la route ! Nous attendions avec appréhension les deux jours d’immersion en famille d’accueil… Ce fut un peu difficile pour communiquer car nous ne sommes pas hispanisants et nos hôtes n’étaient ni francophones ni anglophones… Les sites Mayas (Tikal entre autres) nous ont particulièrement émus mais nous avons regretté de ne pas approcher des volcans toujours masqués par une épaisse couche de brume… Du sud au nord et de l’est à l’ouest, des balades en barque dans la mangrove à la belle coloniale Antigua, nous ne ramenons que de bons souvenirs et de nouveaux copains ! »

Audrey et Sylvia, des amies de Fac !

audrey_sylvia« La petite quarantaine joyeuse, Audrey et Sylvia se sont rencontrées sur les bancs de l’Université il y a plus de vingt ans. Depuis ces deux amis, qui ont chacune leur vie (célibataire pour Sylvia et mariée, un enfant pour Audrey) ont l’habitude de délaisser leurs quotidiens respectifs pour vivre de beaux voyages. Audrey, marseillaise d’origine, habite au Havre tandis que Sylvia, bretonne, réside dans la région parisienne. C’est Sylvia qui a choisi le circuit car elle est passionnée de culture Maya depuis l’enfance. « C’est le dessin animé « Les mystérieuses cités d’or » qui a provoqué cette passion, dit-elle. Par rapport à l’ensemble des propositions des Tours Opérateurs, celui-ci était le plus complet et correspondait à mes attentes. C’était la première fois que nous voyagions avec Nouvelles Frontières ! Pour ma part, j’ai adoré toute la partie culturelle et notre guide a su nous transmettre sa passion de la civilisation Maya. Audrey insiste plus sur le côté découverte de la nature : circuit en pirogue dans la mangrove, logement dans un superbe éco-lodge « Casa de Don David » à El Remate… « J’ai été particulièrement touchée par l’attention de Christina qui  a organisé une petite fête à Livingstone en l’honneur de mon anniversaire : ça marque un gros gâteau chez les Garifuna ! Enfin, je dois dire que l’ambiance du groupe, la bonne humeur, la complicité ont largement contribué au succès du voyage dont certaines sommes sont reversées au tourisme équitable… Une raison de plus d’être totalement satisfaites… »

Léontine et Raymond, les Alsaciens :
« au départ, l’attrait culturel pour le monde Maya »

leo_raymondIls habitent à Aubure, près de Colmar, jeunes retraités, ils ont la gentillesse et la bonté collées à leurs silhouettes. Léontine, dite « Léo » mitraille de ses objectifs tout ce que ses yeux entrevoient. Elle n’hésite pas à se lever à 5 heures du matin pour devancer le soleil ! Raymond, lui, est intarissable en vannes et blagounettes mais tous deux sont les piliers du groupe et maternent les uns et les autres… Dès qu’il y a un problème, Léo a le remède ! (Et des problèmes de gastro, il y en a eu !). Habitués de Nouvelles Frontières, ils ont choisi le Guatemala car ils avaient déjà réalisé un circuit au Mexique et souhaitaient approfondir leurs connaissances sur la culture Maya. « Le principe du petit groupe est primordial, dit Raymond. Notre dernier voyage en Afrique du Sud avec un T.O. concurrent comprenait 37 participants et ce fut un échec total ! Là, la sauce a pris dès le premier jour et c’était très agréable : bonne symbiose, bonne discipline. Nous félicitons Christina qui était particulièrement mentionnée dans les forums… Elle était aussi en charge d’organiser les repas et nous avons apprécié ses choix ! Nous avons aussi adoré l’immersion dans les familles d’accueil : de beaux moments d’échanges… De même que la rencontre avec l’instituteur de l’école. Nous avons l’habitude, dans nos déplacements de ramener des fournitures scolaires : là nous sommes sûrs que nos dons ne vont pas enrichir des intermédiaires corrompus ! Pour conclure, nous sommes ravis de l’expérience en précisant que nous sommes de grands voyageurs et que nous avons l’esprit critique. Un seul mot : bravo !


Du « School Bus » Américain à la « Camioneta » Guatemaltèque !

