Autriche : Salzbourg

A 200 km à l’Est d’Innsbruck par l’autoroute, Salzbourg (qui tire son nom du sel, véritable or blanc) est la capitale de l’Etat Fédéral du même nom. Située à 420 mètres d’altitude sur la rivière Salzach et entre les montagnes, protection naturelle, la ville est très proche de la frontière allemande (moins de 10 km). Archevêché et ville universitaire, c’est aussi la plus Italienne des Autrichiennes offrant un décor baroque somptueux et préservé inscrit au Patrimoine Mondial de l’Humanité depuis 1997. Avec ses 50 églises, 110 édifices de culte et son long passé religieux, elle prend le surnom de « Rome des Alpes » ! Bénéficiant de plus de 6 millions de visiteurs par an, Salzbourg compte 150.000 habitants et propose 4.000 manifestations culturelles par an dont le Festival d’Art Lyrique mondialement connu. Le citoyen le plus illustre demeure Mozart, né en 1756 au cœur du centre historique.

Forteresse

La Forteresse Hohensalzburg, image « carte postale » de Salzbourg, construite à partir de 1077 par l’archevêque Gebhard, est le plus grand château fort d’Europe centrale entièrement conservé. Aux 15ème et 16ème siècles, pendant la Guerre de Hongrie et les révoltes paysannes qui avaient atteint le pays, les archevêques s’y réfugièrent pour se mettre à l’abri. L’un d’entre eux, Leonhard von Keutschach (1495-1519), agrandit la Forteresse et lui donna son aspect actuel. Pendant la longue histoire d’Hohensalzburg, aucun assaillant n’a réussi à la prendre. Depuis 1892, sous le règne de François-Joseph, le château a perdu son rôle militaire pour devenir un lieu de tourisme qu’on atteint en funiculaire depuis la Festungsgasse. C’est le plus vieux funiculaire d’Autriche. A l’intérieur, visite des appartements privés des Princes-Archevêques et de deux musées, l’un militaire et l’autre regroupant une collection d’armes, du mobilier et des objets du culte.

Cafe
En face, l’autre montagne, le Mönchsberg, se rejoint par un ascenseur. Le café du Musée d’Art Moderne (Internet :http://www.m32.at ) est un excellent belvédère sur la ville. Une fois à l’intérieur, on oublie son aspect « blockhaus », plutôt surprenant vu d’en bas, pour jouir d’un panorama d’exception. Une jolie route redescend jusqu’au cœur de la ville. Les deux lieux – la Forteresse et le Mönchsberg – sont aussi reliés entre eux par un chemin piéton en corniche (ouvert l’été) qui permet une bucolique balade au-dessus des clochers de la ville.
Enseignes

Revenu au cœur de Salzbourg, il faut laisser vagabonder son imagination et errer de rue en rue… Découvrir les cours intérieures nichées derrière les grands portails de fer, lever la tête pour admirer toutes les enseignes notamment dans la rue la plus courue « Getreidegasse » (Rue des Enseignes, justement, où se trouve la maison natale de Mozart) où même le Mac Donald joue le jeu du fer forgé et de la feuille d’or ! L’astuce, à l’époque, était de faire comprendre la nature du négoce à une population d’illettrés… Ainsi le tailleur affiche-t-il des ciseaux ou le coutelier, un couteau !
Cathédrale
Nous voilà sur la Place de la cathédrale dédiée au Christ. Elle a été reconstruite trois fois et le dernier édifice (érigé par un architecte italien) remonte à 1628, début du baroque. Imposante, elle recouvrirait la surface d’un terrain de football et peut recevoir 2.000 personnes assises et 10.000 debout. La coupole octogonale fait 70 mètres de hauteur. Dans la première chapelle à gauche en entrant, les fonts baptismaux du 12ème siècle aux lions de bronze et à la vasque en étain furent le lieu de célébration du baptême de Mozart en1756.

Joseph Mohr, l’auteur du célèbre chant de Noël « Douce Nuit » y reçut aussi le sacrement. A l’époque de Mozart, l’édifice possédait déjà cinq orgues indépendantes et Wolgang avait l’habitude de jouer sur celle près du pilastre avant à droite de l’autel. Il composa la majeure partie de ses œuvres religieuses en hommage à la cathédrale de sa ville natale. On visite le Musée des fouilles pour se faire une idée des trois églises qui se sont succédé et le musée de l’Oratoire (arcades sud de l’édifice) avec ses beaux objets d’art sacré et le cabinet de « curiosités » des archevêques. Le parvis de la cathédrale accueille, tout l’été, de nombreux concerts et représentations théâtrales.

