QUÉBEC : les Territoires de l’Ouest
De l’Outaouais à l’Abitibi-Temiscamingue, sur la route des défricheurs et des chercheurs d’or, un grand circuit d’environ 2.000 km au riche patrimoine naturel et historique.
A l’extrême sud-ouest du Québec, l’Outaouais est encadré par les Laurentides au Sud et l’Abitibi-Témiscamingue, minière et rurale, au Nord.
De Montréal, où nous arrivons par avion, la route suit la rivière Outaouais, affluent du Saint-Laurent, sur plus de 300 km. La première étape sera la ville de Gatineau, une toute nouvelle agglomération née le 1er janvier 2002 de la fusion des bourgs d’Aulmer, Buckingham, Gatineau, Hull et Masson-Angers. Au bord du lac Leamy, l’attraction est le nouveau Casino avec ses 60 tables de jeu, 1.800 machines à sous, bars, restaurants et jardins intérieurs luxuriants.
Dès 1603, Samuel de Champlain fut informé que les Hurons des Grands Lacs et les Algonquins venaient par l’Outaouais faire la traite des fourrures sur le Saint-Laurent. L’hiver 1806, Philemon Wright, un Américain, imagine le principe du «flottage» (ou la drave). Le premier lot de bois arrive de la Gatineau sur l’Outaouais pour rejoindre le Saint-Laurent. A la suite de cette «première», c’est par milliers que les hommes des bois se mettent au labeur… Ainsi, dès son peuplement, la région est-elle fréquentée par les coureurs des bois qui commercent avec les Amérindiens mais aussi par les «draveurs» qui font transiter le bois jusqu’au fleuve. La drave est un mot canadien adapté de l’américain «drive» (diriger, conduire), action de diriger le transport du bois flotté par eau. Par extension, le «draveur» (de «driver») est l’ouvrier de la drave. L’Outaouais est un grand territoire de 33.000 km2 où l’on dénombre 20.000 lacs et d’immenses forêts avec deux réserves fauniques et le Parc Provincial de la Gatineau qui s’étend sur 363 km2 de collines, lacs et forêts. Au programme : randonnée pédestre, VTT, pistes cyclables, baignades, canot, pêche…
Le Domaine Mackenzie au bord du lac Kingsmere
A l’intérieur du Parc de la Gatineau, le Domaine Mackenzie fut pendant 50 ans (à partir de 1900) la résidence d’été du Premier ministre du Canada, William Lyon Mackenzie King (1874-1950). Originaire du sud-ouest de l’Ontario, M. King vint pour la première fois dans les collines de la Gatineau en 1900 peu après son arrivée à Ottawa où il était alors jeune fonctionnaire. «Tombé en amour» (comme on dit ici !) du pays, il achète d’abord un petit terrain sur le lac Kingsmere puis un plus grand… En 1928, il construit son chalet élégant à Moorside où il reçoit des hôtes célèbres comme Winston Churchill. C’est la maison ouverte au public avec son «jardin de rocailles caché» et sa collection de ruines pittoresques qui font l’objet de la visite.
La Caverne Laflèche à Val-des-Monts est la plus grande grotte naturelle du Bouclier Canadien
La Caverne Laflèche comprend 402 mètres de galeries à 40 mètres sous terre. La visite permet de mieux comprendre l’évolution géologique, biologique et historique de la région. La grotte est composée essentiellement de marbre blanc et a été sculptée dans la colline du lac Armida par la pression des eaux et des glaces qui la recouvraient à l’ère glaciaire. Beaux sentiers pédestres, belvédères…
Les Chutes Coulonge et leur spectaculaire canyon
Ce lieu conte l’histoire colorée de l’époque du pin équarri et de la drave sur la rivière Coulonge. Le Baron forestier, Georges Bryson, fit construire en 1840, une «glissade» (ou glissoire) de bois le long du canyon afin de contourner les chutes et permettre aux bois d’atteindre, sans dommage, la rivière Outaouais. Sentiers, passerelles, belvédères… Vous saurez tout sur l’industrie du bois en complétant la balade par la visite de l’écomusée de la scierie. Internet :http://www.ncf.ca/chutescoulonge
Arrivée à Maniwaki : le Parc du Draveur rend hommage aux «dompteurs de billots». Des panneaux thématiques résument l’histoire de la drave et son importance dans le développement économique régional.
