RÉPUBLIQUE TCHÈQUE : Prague
A l’invitation du Tourisme Tchèque, et de son journaliste-ambassadeur, Miroslav Navara, nous sommes partis à la découverte de Prague puis de la ville thermale de Karlovy Vary. De superbes destinations très courues en ce début de mois de mai plutôt morose côté météo ! L’occasion d’apprécier cette sublime ville qu’est Prague, inscrite au Patrimoine de l’Humanité et de se “ressourcer” avec les eaux curatives de Karlovy Vary !
La République Tchèque appelée aussi Tchéquie se trouve en Europe Centrale et n’a pas accès à la mer. Elle est entourée par la Pologne au Nord-Est, l’Allemagne au Nord-Ouest et à l’Ouest, l’Autriche au Sud et la Slovaquie au Sud-Est. Elle regroupe les régions historiques de Moldavie, Bohème et Silésie. Elle est indépendante depuis le 1er Janvier 1993 lors de la scission des « Républiques Fédérales Tchèque et Slovaque (Ex Tchécolslovaquie).
Membre de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) depuis Mars 1999, elle fait partie de l’Union Européenne depuis le 1er Mai 2004 bien que n’étant pas encore dans la zone euro. En février 1993, le poète Václav Havel devient le premier Président de la nouvelle République Tchèque et sera réélu pour un deuxième mandat de cinq ans. Il meurt le 18 Décembre 2011 à 75 ans. En 2003, Václav Klaus (qui a été Premier Ministre entre 1992 et 1996) lui succède à la Présidence de la République (Il a été réélu en 2008).
Prague (en Tchèque Praha) est la capitale de la République Tchèque. Elle est à la fois l’une des quatorze régions et la capitale de la région administrative de Bohême-Centrale et de la région historique de Bohême. Elle est traversée par la Vltava (Moldau en allemand).
Prague est située en plein cœur de l’Europe centrale. Elle fut par le passé capitale du Royaume de Bohême, du Saint-Empire romain germanique et de la Tchécoslovaquie. La “ville aux mille tours et mille clochers“ a miraculeusement échappé aux destructions de la Seconde Guerre Mondiale et offre une architecture mêlant les styles préroman, roman, gothique, baroque, rococo, Art nouveau et cubiste. En 1968, le Printemps de Prague et son écrasement par les troupes de l’URSS et du pacte de Varsovie ont profondément marqué les Praguois et inspiré la culture des années 1960-1980. Depuis 1992, le centre ville historique est inscrit sur la liste du Patrimoine Mondial par l’UNESCO. On arrive à Prague par l’aéroport International appelé également Praha-Václav-Havel.
Un petit tour de Prague…
Malá Strana (« Petit Côté » en tchèque) est un splendide quartier baroque, entièrement reconstruit au début du 17ème siècle à la suite de grands incendies. Situé sur une pente qui monte vers le château royal et impérial, c’est le quartier de la grande noblesse impériale qui a fait bâtir de merveilleux hôtels particuliers dans un style baroque typique. Ceux-ci ont été acquis pour la plupart par des ambassades étrangères. Mala Strana possède aussi de très nombreuses églises baroques : l’église Sainte-Marie-de-la Victoire de l’enfant Jésus, connue dans le monde entier, en raison de sa poupée qui représente le Sauveur, l’église Saint Thomas, et l’église Saint Nicolas. Clou de la visite de Prague : le pont Charles relie Staré Mesto, la Vieille Ville bourgeoise, au Malá Strana de l’aristocratie et au quartier du Château. Il a longtemps été l’ouvrage civil gothique le plus important d’Europe.
Hradcany, le quartier du Château : Ce mot, difficile à prononcer (hradtchani) désigne le quartier du château de Prague. Situé sur la rive gauche de la Vltava, il domine la ville basse par la structure complexe du château impérial des Habsbourg et celui des rois de Bohême, ainsi que le clocher de la cathédrale Saint Guy. Ce quartier est composé d’innombrables palais de grands seigneurs, de couvents, de monastères, de maisons datant de la renaissance, de parcs et de jardins.
Un peu plus haut, la tour panoramique qui surplombe Petlín, et qui date de 1891, est bien plus petite que la Tour Eiffel dont elle s’inspire (68,5 mètres) : elle offre une vue imprenable sur Prague. Malheureusement, le temps était maussade lors de notre passage et les “grands panoramiques” complètement bouchés !
La Vieille Ville (Staré Mesto) : La Vieille Ville se caractéristique par son amoncellement harmonieux de tous les styles architecturaux de l’Europe. Le clou : la Place de la Vieille-Ville (Staromestské námestí), l‘hôtel de ville avec son horloge astronomique, les palais baroques et néo-baroques, et la fameuse maison cubiste “À la Vierge Noire“.