Au détour des rues, voici la Place de la Résidence (Residenzplatz) dominée par le Palais des Archevêques riche de 180 pièces et trois cours intérieures : ici, en 1769, Mozart présenta son premier opéra. Les appartements sont somptueux : stucs, fresques, poêles en faïence, parquets marquetés… Une visite à recommander !

On arrive sur la Mozartplatz où s’élève une statue de Mozart édifiée en 1842 et inaugurée (en présence de ses deux fils) à la cathédrale au son de la Messe en Do Majeur.

Le Théâtre de Marionnettes
PapagenoParmi les pôles d’attractions culturelles de Salzbourg figure le Théâtre des Marionnettes « Salzburger Marionetten Theater » (au 24 Schwarzstrasse, presque en face de l’Hôtel Sacher) fondé en 1913 par Anton Aicher, sculpteur et grand-père de l’actuelle propriétaire Gretl Aicher. Son père, Hermann, ayant repris le théâtre y consacra sa vie. Il fit vraiment évoluer ses personnages qui devinrent célèbres à travers le monde entier. La spécificité des spectacles est la représentation d’opéras. Mozart, bien sûr, avec Don Giovanni, L’enlèvement au sérail, Les Noces de Figaro, La Flûte Enchantée et un « Best of »… MarionnettisteMais aussi Le Barbier de Séville de Rossini, Hänsel et Gretel ou encore Les Contes d’Hoffmann et La Chauve-Souris de Johann Strauss… Toutes ces œuvres sont désormais jouées dans de nombreuses capitales (dont Paris) par douze marionnettistes professionnels dont l’entraînement au maniement des poupées a demandé de nombreuses années.
Nous avons pu assister à « La Flûte Enchantée » en oubliant que les acteurs n’étaient que des poupées de bois ! « Il faut dire, nous explique Barbara Heuberger, marketing manager, que rien n’est laissé au hasard et qu’une création demande pratiquement deux ans de préparation de la confection des poupées à celle des costumes (particulièrement soignés) puis aux répétitions avec musique et lumières… Nous avons ici près de 500 comédiens, poursuit-elle, puisque chaque personnage garde son rôle à vie ! Chaque production compte entre 20 et 90 personnages…Dès que nous nous déplaçons, nous devons transporter 4 à 5 tonnes de matériel ! ». La magie opère réellement dans le petit théâtre baroque et Papageno devient criant de vérité. Un système de traduction rétro-projetée en six langues (dont le Français) permet de suivre le récit. A découvrir lors d’un séjour à Salzbourg. Internet : http://www.marionetten.at