La Réserve Kitigan près de Maniwaki
A Mawandoseg, on découvre le mode de vie des Anishinabes de la tribu des Algonquins. A la réserve, les autochtones vous accueillent par «Pijashig», bienvenue en Algonquin. – «Kwey» (Bonjour !) devrez-vous alors répondre ! Une balade en forêt permet d’observer les artisans au travail, voir la construction de canots d’écorce de bouleau. Un matériau qui sert aussi à la fabrication d’ustensiles comme les paniers ainsi qu’à fabriquer une corne imitant le cri de l’orignal. Malheureusement, la pollution tend à faire diminuer l’épaisseur de cette écorce miraculeuse et multi-usages. On apprendra que la porte du tee-pee est toujours à l’est, comme le lever du soleil ; que le cercle est capital puisqu’il représente la vie et on assistera aussi au tannage des peaux. On écoutera les légendes algonquines en dégustant le bannock bien frais et le si-rop d’érable Awazibi… Ensuite, on dira «Migwtch» (merci!) et avant de repartir, on pourra acheter tous les produits artisanaux fabriqués sur le site. Internet : http://www.mawandoseg.com
L’Abitibi-Témiscamingue est un grand territoire de 65.143 km2 qui fut celui des trappeurs, des bûcherons ou encore des chercheurs d’or
En Amérindien, Abitibi signifie «eau du milieu» et Témiscamingue «aux eaux profondes». C’est un pays qui fut très tardivement peuplé (grâce à la construction du Chemin de Fer Transcontinental achevé en 1914) : les plus anciennes villes n’ont pas encore cent ans ! L’Abitibi est un «pays qui a un ventre en or» dit le poète Québécois Raoul Duguay. De 1925 à 1960, plus de 60 mines d’or, d’argent et de cuivre, furent exploitées sur la faille de Cadillac notamment entre Rouyn-Noranda (deux villes jadis distinctes mais qui ont fusionné en 1986) et Val d’Or. Cette dernière a été créée en 1933 et son développement rendu possible grâce à l’arrivée du chemin de fer dès 1926. La faille de Cadillac est une zone tectonique de roches tendres vieilles de 2,5 milliards d’années qui s’étend de l’Ontario au Québec en traversant toute l’Abitibi. Dans cette région, s’est infiltré une grande quantité de roches dures (granit, diorite, quartz…) porteuses de minéralisation d’or. Plus de 100 gisements y ont été exploités et il en reste très peu en activité). Déjà en 1896, Horne, qui avait découvert les filons de cuivre était nommé «Plus grand prospecteur canadien». On découvrit aussi de la pyrite de cuivre appelée chez les mineurs «l’or des fous» car ce minerai brille comme de l’or !
Cette «Ruée vers l’Or» vit pousser les «boom towns» ou villes-champignons comme Rouyn-Noranda. Avec ses 108 km de long, le lac Témiscamingue a joué un rôle capital dans la route de la fourrure entre le Saint Laurent et la Baie James puis pour le flottage du bois. Au cours des années de peuplement, les villes d’Abitibi recevaient en grand nombre les «fros» (de foreigners/étrangers) qui fuyaient l’Europe en guerre. Ils travaillaient à la mine de 5 heures du matin à 9 heures du soir. Leur soulèvement, en 1934, permit de larges avancées sociales. L’Abitibi-Témiscamingue est aussi la région des pourvoiries qui jadis exclusivement réservées aux chasseurs et pêcheurs deviennent, pour le plaisir de tous, des lieux de villégiature très prisés.