Quand on voyage au Guatemala, on est obligé de remarquer ces bus colorés maîtres du macadam et qui foncent comme des malades méprisant tout respect des règles de conduite ! Ces bus, dits « Camioneta » ou encore « Chicken Bus » suivant les « gringos » (Bus de poulets en fonction de leur remplissage comme des casiers à poulets…) ont une histoire anecdotique : la voici !

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Tout le monde connaît, même sans avoir jamais mis les pieds aux Etats-Unis, les fameux bus scolaires jaunes qui parcourent tous les Etats américains pour conduire les enfants à leurs établissements scolaires… Ces bus sont déclarés, suivant la loi US, inexploitables après 10 ans de bons et loyaux services ou environ 260.000 km… Mais leur vie ne s’arrête pas : vendus à bas prix et exportés dans les pays émergeants, ils vont connaître une seconde jeunesse !

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C’est le cas, ici, au Guatemala : après un long voyage à travers le Mexique, les « School Bus » arrivent à Antigua et subissent un véritable lifting : les transmissions automatiques sont remplacées, la configuration intérieure entièrement changée, un compartiment à bagages rajouté sur le toit… Ils sont joyeusement repeints, des chromes sont ajoutés, des lumières aussi… Et le nouveau véhicule est prêt à prendre du service 14 heures par jour et 7 jours sur 7… En une seule journée, le bus devenu guatemaltèque fera plus de trajet qu’en une semaine aux USA ! Le chauffeur et son assistant « ayudante » doivent rentabiliser au maximum les voyages et donc dépasser leurs concurrents pour être les premiers à l’arrêt au mépris de toute prudence ! De plus, la mauvaise qualité du fuel leur fait rejeter une immonde fumée noire polluante… Bref, les « School Bus » peinards deviennent, ici, de véritables engins incontrôlés !!!


Ascension du volcan Pacaya

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Raquel, notre guide sur le Pacaya et son petit garçon

Aujourd’hui, pour compléter notre circuit, nous allons découvrir le volcan le plus actif du Guatemala : le Pacaya ( 2 552 mètres d’altitude) situé en périphérie de la ville d’Antigua. Il entra en activité pour la première fois il y a environ 23.000 ans ! Depuis l’arrivée des Espagnols il a explosé au moins vingt-trois fois… Après être resté endormi durant près d’un siècle, il se manifesta violemment en 1961. Depuis, son activité est relativement constante. Le Pacaya est entré à nouveau dans une phase éruptive du 19 juillet 2004 au 28 octobre 2010, projetant de la lave, des fumées et des cendres, qui se sont élevées jusqu’à 1 000 mètres !

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L’ascension débute au village de San Francisco de Sales (1500 m d’altitude)  où on trouvent également le Centre d’accueil des visiteurs et notre guide Raquel. On devra gravir environ 1000 mètres pour se rendre au sommet (2552 m). Au cours de l’ascension, on emprunte un sentier pédestre dans la forêt avec quelques points d’arrêt pour admirer le paysage… Les moins sportifs peuvent prendre un « Taxi », euh… Je veux dire un petit cheval, type mulet… Mais nous sommes entraînés et prêts à en découdre avec le dénivelé !

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Laves accumulées au cours de la dernière éruption de 2014

pacaya1Pacaya, c’est le nom d’une plante endémique appréciée par les locaux et dégustée en salade. Sa fleur jaune rappelle un peu l’épi de maïs. Le Pacaya est de style strombolien (Du Stromboli, en Italie) et sa dernière éruption remonte au 12 Mars 2014. Ce type de volcans se caractérise par des explosions éruptives violentes entrecoupées par des périodes de sommeil. Chaque éruption est dûe à des bulles de gaz qui s’échappent du magma et surgissent du cratère. Ces éruptions produisent de vraies bombes de lave, lapilli, et créent de nouvelles formations.