Jusqu’au château d’Hellbrunn à bicyclette
Velos
Pourquoi ne pas faire comme les saltzbourgois en louant une bicyclette ? C’est ce que nous a proposé Pierre, notre guide, pour faire une balade facile qui mène jusqu’au château d’Hellbrunn. Au bord de la rivière Salzbach, on prend possession des vélos (Internet : http://www.topbike.at) pour emprunter une toute petite partie des 160 kilomètres de pistes cyclables que compte la ville de Mozart. Ainsi la piste appelée « Hellbrunner Allee », interdite aux voitures, mène-t-elle au château du même nom.
Gossl
A mi-chemin de cette piste, jadis renommée pour longer de nombreuses demeures aristocratiques, arrêt au superbe château Gwandhaus racheté et restauré en 2004 par le directeur d’une grande marque (Gössl, créée en 1947) de vêtements traditionnels autrichiens. Gerhard Gössl y a installé son atelier de stylisme, une belle boutique, une partie musée, et un superbe restaurant sur la terrasse de l’édifice en « L » où se déroulent aussi de nombreux événements privés. La robe la plus populaire de la collection est appelée « Gwand » et le magazine « Gwandhaus » est édité par la maison de couture pour fidéliser et informer les « happy few » qui portent la griffe « Gössl ». Internet : http://www.gwandhaus.com
Costumes
 Présentation des costumes de la maison par une vendeuse et Peter, notre guide, qui a passé la belle veste de lin
Hellbrunn
Le château d’Hellbrunn, de style « maniérisme » est la création du Prince Archevêque de Salzbourg, Markus Sittikus en 1615. Cétait une « villa de campagne » à l’italienne (la mère de l’Archevêque était une « Borromeo » et il avait grandi près de Milan) où se réunissaient aristocrates et clergé.
Fontaine
Hellbrunn est construit sur un site de sources et celles-ci étaient considérées, autrefois, comme l’entrée des enfers où régnait la déesse germanique « Hell ». « Brunnen » signifie « fontaine » d’où étymologiquement « l’enfer des fontaines »… Cet endroit maléfique était limité au Moyen-Age par une clôture et les Archevêques y avaient installé, très tôt, un zoo puis un pavillon, ancêtre du château.
Table
Markus Sittikus qui imagina l’ensemble que nous pouvons encore admirer aujourd’hui, était aussi un grand plaisantin… Il avait imaginé cette grande table de marbre (dite Table Princière) avec ses bancs autour où s’installaient ses invités. Lorsque notre Archevêque commençait à s’ennuyer, il actionnait un mécanisme de jets d’eaux inclus dans les bancs, trempant délibérément ses hôtes qui, bien entendu, n’avaient pas le droit de quitter la table avant l’ordre du propriétaire… Aujourd’hui, les touristes se prêtent avec amusement au jeu !
Hellbrunn

Les jardins sont magnifiques, ornés de monumentales fontaines baroques, d’automates aquatiques, de jeux d’eaux, de grottes aux sculptures représentant les Dieux de l’Antiquité… La visite inclut l’intérieur du château, richement meublé, avec ses trophées de chasse, de pêche, ou encore sa salle d’apparat aux fresques italiennes peintes par un moine florentin. Internet :http://www.hellbrunn.at

Biere
La bicyclette est vraiment un moyen de locomotion agréable pour visiter Salzbourg qui offre 13 itinéraires balisés et 5.500 places de stationnement gratuites. De plus, 83 rues à sens unique peuvent être prises à contre-sens : un vrai bonheur de laisser dormir sa voiture au parking ! Ainsi, sur la route du retour, on aura plaisir à aller découvrir  la Brasserie Augustinee Bräustubl, un lieu très populaire pour les autochtones. Ici, on produit de la bière depuis 1621 et toutes les couches de la société viennent déguster un demi à la fraîcheur des marronniers séculaires. Les spécialités gastronomiques locales sont proposés dans de petites échopes typiques. Très intéressant pour se mélanger aux salzbourgois car il y a très peu de touristes ! Internet : http://www.augustinerbier.at

Rendez-vous au Café !
Le « Café » est une institution en Autriche. Et le « Café Tomaselli », sur la place « Alter Markt est le plus vieux de Sazbourg puisqu’il date de 1703. A l’époque, c’était le « Café Staiger » avant qu’une famille italienne, les Tomaselli, ne le reprenne au 19ème siècle. Ici, Mozart venait jouer aux tarots, aux cartes, au billard ou au jeu de l’oie appelé « la chouette » en Allemand. Il adorait particulièrement le lait aux amandes sucré.
Tomaselli

En été, il y rajoutait des fraises coupées. Wolgang n’était pas amateur de café. Aujourd’hui, encore, le décor est celui des traditionnels cafés viennois : le verre d’eau fraîche accompagne toute consommation. Les gâteaux énormes invitent à la gourmandise : Apple Strudel (à la pomme), Sacher (au chocolat noir), Esterhasy (génoise à la crème de café recouverte de sucre glacé) ou encore Topfen Strudel au fromage blanc… A côté du Café, la maison « Engel » est la plus petite de Salzbourg.

Les « Mozartkugels », une autre institution !