Les Juifs à Prague : une longue et douloureuse histoire
Le ghetto de Prague est situé en bordure de la Vltava et de la vieille ville. Longtemps il fut clôturé du fait de l’interdiction faite aux Juifs de s’établir dans d’autres quartiers de la ville. Le nom actuel « Josefov » a été donné en l’honneur de l’Empereur Joseph II, le frère de Marie-Antoinette, souverain des lumières, qui a contribué à accorder des droits civiques aux Juifs de Bohême. Ce quartier a connu ses âges sombres et ses âges d’or. Pendant le temps de croisades, de nombreuses exactions y ont eu lieu, mais à la fin du 16ème siècle, le quartier Juif de Prague reçoit des droits d’auto-administration, comme l’atteste l’Hôtel de Ville en style baroque. Le quartier Juif représente alors 30 % de la population de la ville. Ce qui en fait la communauté ashkénaze la plus importante et la seconde communauté Juive d’Europe après celle de Thessalonique.
Au prétexte de « collaboration avec les armées prussiennes » de Frédéric II de Prusse, les Juifs de Prague sont expulsés en 1745 par leur souveraine, Marie-Thérèse, puis autorisés à revenir en 1748 alors que les hostilités de la guerre de Succession d’Autriche ont pris fin. Les portes du ghetto (autant protectrices que ségrégationnistes) sont abattues en 1848, moment où, dans un cadre intégrationniste, les Juifs de Prague perdent leurs privilèges d’autonomie. Le ghetto, à l’exception de quelques monuments-phares, est intégralement détruit à la fin du 19ème siècle : la municipalité met en place un plan d’assainissement du quartier de Josefov, rasé et reconstruit selon des critères hygiénistes avec rues larges, tout-à-l’égout…
La plupart des Juifs de Prague avaient alors commencé à s’installer en dehors du ghetto dès les réformes de l’Empereur Joseph. Dès lors, bordé par des avenues chics, comme l’avenue de Paris, ce quartier voit construire parmi les immeubles les plus élégants en style art nouveau de Prague. Cet autre âge d’or, s’achève de façon tragique à partir de l’entrée des nazis à Prague en 1939. Le quartier est alors transformé en un musée des Juifs d’Europe, avec le rassemblement dans ses nombreuses synagogues d’objets de culte et de liturgie juives. La quasi totalité de la communauté juive de Prague et de Bohême aura été liquidée entre temps dans le camp de Terezin. Après la guerre, le régime communiste s’achemine peu à peu vers la création d’un musée juif national qui gère actuellement l’ensemble des synagogues et lieux de mémoires juives de ce quartier.
La Nouvelle-Ville (Nové Mesto) : Contrairement à son nom, la « ville nouvelle », est un quartier très ancien de Prague, créé par une charte de Charles IV. C’est là que sont donc situés des monuments les plus anciens de Prague, comme le couvent « slavon », (Emauzy, ‘Na Slavonech’), la place Charles (Karlovo Namesti), le couvent franciscain, l’Hôtel de Ville de la ville nouvelle. Mais c’est aussi un quartier avec de nombreux édifices baroques civils et religieux, comme l’église jésuite Saint Ignace, la maison de Faust, Saint Jean Népomucène des Rochers, une des plus belles créations des Dientzenhofer. À partir du 19ème siècle, ce quartier devient le quartier du nationalisme tchèque, avec la place Wenceslas, l’avenue nationale, et le théâtre national. De nombreux bâtiments Art Nouveau ornent ce quartier par la suite.
La Tour de Télévision et ses drôles de bébés grimpeurs !
La tour de transmission de Zizkov est une tour de télécommunications et d’observation construite entre 1985 et 1992 à l’époque de la Tchécoslovaquie, selon les plans de l’architecte Vaclav Aulicky. Sa haute silhouette se dessine au-dessus de ville. Sa structure est atypique avec ses trois piliers soutenant les transmetteurs, un restaurant-café et trois salles offrant une vue panoramique sur Prague. Elle fait 216 mètres de haut et pèse 11.800 tonnes. Le restaurant est situé à 63 mètres et la salle d’observation à 100 mètres. Nous avons pu en apprécier la vue panoramique à 360° sur la ville et la gastronomie locale raffinée au cours d’un dîner en compagnie de Jan Mlcak, Directeur de la Communication de Czech Tourism.