« En 2010, dit Raquel, notre guide, les gens du village ont eu très peur : je me suis retrouvée avec un gros rocher incandescent qui a explosé sur la table de la salle à manger… Mon petit garçon alors âgé de 3 ans a eu tellement un choc qu’il en est devenu muet. Il lui a fallu l’aide d’un psychologue pour retrouver pacaya2l’usage de la parole. Un journaliste local qui n’a pas voulu quitter les lieux à la recherche du scoop à tout prix y a même laissé sa vie ! ». Nous avons mis environ deux heures pour arriver à la dernière coulée. Le paysage minéral est impressionnant, grandiose… On a bien mérité une petite « Gallo », la bière nationale… Justement, il y a au sommet, une improbable « Tienda » (Buvette) qui en a en stock : au comble de notre joie !

Raquel, pour mieux nous faire sentir, ce tumulte de la terre, met des guimauves à cuire dans les interstices des rochers brûlants… Preuve évidente de l’immense agitation interne de notre petite planète ! La descente – sur les pierriers tranchants de laves encore tièdes des dernières secousses – s’avèrera glissante et fera l’objet de quelques chutes mémorables pour les muscles fessiers… De multiples recommandations (Guides touristiques, gouvernement…) mettent en garde les voyageurs quant-à la dangerosité (insécurité) de cette balade. Il suffit d’être encadrés par des locaux !

Pour boucler le circuit : Montericco… Un petit coin de Pacifique !

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A notre passage, le volcan Fuego se met à s’énerver… Pour notre plus grande joie !

Nous avions une large vue d’ensemble du Guatemala… Il nous manquait juste à découvrir la côte Pacifique. La route est relativement longue, au départ d’Antigua, pour arriver jusqu’à l’Océan Pacifique (Environ 2 heures) mais en chemin nous allons avoir une chance inouie : celle de voir une petite éruption du volcan Fuego qui en profite de cracher quelques fumerolles sur notre passage ! Nous pensons à nos compagnons de route – déjà rentrés chez eux – et qui n’ont pas eu cette chance : la photo leur est dédiée !

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Nous voici donc, en compagnie de Luis, notre chauffeur, arrivés au bord du Pacifique. Végétation tropicale, maisons aux toits de chaume, roulis incessant des vagues océanes… et plages au sable noir volcanique constituent le décor de cette station balnéaire très prisée des citadins pour des week ends récréatifs !

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“Ici, nous explique Luis, le rio Chiquimulilla rejoint l’océan et cette rencontre crée une mangrove exceptionnelle appelée “Réserve Naturelle du biotope Montericco-Hawaii” où prolifèrent quelque 150 espèces d’oiseaux, tortues, tatous, caïmans, ratons-laveurs… Mais comme les paradis ont leur contrepartie, il y a aussi des myriades de moustiques très agressifs ! Les plages sont dangereuses pour les non initiés, poursuit-il, car les vagues violentes, le courant très fort et on perd pied tout de suite… Bref, des accidents de noyades sont fréquemment à déplorer… La leçon est entendue… Nous resterons à méditer sur le sable !

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Sable noir et baigneurs locaux…

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Rigoberta Menchú : une guatemaltèque “Prix Nobel de la Paix”


rigobertaLa plus célèbre des guatemaltèques est Rigoberta Menchú, née à Chimel le 9janvier 1959 et a reçu le prix Nobel de la paix en 1992, « en reconnaissance de son travail pour la justice sociale et la réconciliation ethno-culturelle basées sur le respect pour les droits des peuples autochtones ». Elle est membre de l’ethnie maya des Quichés. Son prix est basé en partie sur sa biographie “Moi, Rigoberta Menchu” rédigée par la vénézuélienne Elizabeth Burgos à partir d’entretiens et parue en 1983. Ses détracteurs prétendent que le livre contient beaucoup d’inventions. Ses défenseurs rétorquent que toutes les inexactitudes sont compensées par l’importance de son témoignage sur la vie des indiens auGuatemala.