La Pourvoirie de la Réserve Beauchêne
La Réserve Beauchêne est située à 20 km de la ville de Témiscaming au bout d’un chemin forestier dans la région de Kipawa. C’est un paradis naturel habité par orignaux, loups, ours noir et lynx, castors, rats musqués, visons, loutres, martres, porcs-épics, renards… De nombreux oiseaux migrateurs y élisent domicile dont le canard «huard». On y découvre un paysage de carte postale composé de collines boisées d’essences à feuilles caduques et de conifères. Les lacs sont typiques du bouclier canadien : fond de galets aux eaux limpides et glaciales et comparativement pauvres en végétation comme tous les lacs oligotrophiques. Nous sommes au royaume de la pêche et comme il y a 39 lacs, on peut même en réserver un pour la journée à son usage exclusif ! Suprême privilège, nous sommes dans le plus large vivier du Québec peuplé d’achigans, truites grises, ombles de fontaine, dorées, grands brochets… Tous les lacs sont bordés de forêts et leurs fonds, jonchés de bûches submergées et de rochers, fournissent un environnement propice à la prolifération du poisson. La Maison Blanche de style colonial fut construite par le distilleur du Bourbon «Four Roses», Roland Zeitz en 1920. Celui-ci vivait encore au début des années 90. Il avait près de 100 ans puisqu’il était né dans le Michigan en 1891 issu de parents migrants allemands. Cette maison abrite le restaurant, véritable lieu de communication et de convivialité entre les hôtes qui échangent leurs impressions de chasse, de pêche ou simplement de destination de balade sur les sentiers balisés, à pied ou à VTT (Pour nos amis québécois : en France les VTT sont des vélos tout terrain et non des véhicules 4 x 4 !) ou encore de promenades sur le lac à bord des canoës mis gracieusement à la disposition des résidents. La formule «Tout Compris» est d’usage vu l’éloignement des lieux de ravitaillement. Les chalets en location offrent un luxe peu courant dans ce genre de pourvoirie : cuisine complète, salon au milieu duquel trône une superbe cheminée aux larges pierres de granit, chambre douillette, salle de bains tout confort… et vue imprenable sur le lac avec embarcadère privé… Loin du mythe de la «Cabane au Canada», la Réserve Beauchêne est vraiment un lieu d’exception !
Internet : http://www.beauchene.com
La Route des prospecteurs et des défricheurs
Lieu Historique National du Fort Témiscamingue
Ici fut établi le premier poste de traite français de la région (1720-1880). Un patrimoine archéologique montre la présence des Amérindiens depuis au moins 4.000 ans avant J.C. Le Centre d’Interprétation explique les échanges entre colons et Amérindiens et à l’extérieur, la vie du poste a été reconstituée : hangar, atelier, forge, magasin de la célèbre Compagnie de la Baie d’Hudson… A côté, la forêt enchantée renferme des thuyas noueux âgés de 130 ans.
Fort Témiscamingue rappelle la présence millénaire des Algonquins et l’histoire de ce poste de traite situé au détroit du lac Témiscamingue. Erigé sur la terre des Anicinabegs en 1720 par un marchand français, ce fut un véritable carrefour du commerce des fourrures sur la route de la Baie d’Hudson. Devenu chef-lieu de son district en 1864, il a vu son rôle disparaître au profit des exploitants forestiers et des missionnaires-colonisateurs qui s’y sont succédé jusqu’à la fin du 19ème siècle. Il a fermé ses portes en 1902 après deux siècles d’exploitation.
Internet : http://www.temiscamingue.net/forttemiscamingue
Angliers : le remorqueur «T.E. Drapier» et le Chantier Gédéon
Le remorqueur T.E. Drapier fut construit en 1929. Il possédait un équipage de sept hommes et était équipé, à l’arrière, d’un gros câble d’acier pour tirer le bois. Il faisait les allers-retours entre le lac Témiscamingue et le lac des Quinze. Deux «estacades» (rassemblement de rondins de bois) pouvaient contenir jusqu’à 50.000 billots. A son apogée, le circuit de flottage s’étendait sur 350 km d’eaux. Ces hommes naviguaient six mois sans toucher terre et sans instruments de navigation. Ils vivaient dans des conditions très difficiles du printemps jusqu’aux glaces : une seule exception, ils avaient droit à trois jours de congé pour la Saint Jean-Baptiste, Fête Nationale du Québec.