La tour sert de transmetteur pour la télévision, pour la radio, la téléphonie mobile, mais aussi d’observatoire météorologique. Elle fait partie de la Fédération des Grandes Tours du Monde. En 2000, les sculptures de bébés rampants de David Cerny ont été temporairement ajoutées sur les piliers de la tour. Leur retrait fit un tollé général et elles ont été replacées définitivement dès 2001. David Cerny est l’un des plus célèbres sculpteurs contemporains tchèques auteur d’oeuvres provocantes alliant humour, provocation et satire sociale et politique. Une autre sculpture de l’artiste a particulièrement attisé notre curiosité : l’Homme se tenant par une main que nous avons découvert lors de nos pérégrinations dans Prague !
Les Tchèques : plus gros buveurs
de bière au monde !
Si l’on en croit un proverbe tchèque, “là où l’on brasse la bière, la vie est belle”. Alors Prague est forcément agréable à vivre, car elle regorge de brasseries, grandes ou petites. Si la production locale est renommée pour sa qualité depuis l’invention de la Pilsner Urquell en 1842, on assiste ces dernières années à une renaissance des bières artisanales. L’excellente bière tchèque n’a besoin d’aucune introduction. Le goût délicieux de cette pivo (bière) explique sans doute le fait que le taux de consommation en République tchèque soit le plus élevé au monde. En effet, les Tchèques consomment en moyenne 157 litres de bières par an, contre 131 pour les Irlandais.
Avec une terre adaptée à la culture du houblon, les premières brasseries tchèques virent le jour il y a plus de 1 000 ans. Au 19ème siècle les brasseurs de Plzen produisirent la première bière blonde du monde, d’une couleur ambrée bien différente de la bière brune que l’on consommait jusqu’alors. La Pilsner ou Pils devint très populaire et les brasseurs de Plzen durent protéger leur appellation en nommant leur bière « Pilsner Urquell » (Pilsner d’origine) ou Plzensky Prazdroj. Aujourd’hui, la Pilsner Urquell est toujours la bière la plus prestigieuse du pays, mais seule la Budvar est restée la propriété des Tchèques. Les bières tchèques, comme les bières allemandes, se composent d’eau, de houblon, de levure et d’orge, sans aucun additif chimique. Dans les pubs, vous trouverez deux variétés de bières : la svetlé (légère) et la tmavy ou cerné (brune). La svetlé possède la teinte ambre clair des bières blondes. Les bières brunes sont plus douces et plus riches.
Les meilleures bières / Budvar : saveur douce et maltée, à ne pas confondre avec la Budweiser ; Gambrinus : bière blonde favorite des Tchèques ; Pilsner Urquell : la plus connue à l’étranger ; Staropramen – légèrement parfumée, brassée localement ; Velké Popovice Kozel : légèrement amère, blonde ou brune. Les microbrasseries les plus fameuses : Novomestsky Pivovar ; Pivovar U Bulovky ; Pivovarsky Klub ; Pivovarsky Dûm ; U Medvídkù. Alors santé ! “Nazdravi !” dit-on ici… avec modération, of course.
De nombreux Français à la découverte de Prague
Le marché Français est important pour la capitale Tchèque et nous avons pu constater, au cours de nos visites, combien les touristes Français appréciaient la beauté de son patrimoine culturel et architectural. Nous avons rencontré, au cours d’un dîner-croisière sur la Vltava, deux couples descendus dans le même hôtel qui avaient décidé de partager cette soirée : Delphine et François de Forges-les-Eaux et Nora et Joël de Perpignan. Chacun s’accordait à dire qu’il ne regrettait vraiment pas son choix et que Prague les avait fascinés par ce côté à la fois dynamique et culturel, tourné vers l’avenir mais aussi riche d’un passé millénaire… « Nous nous sommes décidés à la dernière minute, dit François. Pour ma part je connaissais déjà quelques pays d’Europe de l’Est et la réputation de Prague m’attirait. Je ne suis pas déçu même si je trouve qu’il y a quelques problèmes à communiquer avec les Tchèques. Pour Nadia et Joël, supporters des ”Dragons Catalans” (Club de Rugby à13 : je leur ai promis de le dire !) c’est aussi en “Last Minute” que leur choix s’est porté sur Prague : ”Nous voulions aller en Autriche puis, finalement, l’agent de voyage nous a orientés vers Prague. Nous ne le regrettons vraiment pas car cette capitale romantique est une bonne réponse à notre soif de dépaysement. A moins de deux heures d’avion nous sommes ailleurs et avons tant à découvrir ! Ces deux couples sympathiques comme des milliers d’autres prouvent l’intérêt que nos concitoyens portent à la Belle de Bohème ! A la fin de la croisière, il a fallu se dire “Na shledanou !” (Au Revoir !)… et à bientôt sur le Net !
Personal Message : “Dekuji” to Miroslav Navara, Vice-President of the Czech Travel Press who organized this International Trip of Tourism Journalists ! “Na shledanou” and see you soon !!!
Site en Français http://www.praguewelcome.cz/fr
http://www.czechtourism.cz