FurstLe Maître Confiseur Paul Fürst inventa les fameuses boules au chocolat de Mozart « Mozartkugels » en hommage au compositeur en 1890. Il reçut pour le produit une Médaille d’Or à Paris en 1905. Nous avons rencontré Martin Fürst, représentant la 5ème génération au Café Konditorei Fürst, en face du Café Tomaselli. La méthode est inchangée, dit-il, depuis l’invention de mon aïeul. La boule est toujours travaillée à la main et nous sommes leaders du marché avec 1.400.000 Mozartkugels qui sortent de notre atelier chaque année et sont exportés vers 50 pays. Chez nous pas de conservateur. Le produit est frais et garde toute sa saveur pendant 6 à 8 semaines. Les ingrédients ? nougat, chocolat, massepain, amande, sucre, pistache… Internet :http://www.original-mozartkugel.com

St. Peter Stiftskeller, le plus vieux restaurant d’Europe Centrale
Peter
En plein cœur du centre historique de Salzbourg, St. Peter Stiftskeller (La Cave du Monastère Saint-Pierre) existe depuis plus de 1.200 ans. L’origine de la Cave remonterait à St-Séverin il y a 1.600 ans qui décréta que chaque moine avait le droit de boire quotidiennement une « hemina » (pot) de vin. La surproduction étant vendue au public. En 803, le philosophe Alkuin, compagnon fidèle de Charlemagne, évoque son passage à St. Peter. MeringueMozart aussi y déjeuna en 1783… Aujourd’hui, le restaurant a assez d’espace pour recevoir jusqu’à 800 convives dans 12 salles différentes – toutes historiques – que ce soit dans un cadre privé au « Refugium » autour du vieux poële de faïence ou dans un cadre festif dans la salle baroque aux superbes fresques. Des dîners-concerts sur le thème de Mozart y sont organisés régulièrement. L’été, la cour des Arcades et la grotte offrent un jardin frais et ombragé. La table offre des nuances italiennes associées aux plats typiques autrichiens comme le Salzburger Nockerl (Notre Photo), une meringue délicieuse. Internet :http://www.haslauer.at

Hébergement COUP DE COEUR : L’immeuble de l’Hôtel Altstadt au bord de la Salzach, date de 1377. C’est une des plus anciennes auberges de la ville qui a été restaurée en hôtel de luxe (5*) tout en conservant plus de 500 ans d’histoire. Sa situation au cœur du quartier historique permet de visiter à pied tous les centres d’intérêt. Internet : http://www.austria-trend.at
Hôtel
Mozart à Salzbourg…
Pendant sa courte vie (n’oublions pas qu’il mourut à 35 ans), Mozart a écrit 626 oeuvres : la première à l’âge de 5 ans, la dernière sur son lit de mort. Cette performance extraordinaire était aussi due à sa capacité de composer tout en étant occupé avec une autre personne : par exemple pendant qu’il jouait au billard (souvent au Café Tomaselli !) qui était sa passion. Les opéras sont parmi ses oeuvres les plus connues. Au total, il en composa plus de 20 en 25 années, dont cinq parmi les plus populaires : « La Flûte enchantée » (1791) composée lors de sa dernière année de création ; « Les Noces de Figaro » (1786) ; « Don Giovanni » (1787) et « Così fan tutte » (1790). Ces trois derniers sur des livrets de Lorenzo da Ponte et l’opéra « L’Enlèvement au sérail » d’inspiration orientale (1782). Les opéras représentés plus rarement comme « Idoménée » (1781) et « La Clémence de Titus » (1791) sont connus d’un public plus élitiste. A 12 ans, il composa son premier chef d’oeuvre « Bastien und Bastienne »
Mozart

Mozart écrivit des douzaines de symphonies, parmi lesquelles la Symphonie Haffner , la Symphonie Prague et la Symphonie Jupiter sont les plus jouées dans les salles de concert. Parmi la multitude d’oeuvres pour orchestre, la sérénade « Petite musique de nuit » est certainement la plus connue. L’activité créatrice de Mozart comprend aussi des concerts pour piano et violon, et un seul concert pour clarinette.  Il composa aussi plus d’une douzaine de messes, dont la « Messe du couronnement » et de nombreux chants. Le « Requiem » fut achevé par un élève. Un premier répertoire des oeuvres de Mozart a été dressé par le musicien même. Un catalogue complet fut établi par Ritter von Köchel, publié en 1862 sous le nom de «Catalogue chronologique et thématique de toutes les oeuvres musicales de Wolfgang Amadé Mozart », le catalogue Köchel.