C’était un métier périlleux : il fallait marcher sur les billots avec des chaussures à crampons en prenant bien garde de ne pas glisser : le moindre faux pas entraînait le malheureux «draveur» à l’eau et il disparaissait alors, noyé sous la masse du bois. Le déclin s’amorce dans les années 1970 et le remorqueur part à la retraite en 1972. Il est acquis par le Ministère des Affaires Culturelles en 1979 et aménagé en musée en 1989. Tout cela est didactiquement expliqué au Centre d’Interprétation de l’Exploitation Forestière et du Flottage du Bois situé dans l’entrepôt à côté du navire.
Le Chantier de Gédéon (Photo ci-contre), dont la visite est jumelée avec le remorqueur, reconstitue le camp des bûcherons des années 1930/40. La vie était bien rude et les bûcherons devaient même acheter leurs outils pour pouvoir travailler : rien n’était fourni par l’employeur. On visite les misérables cabanes en rondins où s’entassaient tous les ouvriers dans une promiscuité impensable et une hygiène d’un autre âge… Pour tenir le coup, hommes et chevaux se dopaient à la dynamite !
Rouyn-Noranda au bord du lac Ososko est la capitale du cuivre
La Maison Dumulon, un Magasin Général de 1924, sert aussi d’Office de Tourisme. C’est une maison traditionnelle en rondins. Là, de jeunes animateurs jouent des scénettes théâtrales sur des tranches de vie d’alors, prenant la parole au nom de Jos et Agnès Dumulon. Sur le thème «Une Mine, une Ville», 25 panneaux d’interprétation répartis en 13 lieux font découvrir l’histoire d’une des plus importantes mines du Québec, la mine Noranda qui donna son nom à la ville.
La Cité de l’Or et la mine Lamarque
Val d’Or, créée en 1933, est aussi peuplée d’Amérindiens cris et algonquins. Le hameau des pionniers est préservé au village mi-nier de Bourlamaque. On y recense 65 maisons authentiques en rondins et toujours habitées. La Maison Perreault, au numéro 123, est aménagée comme en 1935 et l’on peut visiter l’intérieur modeste des mineurs. Le «Village Minier de Bourlamaque» a été proclamé site historique en 1979. Dans la Cité de l’Or, on descend à 90 mètres sous terre dans une galerie de 2 km où l’on découvre le travail des mineurs. La mine Lamarque a eu un rendement parmi les plus élevés au Canada. De 1935 à 1985 date où son exploitation a cessé, on a traité 26.600.000 tonnes de minerai et produit 4.500 lingots d’or de 40 kg chacun. Au début, le minerai était si riche qu’il fallut seulement 3 ans aux promoteurs pour récupérer leur investissement .
Roger, ancien mineur, sera notre guide pour l’exploration au départ du chevalement : «J’avais seize ans quand je suis descendu pour la première fois à 1.200 mètres de profondeur, dit-il. Le travail était dur mais nous ne manquions de rien. Nous étions même des privilégiés par rapport à d’autres catégories de travailleurs comme les bûcherons ou les draveurs. Bien sûr, ce n’était pas un métier sans risque et j’ai vu tomber de jeunes camarades emportés par quelques accidents…»
Amos est la capitale régionale et le berceau de l’Abitibi au bord de la rivière Harricana. Une source d’eau très pure alimente la ville. La cathédrale Sainte Thérèse d’Avila, unique en Amérique du Nord avec ses mosaïques, son marbre d’Italie et ses verrières françaises de style romano-byzantin y a été érigée en 1922. Malheureusement, le jour où nous sommes passés, les conditions météo ne nous ont permis aucun cliché !
