La Compagnie aérienne Ryanair (ryanair.com) dessert (Tous les lundis, mercredis, vendredis et dimanches) l’aéroport de Charleroi (Bruxelles Sud) au départ de Marseille-Provence mp2. L’occasion – pour les habitants de la PACA – d’une escapade à moindre coût en Belgique pour apprécier un dépaysement complet et, pourquoi pas, visiter la « Venise du Nord », la belle ville médiévale de Bruges inscrite au « Patrimoine Mondial de l’Humanité » depuis 2000 par l’UNESCO. Conviés par l’Office du Tourisme Belge (tourismebelgique.com) nous avons pu tester la destination qui offre, en hiver, un charme à la fois romantique et culturel.
Bruges, capitale de la Flandre Occidentale, si douce en hiver…
Avec ses canaux rappelant la cité des Doges et son architecture classée, Bruges (on écrit « Brugge » en Flamand) accueille, à la belle saison, des milliers de touristes qui y débarquent quotidiennement pour apprécier sa beauté et faire une balade au fil de l’eau… En hiver, les visiteurs sont plus rares, les canaux partiellement glacés emprisonnent les embarcations immobilisées… Alors la ville retrouve une douceur primitive, comme celle des peintres flamands, pour offrir des moments privilégiés à ceux qui ont choisi d’y séjourner…
Au coeur de Bruges, la Place du Marché appelée « Markt » (un marché s’y tient depuis le 10ème siècle !) offre les superbes façades de ses immeubles aux architectures multiples, des façades médiévales à celles de la Cour provinciale construites sur la partie Est au début du 20ème siècle. Au Sud s’élèvent les Halles, datant du 13e siècle, qui constituent le centre historique. Le bâtiment le plus impressionnant est le Beffroi avec son carillon. Erigée au 13ème siècle, cette imposante tour octogonale (83 mètres) appelée « Belfort » rappelle le riche passé commerçant de Bruges. Elle abritait jadis les archives. A l’issue des 366 marches d’un escalier en colimaçon, on découvre un superbe panorama sur la ville et ses alentours. Le carillon comporte 47 cloches et est encore actionné manuellement certains jours de la semaine par un carillonneur. La statue des héros de la bataille des Eperons d’Or, Jan Breydel et Pieter De Koninck s’élève au milieu de la place.
La Breydelstraat mène au Burg. Ici se trouvent l’Ancienne Cour de Justice, le Greffe civil, l’Hôtel de ville et la Basilique du Saint-Sang – où serait conservé suivant la légende – le sang du Christ dans un reliquaire richement ciselé. La procession du Saint-Sang se déroule chaque année le jour de l’Ascension à 15 heures.
Le quartier Sainte-Anne s’étend au nord du centre de Bruges
Les jolies maisons blanchies à la chaux sont celles où travaillaient les dentellières. Ce sont des maisons d’hospice du 17ème siècle. On y trouve le Centre de la Dentelle à côté de l’église de Jérusalem érigée au 15ème siècle par une riche famille de marchands italiens, les Adorne, sur le modèle du Saint-Sépulcre à Jérusalem avec une reproduction du Christ au tombeau. Paisible et un peu éloigné du centre, ce quartier semble figé dans la nostalgie du passé.
Eglise de Jérusalem
Bruges était encore fortifiée au 19ème siècle. Aujourd’hui, il ne reste que la porte monumentale de 1402 appelée « Kruispoort » sur le tracé des murailles où s’élevaient de nombreux moulins. Seuls trois d’entre eux ont résisté au temps !
Le Béguinage et le lac Minnewater
Le Béguinage de Bruges, appelé » Ten Wijngaarde « (Béguinage Princier de la Vigne) a été fondé en 1245 par Marguerite de Constantinople, comtesse de Flandres. Une supérieure » La Grande Demoiselle » dirigeait la communauté qui a accueilli des béguines (jeunes filles célibataires ou des veuves se réunissant en communauté religieuse sans prononcer de vœux) jusqu’en 1928. Le mouvement était localisé dans le nord de l’Europe : Allemagne, Belgique et Nord de la France. Ces femmes – qui menaient une vie spirituelle intense – habitaient le Béguinage, petit village au coeur la ville, qui comprenait de petites maisons individuelles aux façades pittoresques, quelques bâtiments communs, une chapelle et un hôpital construits autour d’une place arborée.