La maison natale de la Getreidegasse

MozartLa famille de Leopold Mozart habita de 1747 à 1773 dans la maison située au n°9 de la Getreidegasse et Johannes Chrisostomus Wolgangus Theophilius ( qui n’était pas encore Amadeus) Mozart y vit le jour le 27 janvier 1756. Le propriétaire de la maison, Johan Lorenz Hagenauer se lie d’amitié avec la famille. C’est un négociant en épices et les arômes de sa boutique affluent à l’étage supérieur. Autant de sujets d’inspiration pour le petit génie ! Parmi les objets exposés, on trouve par exemple un violon d’enfant de Mozart, son violon de concert, son clavicorde, le piano-forte, des portraits et des lettres de la famille Mozart échangées surtout avec M. Hagenauer qui les aide considérablement dans leurs périples à travers l’Europe. Dès 1760, Léopold, lui-même grand musicien et auteur d’un « Traité en vue d’une méthode fondamentale pour le violon » (qui fait encore référence de nos jours) prend conscience des potentialités de l’enfant. Et c’est dès l’âge de 6 ans qu’il  accompagne son fils dans les différentes Cours : à Schonbrunn, il joue pour Marie-Thérèse, à Versailles pour Louis XV, à Buckingham pour Georges et Sophie-Charlotte… En 1769, il a 14 ans, part en Italie et sort de l’enfance. Il devient alors « Amadeo »…Le 15 juin 1880, la Fondation Internationale Mozart installa pour la première fois un Musée dans cette maison. Dans la partie arrière de la maison, donnant sur la place de l’Université, un « Appartement bourgeois de Salzbourg à l’époque de Mozart » fut aménagé en 1985 dans l’ancien appartement de la voisine de Mozart, Babette von Moll. On y trouve des meubles et objets d’usage quotidien.

La Maison d’Habitation, de l’autre côté de la rivière
PianoLa Maison d’Habitation de Mozart, appelée aussi « Tanzmeisterhaus » (Maison du Maître de danse), a été mentionnée pour la première fois en 1617. Jusqu’en 1685, elle était constituée de deux maisons. En 1711, un décret donna l’autorisation de donner des cours de danse aux nobles. En 1773, la famille Mozart emménagea dans sa nouvelle demeure sur la place qui s’appelait alors Hannibalplatz (aujourd’hui Makartplatz 8). Le vaste appartement offrait suffisamment de place pour rencontrer des amis et des musiciens. Emanuel Schikaneder (1751-1812), acteur, directeur de théâtre et librettiste de « La Flûte enchantée » fréquenta souvent ce domicile. Wolfgang Amadeus y vécut jusqu’en 1780 et y écrivit des symphonies, divertissements, sérénades, concerts pour piano et violon, un concert pour basson, des arias, messes et autres oeuvres de musique religieuse. Il y composa le « Re pastore » K 208 et commença « La Finta giardiniera » K 196 et « Idoménée » K 366.  Nannerl, la soeur de Mozart, y vécut jusqu’à son mariage et le père du compositeur Leopold Mozart jusqu’à sa mort (1787). Le 16 octobre 1944, la maison fut détruite aux deux-tiers par une bombe aérienne. Le propriétaire de l’époque vendit la partie bombardée aux Assicurazioni Generali qui y construisirent un immeuble de bureaux que la Fondation Internationale Mozarteum put acheter en 1989. Dès 1955, la Fondation Internationale Mozarteum avait déjà acquis la partie conservée de la Salle du Maître de danse pour en faire un Musée. La reconstruction et la restauration conformément aux anciens plans datent de 1996.

Rajoutons qu’un superbe Palais des Congrès – de l’autre côté de la rivière Salzbach à proximité du château Mirabell et de ses beaux jardins à la française – reçoit une clientèle internationale  toute l’année. Internet : http://www.salzburgcongress.at

Carte
Bon Plan : pour explorer Salzbourg, il faut acheter la « Salzburg Card », un pass très avantageux qui donne la gratuité pour tous les transports urbains, les principaux sites et musées ainsi que de nombreuses réductions. On peut choisir un, deux ou trois jours (à partir de 21 €). Internet pour Salzbourg : http://www.salzburg.info
Remerciements à Angelika Althuber, Marketing Manager à Salzbourg Tourisme qui a organisé ce reportage et à Peter Schichtle, notre guide à Salzbourg, qui nous a présenté sa ville avec passion et érudition.