Michel Pageau : il parle avec les loups…
Le Refuge Pageau est situé à 8 km à l’est d’Amos. C’est l’attraction majeure d’un voyage en Abitibi-Témiscamingue. Organisme sans but lucratif depuis 1987, le Refuge Pageau (du nom de son fondateur) recueille ours, lynx, orignaux, chevreuils, hiboux, loups… et bien d’autres animaux sauvages blessés. Nous avons rencontré Michel Pageau, autodidacte de 61 ans qui est passé de l’autre côté de la barrière : ancien trappeur, il a décidé, il y a quinze ans, de poser les armes pour s’adonner à la protection des animaux ! «J’ai eu le choix, dit-il, entre l’école et les animaux. Ce fut vite fait : dès l’âge de 8 ans je me suis consacré aux bêtes. Si je suis devenu trappeur, c’était surtout pour faire vivre ma famille. Au cours de ces longues années de chasse et de solitude dans les bois, j’ai étudié le comportement des animaux présents dans mon environnement… Ils m’ont tout appris sur leur mode de vie, leurs habitudes, leur culture… Je ne peux plus me passer d’eux. Tenez, en ce moment à la maison, Louise (son épouse également impliquée dans l’expérience) et moi avons un castor comme vous auriez un chien !». Michel Pageau est capable de coups de gueule et se désespère de l’évolution de la planète : «L’exploitation forestière est trop forte… Les gens ne s’intéressent qu’à l’argent et moi, je suis écoeuré par les trous laissés dans la forêt. Avant, la nature était autonome, aujourd’hui il faut l’aider : les animaux meurent. Les agents de la forêt nous emmènent des bébés orignaux, des oursons… dont les tanières ont été détruites par les grands bulldozers… Notre but est de réinsérer ces animaux dans leur milieu naturel. Nous travaillons avec une école vétérinaire de Montréal. Les oursons restent avec nous environ un an et demi puis nous les isolons pour qu’ils n’aient plus de contact avec les humains. Ainsi nous pouvons voir s’ils sont aptes à retrouver leur liberté. J’ai été obligé de mettre des clôtures, pas pour me protéger des animaux, mais des humains…» Michel Pageau ne part jamais du «Refuge», il ne peut pas vivre sans son environnement. Il a en projet une grande rénovation du lieu et espère surtout que sa fille, Nathalie, et son gendre, Félix, continueront son oeuvre : «Je suis le porte-parole des animaux, dit-il, et j’ai beaucoup de propositions pour venir en Europe. Ceux qui veulent mieux me connaître peuvent voir le reportage fait ici et diffusé dans le monde entier. Ils peuvent aussi venir sur le site internet ou encore mieux au «Refuge» comme les 17.000 visiteurs de l’an dernier !».
– Michel, est-ce vrai que vous parlez avec les loups ?
Naturellement, une démonstration «live» vaut mieux que toutes les explications. Oui, nous pouvons témoigner : Michel Pageau a bien parlé avec les loups en notre présence ! «Quand j’étais trappeur, dit-il, j’ai appris à les observer, à bien les connaître et aussi à connaître leur chant, le soir «à la brunante» (la tombée de la nuit) : je crie comme eux et ils me répondent. Nous engageons parfois de drôles de conversations !». Internet :http://www.refugepageau.ca
Retour vers les Laurentides…
A «La Bourgade», les 12 tipis du Lac Saint-Paul
«Nous avons mis cinq ans pour monter le village, dit Yolande Forcier, propriétaire des lieux. Tous nos tipis sont de type traditionnel Sioux soit 6,3 mètres de diamètre. La forme particulière de ces habitations dégage une énergie très spéciale qui suggère calme et détente. Chaque tipi) représente un mois de l’année et leur orientation a été conçue par un Chef amérindien. Ici, nos hôtes retrouvent un vrai contact avec la nature et peuvent pratiquer toutes les activités nautiques sur le lac Marie-Louise : embarcations disponibles gracieusement, baignade, pêche, sentiers écologiques… Les tipis sont tous aménagés confortablement, un grand feu de camp au milieu réchauffant l’atmosphère, même en été. L’hiver, il y a beaucoup de passage de motoneiges et les gens peuvent dormir agréablement sous les tipis à moins trente degrés !». L’autre activité de «La Bourgade» est la création d’un centre de santé associant des médecines non traditionnelles à sauna finlandais, bains et massages relaxants, spa… Un superbe lieu naturel et protégé qui fait la joie des petits comme des plus grands !
En quittant le village de Tipis, on reprend la Route 311 en direction du Sud pour rejoindre Mont Tremblant, la station de ski la plus célèbre des Laurentides avec ses jolies maisons colorées et son réseau de pistes éclairées le plus dense du monde.