Elles vivaient de mendicité et d’artisanat, tissage, poterie ou copie de livres. N’étant pas sous la tutelle de l’église, celle-ci les persécute en les accusant d’hérésie dès le 13ème siècle. Les communautés de béguines seront cependant très actives jusqu’a la fin du 15ème siècle. De nos jours, des soeurs bénédictines habitent le Béguinage. Une des maisons a été aménagée en musée afin de montrer comment vivaient et travaillaient les Béguines d’antan. A côté, au lac Minnewater (lac de l’Amour), on apprécie les cygnes glissant majestueusement. Les Brugeois y soignent ces nobles animaux en exécution d’une sanction qui leur fut imposée par Maximilien d’Autriche pour avoir décapité son conseiller Pieter Lanchals.
La Brasserie « De Halve Maan » :
de la bière produite au cœur de Bruges !
Bruges a toujours eu un lien particulier avec la bière. Au cours du Moyen Âge, la ville comptait environ 400 brasseries. La Brasserie “De Halve Maan” connaît une longue histoire. En 1564 le registre communal brugeois mentionne déjà l’existence d’une brasserie « Die Maene » à la Place de la Digue. C’est en 1856 que Leon Maes, alias Henri I, devient propriétaire du bâtiment. Avec l’aide de son oncle, le chanoine P.J. Maes, il y installe une brasserie moderne. On y applique les méthodes de brasserie de l’époque pour produire une bière trouble et acide de haute fermentation à conservation limitée. A l’époque, la bière n’est fabriquée et distribuée qu’en tonneaux.
Depuis avril 2005, la longue tradition brassicole qu’avait connue la ville de Bruges tout au long de son histoire a été remise à l’honneur grâce a la reprise des activités de la Brasserie De Halve Maan qui brasse la bière « Brugse Zot » (le Fou de Bruges) en souvenir du sobriquet donné aux Brugeois par Maximilien d’Autriche lors de sa Joyeuse Entrée. L’histoire dit que pour accueillir le monarque les Brugeois organisèrent un cortège festoyant de bons vivants et de fous. Ces derniers lui demandèrent à la fin des festivités de leur construire un nouvel asile et l’archiduc de rétorquer : « J’ai vu défiler tant de fous ce jour que Bruges tout entier me semble un asile à ciel ouvert ! » Depuis lors les Brugeois portent le sobriquet de « Brugse Zotten » (les Fous de Bruges). La Brasserie propose la visite de son musée qui aboutit sur une belle terrasse panoramique dominant toute la ville pour finir à la dégustation ! Internet : www.halvemaan.be
Choco-Story, le musée du chocolat…
Bruges baigne dans un délicieux parfum de chocolat et les innombrables chocolatiers préparent les fameux chocolats en forme de cygne, symboles de la ville, les « Brugsche Swaentjes ». Le Musée du Chocolat « Choco-Story » est installé dans un bâtiment historique, la maison de Croon (1480). C’était à l’origine une taverne à vin. Plus tard elle fut utilisée par des pâtissiers. Le but du musée est de faire connaître l’histoire du traitement du cacao jusqu’au chocolat et de promouvoir les aspects santé et qualité du chocolat belge.
Vous remonterez plus de 2500 ans en arrière pour revivre l’existence mystique des Mayas et des Aztèques qui considéraient la boisson chocolatée comme une boisson divine. Vous y découvrirez comment les Espagnols ont découvert la boisson qu’ils ont d’abord trouvée imbuvable puis désaltérante… Vous suivrez ensuite le succès rencontré par les boissons chocolatées sucrées auprès des cours royales d’Espagne, de France (En 1615, Anne d’Autriche, infante d’Espagne, épouse Louis XIII et fait rapidement partager sa passion du chocolat chaud à la cour) puis de toute l’Europe ! Vous apprendrez le processus de fabrication du chocolat et pourquoi le chocolat belge est si délicieux. L’occasion de sentir, d’observer et même de … déguster ! Internet : www.choco-story.be
… Frietmuseum, celui de la frite !