Rigoberta Menchú commence à travailler dans les fincas (vastes domaines agricoles) dès l’âge de cinq ans. Des familles entières étaient convoyées en camion depuis les montagnes vers les plaines côtières. Ce travail provoqua la mort de son petit frère et d’un de ses amis. À l’âge adulte, elle rejoint des membres de sa famille dans leur action contre des militaires concernant leurs violation des droits humains. La violence la force à l’exil en 1981. En 1991, elle participe à la préparation par les Nations unies d’une déclaration des droits des peuples autochtones. Elle est ambassadeur de bonne volonté de l’Unesco. Elle rentre au Guatemala afin d’œuvrer pour le changement et cherche à faire juger l’ex-dictateur militaire du Guatemala Efraín Ríos Montt, candidat battu à la présidentielle de 2003, devant les tribunaux espagnols en 1999 pour des crimes commis contre des citoyens espagnols… La  tentative échoue. En plus des décès des citoyens espagnols, les accusations les plus graves portaient sur un génocide contre le peuple maya du Guatemala. En 1979 elle entre dans l’organisation que fonda son père : le CUP (Comité d’Unité paysanne). Le 31 janvier 1980, son père et une vingtaine de paysans meurent brûlés dans l’incendie de l’ambassade d’Espagne provoqué par les forces de l’ordre. En 1993, elle est nommée ambassadrice de bonne volonté auprès de l’ONU. Aujourd’hui, elle mène des actions humanitaires par l’intermédiaire de sa fondation la Fondation Rigoberta Menchú Tum.


La mystérieuse disparition des mayas…


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Bas-relief de Copan

Le monde ne savait presque rien des Mayas il y a deux cents ans ! La forêt avait repris ses droits sur la plupart de leurs cités, et, peu après la conquête espagnole, aux 16ème et 17ème siècles, les prêtres européens avaient brûlé la quasi-totalité des livres en écorce de figuier laissés par les Mayas. Seuls quatre d’entre eux ont été retrouvés ! Pourtant la civilisation maya est apparue environ 1.000 ans avant l’ère chrétienne. Elle s’est développée dans presque tout le Guatemala actuel. La chute ne fut pas violente : on constate que les ruines mayas ne sont pas des villes détruites mais des cités abandonnées.

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Rituel chamanique au cimetière de Chichicastanengo

La cause du dépeuplement quasi total des puissantes cités mayas à l’aube du 9ème siècle reste mal connue. Des hypothèses ont été avancées pour expliquer la chute brutale de la civilisation maya classique en plein âge d’or, les spécialistes n’étant toujours pas d’accord sur les causes d’un bouleversement aussi radical. Guerres, désastres écologiques, famines ou une combinaison de ces facteurs sont les raisons plausibles pour expliquer ce déclin. Ce n’est qu’au cours de la seconde moitié du19 ème siècle et au début du 20ème qu’ils ont été découverts et restaurés.


Vous souvenez-vous de la panique du 21 Décembre 2012 ?


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Ce jour là, de nombreux échos faisaient état d’une “fin du monde” imminente suivant le calendrier Maya… Jusqu’alors, les tables astronomiques maya n’étaient lisibles que dans les reproductions écrites de la période post-classique (1300 à 1521 après JC), alors que celles de la période classique (200 à 900 ap. JC) restaient introuvables. Mais, en 2011, des archéologues ont excavé une petite maison dans les ruines de l’ancienne cité de Xultun, au Guatemala où ils ont découvert une petite pièce avec des peintures murales qui datent du début du 9ème siècle après JC. On sait désormais que les Mayas étaient obnubilés par les chiffres et les dates et utilisaient plusieurs calendriers. La découverte de ces tables astronomiques, les plus anciennes connues, éclairent les archéologues et les historiens sur le fonctionnement et la portée de ces différents calendriers. Ils ne révèlent aucune indication suivant laquelle la fin du monde aurait dû coïncider avec la fin de l’année 2012. Bien au contraire : les anciens Mayas prédisaient que le monde continuerait et que dans  7.000 ans, les choses seraient exactement comme elles étaient alors…


PLUS D’IMAGES…


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Les « Plus » de Léontine…


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Léontine, l’Alsacienne, (dont nous avons fait le portrait par ailleurs) est passionnée de photo et possède un véritable feeling pour réaliser ses clichés ! Elle n’hésite pas à jouer les « paparazzi » (encore plus patiente que les « pros » !) quand elle veut obtenir une image ! Elle nous a envoyé ces beaux instantanés de la vie quotidienne pris sur le marché d’Antigua : BRAVO et MERCI !

© Dany Antonetti/Gérard Antonetti – All rights reserved – 2016

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