Le Centre d’Activités Mont-Tremblant, situé au coeur du village sur la Place Saint-Bernard, sera l’endroit où vous réserverez toutes vos aventures : rafting, canoë, escalade, sports nautiques, équitation et l’hiver, motoneige, traîneau à chiens, raquettes, escalade glaciaire… A l’Hôtel Club Mont-Tremblant, des forfaits «Tout inclus» sont proposés aux vacanciers avec l’hébergement en demi-pension, l’accès illimité à la plage privée, aux piscines, intérieure et extérieure chauffées, sauna, bain à remous, salle d’exercices, tennis, canoë, kayak, pédalo, service de navettes pour le centre du village… Le Spa-sur-le-Lac met à votre disposition soins corporels, massothérapie, soins esthétiques, salon de coiffure autour de forfaits demi-journée ou journée complète. Informations : http://www.clubtremblant.com
Le Parc National du Mont-Tremblant
Un séjour dans la région ne peut se faire sans la découverte du Parc National du Mont-Tremblant. En 1858, le géologue W.E. Logan fit allusion à la légende amérindienne pour l’origine du nom «Mont-Tremblant». Selon lui, les Amérindiens appelaient la montagne «Manitouge Sootana» (Montagne des Esprits et du Diable). Des écrits ultérieurs confirment cette croyance suivant laquelle le Manitou fait trembler la montagne lorsque quiconque y enfreint les «lois sacrées de la nature» ! Vaste territoire (1.510 km2), le Parc National perpétue cette sagesse des anciens puisqu’il a pour mission de protéger les paysages naturels, les animaux (avec un peu de chance vous rencontrerez l’orignal, le cerf de Virginie, le castor, le renard roux, l’écureuil roux, le grand harle (canard plongeur) ou le huard, la gélinotte huppée…) et la végétation. Au programme : activités d’eau vive sur les rivières, lacs, torrents, randonnées pédestres, VTT…
A DÉCOUVRIR AUSSI…
Auberge Ecologique Cushing Natural Retreat
En prenant la Route 105 vers Wakefield puis la 366, on arrive à Ladysmith pour visiter l’Auberge Cushing à la triple vocation écologique, éducative et récréative. Cette ferme, qui s’étend sur 250 hectares de forêt, propose des programmes d’interprétation des oiseaux de proie, sorties naturalistes guidées, auberge douillette… Ici, Geoffrey et Joellen vous expliqueront tout sur les oiseaux de proie qu’ils éduquent, ainsi que sur les chevaux canadiens, brun foncé, importés de France depuis Louis XIV… ou encore les 70 km de sentiers qu’ils parcourent l’hiver avec leurs chiens de traîneaux.
Pour visiter la région, la «Ferme de Bellechasse» à Gatineau, sera un excellent lieu de séjour. Avec son «Gîte du Passant» de qualité et sa chaleureuse hospitalité, Jacques Sauvé vous offre l’alternative de la campagne à deux pas de la ville ainsi que la possibilité de pratiquer l’équitation. e-mail pour renseignements et réservations : sauvej@videotron.ca
Andrée et André Dompierre offrent une ambiance chaleureuse dans leur maison située à Messines près du lac Blue Sea (il y a 3.400 lacs dans cette vallée !). Leur parcours est original : avec cette auberge, ils réalisent leurs rêves : «C’est ma deuxième carrière, proclame Andrée, très fière. J’étais administratrice à l’Université d’Ottawa et ai décidé, à 48 ans, de me lancer dans la cuisine, ma passion de toujours. Cette maison a été construite par mon mari en quatre ans, pendant les week-ends et les mois de vacances. Elle «tourne» depuis 10 ans, avec son restaurant et ses cinq chambres cosy. Nous avons gagné de nombreux prix de gastronomie dont le «Grand Prix du Tourisme Québécois 2002». Avant, poursuit-elle, je recevais beaucoup d’amis pour lesquels j’adorais cuisiner les recettes apprises de ma grand-mère maternelle. Aujourd’hui, mon bonheur, c’est la satisfaction de nos hôtes et l’équilibre que nous avons su acquérir entre notre vie privée et la gestion de l’entreprise. André est sommelier et se passionne pour les vins du monde entier, dont ceux de France, naturellement ! Nous venons une fois par an chez vous à la découverte des régions oenologiques. Il y a une telle richesse ! Internet nous apporte beaucoup de nouvelles clientèles internationales. Venez y visiter notre maison : http:/ :www.lacremaillere.qc.ca