Il n’existait aucun « Frietmuseum » ou musée de la frite : le Frietmuseum de Bruges qui a ouvert ses portes en avril dernier est donc le seul et unique musée de la frite au monde ! C’est un musée didactique qui explique l’histoire de la pomme de terre, de la frite et des différents condiments qui l’accompagnent. Il est installé dans la Saaihalle, un des plus beaux bâtiments de Bruges (14ème siècle). C’est le bâtiment le plus ancien avec une date sur la façade. Le rez-de-chaussée du musée montre l’histoire passionnante de la pomme de terre qui trouve son origine au Pérou voici plus de 10.000 ans. Au premier étage, le visiteur découvre l’historique de la frite et son origine belge. Il décrit aussi quels sont les conseils à suivre pour obtenir la meilleure frite. Dans la troisième partie du musée en sous-sol a lieu la dégustation de la frite et un certain nombre de préparations de viandes typiquement belges, telles que boulettes et carbonnades. Internet : www.frietmuseum.be
Bruges, la dentellière
Au cours du Moyen Âge, Bruges était le centre européen de la richesse et du luxe, le lieu de rassemblement de nombreux artistes. Des maîtres tels que Jan van Eyck, Hans Memling, Gerard David et Hugo van der Goes – les célèbres Primitifs Flamands – y peignaient pour le compte des Bourguignons (alors Seigneurs de la ville) et des riches Brugeois. Dès le 17ème siècle, la Flandre devint le centre mondial de la dentelle. Les vêtements raffinés de la classe aisée étaient ornés d’une magnifique dentelle. Cette dentelle de Bruges faite à la main est encore célèbre dans le monde entier.
Le pass des musées vous permet de passer d’un musée à l’autre et de les visiter gratuitement
Le musée Gruuthuse occupe un palais médiéval du 15ème siècle. C’était la résidence d’un riche marchand qui avait le privilège exclusif de prélever l’impôt sur le « gruit » c’est-à-dire la mixture d’herbe ajoutée à l’orge pour fabriquer la bière).
Le plan de Bruges en dentelle !
Des avantages exclusifs pour l’hiver…
Séjourner 3 nuits, payer 2 nuits en cas d’arrivée le dimanche, le lundi ou le mardi jusqu’au 24 mars 2009. Logez dans un hôtel de charme où l’art de recevoir vous comblera. Profitez des nombreux avantages exclusifs afférents à cette offre hivernale unique : Participation gratuite à toutes les promenades hivernales ; Carte trois jours Musées de Bruges gratuit « Dentelle & Design » qui donne accès à tous les Musées de Bruges (excepté les musées privés) ; 30 % de réduction sur les représentations dans les Maisons de la Culture de Bruges ; 20 % de réduction sur tous vos achats dans les magasins des musées municipaux ; 20 % de réduction sur le prix des tickets d’entrée au Musée du Chocolat Choco-Story, à la brasserie « De Halve Maan » et au Centre de la Dentelle ; Réduction sur le prix du ticket d’entrée au Musée du Diamant. Ces avantages sont uniquement valables en combinaison avec la réservation en ligne d’un séjour en milieu de semaine. Lors de la réservation de ce séjour, vous recevrez un carnet d’avantages vous permettant de bénéficier de réductions sur l’ensemble des éléments indiqués. En cas de réservation moins d’une semaine avant la date d’arrivée, vous pourrez retirer votre carnet d’avantages au bureau d’accueil touristique. Réservez dès maintenant sur :
www.bruges.be/hiver et
www.bruges.be/toerisme
CARNET DE VOYAGE : BONS PLANS
Y ALLER : Plusieurs vols par semaine du Sud de la France sur Bruxelles Sud Charleroi Aéroport avec Ryanair au départ de : Nice, Marseille, Nîmes, Perpignan, Carcassonne et Pau. (Internet :ryanair.com). Connections fréquentes en bus et train entre Bruxelles Sud (Bruxelles Midi), Charleroi Aéroport et Bruges. LE PLUS : PARIS-BRUGES en THALYS -50% ! Du 15 avril au 28 juin 2009, le trajet simple en confort 1 vous coûtera 71,50 € et en confort 2 seulement 40.50 €. Soit 50% du tarif normal. A réserver d’urgence sur www.thalys.com HÉBERGEMENT : L’Hôtel Heritage 4* (Niklaas Desparsstraat, 11) à seulement 50 mètres de la Grand’Place dispose de 20 chambres et 4 suites. C’est le lieu idéal pour tout découvrir à pied. A noter le somptueux petit déjeuner au Champagne ! L’Hôtel offre, par ailleurs, un forfait culturel de 3 jours pour visiter l’Expo « Charles le Téméraire » Internet : hotel-heritage.com
DEN DYVER :
Au bord de la rivière Dyver (5) à cinq minutes de la Grand’Place. Etablissement familial (Vandenbussche) depuis 1992, ce restaurant a reçu la Médaille d’Or 2007 de la cuisine à la bière. Le menu de l’hiver offre une belle carte à travers laquelle les convives peuvent choisir de 3 à 5 plats pour des tarifs variant entre 45 € et 97 € suivant qu’ils optent pour une sélection de bières ou de vins (le tout à discrétion !). Une bonne adresse où il faut réserver. Internet : dyver.be
DE GASTRO :
(Braambergstraat, 6), une table à l’inspiration sud américaine mais où on peut aussi déguster des moules ! Internet : degastro.be
ROCK FORT :
(Langestraat, 15), Hermes Vanliefde et Peter Laloo tiennent ce restaurant jeune et branché à la cuisine inventive et fraîche. Un décor minimaliste (Photo ci-contre) et une réelle créativité dans les mets ! Internet :rock-fort.be
RESTAURANT DE BOTTELIER :
(Sint-Jakobsstraat, 63), ici vous déjeunerez (Formule Lunch très attractive) au milieu des réveils et horloges collectionnés par le propriétaire. Un charmant décor pour une bénéfique halte demi-journée au cours de la visite de Bruges. Internet : debottelier.com
B-IN :
(zonnekemeers) sur le site de l’ancien Hôpital Saint-Jean : B-IN est un lounge-bar ultramoderne, avec à l’intérieur des murs minimalistes, une verrière, une grande terrasse et une population jeune. Commandez un cocktail, de savoureuses tapas ou un plat sympa de la carte. Dans le site historique de l’ancien hôpital Saint-Jean, c’est à la fois un restaurant et un lounge- bar très à la mode. Son nom signe l’esprit du lieu : c’est ici qu’il faut venir pour être dans le coup, voir et être vu !
ZENO (Vlamingstrrat, 53), notre préféré !
Reinout Reniere et son épouse
Inès Parret vous reçoivent comme à la maison dans ce bel immeuble brugeois dont ils sont tombés amoureux. Pourquoi
« Zeno » ?
« C’est, dit Inès, le personnage principal du roman de Marguerite Yourcenar « L’Oeuvre au noir » qui naquit à Bruges au 16ème siècle. A la fois médecin, alchimiste et voyageur il représente la naissance de la libre pensée. Notre maison est aussi synomyme de quête de saveurs, de produits et de préparations qui d’ordinaires, pourront, grâce à leur propre alchimie, devenir extraordinaires ! ». Reinout (qui fut formé chez les plus grands chefs étoilés et travailla pendant 3 ans aux côtés de Geert van Hecke dans la « Plus belle cuisine du pays » !) et Inès, vôtre hôte, ont choisi de ne proposer qu’un menu afin de garantir la qualité et la fraîcheur des produits. Le menu
« L’Oeuvre au Vert » servi le midi et le soir comporte 4 à 7 plats accompagnés (ou pas) de vins adaptés à discrétion (à partir de 55 €). Une adresse à retenir pour un moment de grande gastronomie à Bruges. Internet :
restaurantzeno.be
Insolite : Bruges sous la neige !
Lorsque nous sommes arrivés à Bruges, le Dimanche soir, 1er Février, la neige commençait à tomber. Elle est tombée toute la journée du Lundi laissant un beau tapis blanc dans les rues du centre historique. Puis, le mardi, elle a aussitôt disparu des rues, canaux et toits rendant à la cité médiévale son aspect coutumier. Ce sont ces instants peu fréquents que nos objectifs ont fixés !